•  cimetiere roumains soultzmatt prince radu duda alsace

    À un siècle d’intervalle, le prince Radu remplace le roi Ferdinand et la reine Marie de Roumanie sur la photo officielle. On commémorait ce mardi à Soultzmatt le centenaire du cimetière militaire roumain, inauguré par le couple royal le 9 avril 1924. Située à la Gauchmatt, entre la Vallée noble et le Florival, la nécropole rassemble 678 des 2344 prisonniers roumains morts en Alsace-Moselle entre janvier 1917 et décembre 1918, au terme d’un long martyre.

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    Le prince Radu de Roumanie était à Soultzmatt ce mardi 9 avril pour le centenaire du cimetière militaire de la Gauchmatt. 678 prisonniers de guerre roumains, morts dans 35 communes d’Alsace, y reposent depuis la Première Guerre mondiale.

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    « Ces soldats ont été faits prisonniers fin 1916, en Transylvanie », rappelle le maire de Soultzmatt, Jean-Paul Diringer, pendant la cérémonie. La Roumanie avait en effet renié son alliance historique avec les empires centraux pour entrer en guerre aux côtés des Alliés en août 1916. Considérés comme des traîtres par les Allemands, disséminés dans tout l’Empire, les prisonniers roumains subiront ainsi « de terribles privations ».

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    140 d’entre eux sont morts à la Gauchmatt, à l’endroit même où le cimetière a été érigé. Un camp de travail constitué de deux baraquements avait été aménagé là, en bordure du camp allemand du Kronprinzlager.

    Les premiers prisonniers, « environ 70, sont arrivés en janvier 1917, déjà affamés et malades ». Affectés au déboisement des pentes du Schimberg, où avait été installé un ballon captif pour surveiller le front, mais aussi à l’usine ou aux travaux agricoles, les forçats meurent très rapidement de froid, de faim, d’épuisement, ou des mauvais traitements infligés par leurs geôliers.

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    « Les villageois les ont secourus à la hauteur de leurs moyens », relève Jean-Paul Diringer, soulignant que 27 familles de Soultzmatt « ayant fait preuve de compassion et de courage » figurent sur une « liste de soulagement » établie après guerre. Certains ont même été personnellement remerciés par la reine Marie, à l’image de la famille Nicollet, qui avait aidé un évadé.

    C’est en mémoire de cette tragédie que, le 30 août 1919, la commune de Soultzmatt-Wintzfelden met le terrain de la Gauchmatt à disposition du comité d’Alsace des tombes roumaines, dont la mission est de créer un cimetière selon la tradition orthodoxe. Les corps, 678 au total, seront rapatriés de 35 communes alsaciennes en 1920. L’administration militaire dépêchera pour cela 25 ouvriers chinois durant une semaine.

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    Au pied de la grande croix trilobée qui domine le cimetière, une plaque posée lors de l’inauguration en 1924 cite la reine Marie : « Soldats roumains ! Loin de votre patrie pour laquelle vous vous êtes sacrifiés, reposez en paix auréolés de gloire dans cette terre qui ne vous est pas étrangère. » Une évidence pour Mgr Joseph, archevêque et métropolite d’Europe occidentale et méridionale, qui a présidé la cérémonie religieuse orthodoxe : « Quand le roi Ferdinand et la reine Marie sont venus prier ici il y a 100 ans, cette terre de France est aussi devenue la terre de la Roumanie. »

    Le 20 septembre dernier, le cimetière de la Gauchmatt a d’ailleurs été inscrit par l’ Unesco sur la liste du Patrimoine mondial de l’humanité , au titre des sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale.

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    Après une prière orthodoxe présidée par Mgr Joseph, archevêque et métropolite d’Europe occidentale et méridionale, la cérémonie a été marquée par de nombreux discours et dépôts de gerbe, dont celui du prince Radu, qui a rappelé les liens d’amitié unissant son pays à la commune de Soultzmatt et la France. « Pendant ces 100 ans, vous avez prouvé un sens de la générosité et de la communauté avec les autres peuples européens qui paraît invraisemblable de nos jours, alors que nous vivons dans un monde d’égoïsme et de cynisme », a-t-il salué.

     

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     Une solidarité qui s’illustre encore à ses yeux dans le soutien « exemplaire » apporté par la France à l’Ukraine où à la Moldavie dans le cadre de la guerre contre la Russie. « Ma génération ne pensait jamais être témoin d’une nouvelle guerre en Europe », déplore le prince.

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    La cérémonie s’est terminée par une prestation des écoliers de Soultzmatt, qui ont retracé avec beaucoup de conviction le martyre des prisonniers roumains et l’histoire du cimetière de la Gauchmatt. Comme en 2018, pour les cérémonies du centenaire de la Grande Guerre, les officiels ont enfin planté deux tilleuls, « symboles de paix, d’amitié et d’amour ».

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  • Cette année, l'hiver joue par petites touches, rapides et légères. Il a été avare en poudreuse et généreux en eau. 

    En ce mois de février, on peut se rouler dans la poudreuse au Grand Ballon et à quelques kilomètres de là, voir les amandiers en fleurs.

    Une nouveauté de ces 2 ou 3 dernières années : un vent fort, qui vous vous pénètre et qui engourdit même le Diable bleu.

    A Mittelwihr, changement de décor !


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  • Entre 2 averses, il est possible d'emprunter la véloroute du vignoble et profiter d'un magnifique spectacle. Ici, entre Issenheim et Pfaffenheim.

    Depuis la chapelle des sorcières au Bollenberg, on admire le vignoble autour d'Orschwihr.

    C'est l'heure des dernières vendanges ; on s'active dans quelques parcelles dévolues aux vendanges tardives. Souvent elles se déroulent avec les premiers frimas ; cette année, les températures sont très douces.

    A l'horizon, on aperçoit la ligne des Alpes.


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  • Annulé en février, le circuit en Andalousie a été reporté en octobre 23. La partie à l'est était parcourue il y a déjà un bout de temps, il restait à faire Cadiz et Séville.

    Jour 1 / 11 octobre : Un petit vol rapide sur Malaga (plus aucun vol sur Séville, mais pourquoi ?). Il faut donc une location de voiture car le programme est assez chargé. Après un tout petit arrêt à Gibraltar, direction les villages blancs Vejer de la Frontera et Medina Sidonia pour enfin arriver à Cadix.


    Jour 2 / 12 octobre : les autres villages blancs : Arcos et Jerez de la Frontera.
    Arcos de la Frontera, porte d'entrée de la célèbre Route des villages blancs est considéré comme un des villages les plus beaux d'Espagne. Sa beauté, son enclave et sa blancheur lui ont permis de devenir un symbole de la montagne de Cadix et une des cartes postales les plus classiques des villages blancs de Cadix. Fin de journée à Cadix.

    Jour 3 / 13 octobre : en route pour Séville  

    On démarre par la Casa de Pilatos. Le palais de la Casa de Pilatos est situé sur la Plaza de Pilatos dans le quartier de Santa Cruz de Séville. La Casa de Pilatos a été construit au 16ème siècle sur instruction de Don Pedro Enriquez et plus tard par son fils Fadrique Enriques de Ribera. Après l'Alcázar, il s'agit du plus beau palais de Séville et de l'un des bâtiments les mieux conservés du 16ème siècle. La "Maison de Pilate" doit son nom à la maison de Ponce Pilate, que l'on essaya de reproduire et qui inspira Fadrique Enriques de Ribera pendant son pèlerinage à Jérusalem.

    Lors de la construction de ce palais, différents styles ont été combinés : le style gothique, mudéjar et de la Renaissance italienne. La Casa de Pilatos dispose d'un patio joliment décoré avec un puits à eau et une fontaine. Si vous vous promenez sous les arches du patio, vous voyez 24 bustes d'empereurs romains et de dieux grecs. De plus, le palais a de nombreux sols et colonnes en marbre, de longs couloirs, des peintures de plafond, de grandes portes en bois, des carreaux mudéjar (Azulejos), des petites chapelles et surtout un splendide jardin de palais coloré en style italien.

    De nos jours, ce palais est toujours en partie habité et c'est la résidence de la 18ème duchesse des Medinacelli et de sa famille. 

    Un très beau palais. C'est une de mes visites préférées. 

    Sur la Plaza de la Encarnación se trouve Métropol Parasol, également connu comme les champignons de Séville ('Setas de Sevilla'). Ce bâtiment ouvert en 2011 a été conçu par l'architecte allemand Jürgen Mayer, qui a gagné un concours d'architecture pour insuffler une nouvelle vie à cette place. Il s'agit de la plus grande construction en bois au monde (150 x 70 mètres et 26 mètres de hauteur). Mayer a gagné le concours en partie grâce à la manière dont il a intégré les vestiges de la colonie romaine dans son architecture. À l'origine, on voulait construire ici un parking, mais cela a été évité par la découverte des ruines romaines.

    Metropol Parasol & Mirador

    Les champignons de Metropol Parasol ne constituent pas seulement une construction en bois qui recouvre la place, mais en même temps, sur les parasols, on trouve une singulière promenade piétonne ainsi qu'une terrasse avec un beau panorama ("El Mirador"). Metropol Parasol propose également un musée archéologique (Antiquarium, voir ci-dessous), des boutiques, plusieurs bars et restaurants. Une promenade sur le Metropol Parasol vaut le coup d'œil lors de votre visite de Séville.

    Ca ne sert pas à grand chose mais c'est original, très original. J'aime bien ces champignons ! Ils sont plus "sympas" que notre pyramide.

    Et pour finir la journée, direction, la magnifique et singulière place d'Espagne.

    Jour 4 / 14 octobre : réservation à l'Acazar à 11 heures. Il y a du monde bien sûr mais pas d'attente, ça "tourne" bien.

    L'alcazar de Séville est un palais fortifié  construit par les Omeyyades d'Espagne et modifié à plusieurs reprises pendant et après la période musulmane. Il est considéré comme l'exemple le plus brillant de l'architecture mudéjar sur la péninsule Ibérique. La famille royale d'Espagne utilisait encore récemment l'étage, mais préfère actuellement l'hôtel Alphonse XIII à côté. Pour indiquer leur présence, le drapeau de l'entrée touristique est baissé.

    L'alcazar de Séville est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO depuis 1987. 

    Les jardins constituent une partie fondamentale de l'alcazar et ont connu divers réaménagements stylistiques — arabes, Renaissance, puis modernes — depuis leur tracé primitif. Oasis de fraîcheur et de calme au centre de la ville, ils sont disposés en terrasses agrémentées d’une végétation verdoyante, d'une multitude d’orangers et de palmiers et d'innombrables fontaines et pavillons. 

    A midi, juste à côté, visite du bâtiment des archives des Indes (avec ses centaines de boîtes en carton vides, ce qui m'a laissé sur ma faim)(c'est très rapide mais l'intérêt est limité) puis direction la cathédrale (

     

     


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  • Les balades autour du mont Ste Odile sont certainement parmi les plus belles d'Alsace. Un vieux mur mystérieux aux pierres recouvertes de mousse, d’impressionnantes ruines de châteaux, une vue magnifique sur la plaine d’Alsace, des sculptures d’animaux à débusquer au bord du chemin… Le sentier du mur païen autour du Mont Sainte-Odile sur les hauteurs d’Ottrott, est vraiment l’une de mes randonnées préférées !

    Le château du Landsberg est construit sur un contrefort granitique à 580 m d'altitude, en contrebas du Mont Sainte-Odile et du Mur païen qui le ceinture. Propriété depuis 1808 de la famille de Turckheim, il est situé sur la commune de Heiligenstein dans le Bas-Rhin. Il est constitué de deux châteaux séparés par un fossé : un château vieux érigé juste avant 1200 et un château neuf situé à l'Ouest du premier, érigé dans vers 1235. 

    Le château vieux est constitué d'un donjon quadrangulaire protégeant un palais. Le château neuf, de plan carré, est formé de trois courtines et de deux tours rondes d'angle percées d'archères ainsi que de deux logis.

    Les deux châteaux ont été unifiés au XVe siècle et l'ensemble de la forteresse a été remanié pour être adapté à l'usage des armes à feu.

    Le Landsberg est l'un des 3 plus beaux châteaux d'Alsace ! 

    Sur la façade est du palais du vieux château l'oriel (XIIe siècle), qui abrite le chœur de la chapelle castrale, comporte une ouverture cruciforme. Ce chœur était décoré de peintures murales. Un Christ bénissant, entouré d'anges, protégeait symboliquement l'entrée du château.

    Le « mur païen » est le vestige d'un mur d'enceinte édifié entre les années 675 et 681 autour d´un couvent mérovingien fondé par sainte Odile, l'abbaye de Hohenbourg, sur le mont Sainte-Odile, qui surplombe la plaine d'Alsace. Le mur païen est une enceinte d'une longueur totale de onze kilomètres faisant le tour du plateau du mont Sainte-Odile. Formé d'environ 300 000 blocs cyclopéens, il fait entre 1,60 m et 1,80 m de large et peut atteindre trois mètres de hauteur.

    On accède à cette source en suivant un petit chemin tout en escaliers. Il commence à quelques mètres à droite de l'entrée du couvent. Pour les moins valides, l'accès est possible par la route, en voiture, mais alors le charme n'opère plus....

    Cette source est désignée comme miraculeuse, car selon la légende, Odile, première abbesse du monastères, aurait frappé le roc en ce lieu pour venir en aide à un pèlerin aveugle qui s'était égaré. 

    L'eau jaillissant brusquement aurait guéri le pauvre hère dès qu'il eut frotté ses yeux avec ce liquide limpide et frais......

    Depuis, des milliers de visiteurs se sont mis à faire la même chose pour leurs yeux fatigués. Et, parait-il, certains auraient constaté une amélioration nette de leur vision... D'ailleurs les lundis de Pâques, un laboratoire de produits homéopathiques allemand vient prélever quelques litres de ce précieux liquide pour en faire un médicament pour les yeux. Il parait qu'à cette date son pouvoir est décuplé. Des mesures radiesthésiques l'auraient confirmé... 

    Quoi qu'il en soit, cette source à cela de mystérieux que les géologues ne s'expliquent pas vraiment sa présence en ce lieu car les failles et strates sédimentaires sont inclinées dans un sens qui serait défavorable à son écoulement de ce côté de la montagne...

    Le petit filet d'eau qui coule là et qui ne tarit pratiquement jamais, lance un doux clapotis qui invite à la méditation. Beaucoup de visiteurs restent là quelques instants à profiter de cette mélodie ensorcelante. De cet endroit émane une sérénité certaine qu'on a du mal à quitter...


    Passer la nuit au mont est un moment inoubliable. Quand tous les visiteurs sont repartis, le site vous appartient, le murmure de la forêt occupe tout l'espace.  

    Au petit matin, juste avant l'arrivée des premiers pèlerins.

    Sur les terrasses du Mont-Sainte-Odile, près des vieux tilleuls, dominant la plaine d’Alsace se dresse un curieux édicule. Forme improbable, tout de grès, le petit monument attire le regard des curieux. Il s’agit d’un cadran solaire, ou plutôt d’une série de cadrans. Etonnant ! Posée sur deux marches, une colonne ronde, puis un socle cubique. Sur le socle, un piédouche élégant porte un polyèdre régulier à vingt-six faces. Toujours plus haut, un deuxième piédouche inversé porte une sphère. L’ensemble est fin et harmonieux.

    Le regard est attiré par les petits cadrans solaires qui ornent les vingt-quatre faces utiles du polyèdre. Une plaque de cuivre, une lame qui crée l’ombre sur un faisceau de lignes… chaque cadran correspond à une région du monde. Le visiteur curieux pourra lire l’heure en vingt-quatre lieux ! 

    Nous avons relevé pour vous ces sites privilégiés :

    • Sur la face Nord Ouest : Canterbury, Mexique, et Chypre
    • Sur la face Ouest : Madrid, Paris, Saint Jacques de Compostelle
    • Au Sud-Ouest :Sorrente (Suisse), Ninive (Assyrie) et Vienne
    • Au Sud : Cadran AntiqueNotre cadran  Alsace - France et Constantinople
    • Face Sud-Est :Assyrie, Italie et Congo
    • Face Est : Alexandrie, BabyloneChaldée
    • Nord-Est :Antioche, Inde, Japon
    • Nord : Ethiopie, France Occidentale, Jérusalem

    Le lendemain, après le PDJ c'est reparti pour un second circuit.

    Le mur est mystérieux et magique, ses dimensions impressionnantes interrogent.

    La plaine !


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  • Avec la fin des grosses chaleurs, une fenêtre s'ouvre pour partir en 2 roues en ce début septembre . Rejoindre la méditerranée par la ViaRhôna, pourquoi pas ? 
    Mais non, pas possible, il est impossible de revenir en train, depuis Marseille, Avignon, Perpignan, Arles... Qu'à cela ne tienne, je vais faire l'inverse, descendre en train (ce qui est possible avec la SNCF !) et remonter en 2 roues ... Seule inconnue après cela, le mistral, de face ou avec ? La réponse viendra...
    Une housse pour circuler en TGV et c'est parti !

    11 septembre : Débarquement à Nîmes. 

    Puis route vers Arles, 50 km et 2h30 par les pistes cyclables...

    Jour 2 : le grand jour : la Camargue. Je démarre par le tour de l'étang de Vaccarès jusqu'aux Saintes Maries de la Mer puis la digue de la mer jusqu'à Salin de Giraud et retour sur Arles par la ViaRhôna. Soit 118 km et 6h de route ou plutôt de pistes. un chouette tour varié.

    Construite près de l'embouchure du Petit-Rhône, l'Eglise des Saintes Maries de la Mer avait une position stratégique importante. Car au moment de son édification, aux IX et XII siècles, les pirates sévissaient sur la côte et il fallait se défendre contre les invasions.

    L'église domine le village et est visible à 10 km depuis l'intérieur des terres. Il s'agit d'une véritable forteresse, formée d'une nef unique et droite, sans ornement et haute de 15 mètres. Le toit est entouré d'un chemin de ronde, avec créneaux et mâchicoulis et servit de tour de guet. Le chœur et l'abside sont surmontés par un donjon en hémicycle qui renferme l'ancienne salle du corps de garde appelée « chapelle haute ». 

    "C'est ici, vers l'an 45-46, qu'a été annoncé pour la première fois le Message Chrétien qui s'est ensuite très rapidement propagé jusqu'en Arles, dans toute la Vallée du Rhône et bientôt jusqu'à Lyon au II° siècle. Ce Sanctuaire est dédié à la VIERGE MARIE, Mère de JÉSUS. Nous l'invoquons depuis l'antiquité sous le vocable de NOTRE DAME DE LA MER. Ici reposent les corps de ces Saintes Femmes, MARIE-SALOMÉ ET MARIE-JACOBÉ, qui ont suivi le Christ et ont été les premières messagères de la Bonne Nouvelle de sa Résurrection lorsqu'elles ont débarqué sur nos côtes de Camargue avec d'autres disciples. Ce Sanctuaire est l'un des tout premiers lieux de pèlerinage de la Provence. 

    En mai il est particulièrement fréquenté par les gens du voyage qui vénèrent ici la sainte patronne Sara considérée depuis toujours comme une compagne de Marie Jacobé et Marie Salomé". 

    Le pont Van-Gogh est un pont érigé le long du Canal de navigation d'Arles à Bouc, sur la commune d'Arles. Il a acquis une renommée mondiale grâce aux représentations que l'artiste néerlandais Vincent Van Gogh en a fait en 1888.

    C'est un ovni dans le ciel d'Arles, un colosse d'acier, de béton et de verre : la tour Luma. L'édifice de 15 000 mètres carrés est dédié à l'art contemporain et a été dessiné par Frank Gehry, l'un des architectes les plus renommés dans le monde. Dans la ville antique, le bâtiment est difficile à rater. Avec ses 10 étages, la tour égale les plus anciens édifices d'Arles. Sa façade est impressionnante. C'est la marque de fabrique de Frank Gehry : des briques d'acier, du verre et du béton rappellent ses anciennes réalisations comme la Fondation Louis Vuitton à Paris.

    Jour 3 : après ces 2 jours à Arles, il faut penser à remonter. Direction Avignon puis Orange, 98 km et 5h sur l'Eurovélo 17. 

    Le moulin de Daudet est inquiétant...

    Région de vignobles à l'heure où de grosses machines à vendanger entrent en action... Circonspection...

    Petit arrêt au pont d'Avignon (petit air dans la tête...)

    Puis direction la grande place du Palais des Papes, la plus grande des constructions gothiques du Moyen Âge.

    L'Eurovélo 17 est très agréable, pas de dénivelé ; les revêtements sont variés mais très roulables et sûrs (sauf à Lyon où c'est la CATA ! Givors, Ternay, Irigny : beurk ! beurk ! beurk !). Le circuit est faisable dans le sens sud nord ; un seul moment de grand vent de face (l'allure est passée de 22 à 10 km/h durant ces 2 heures).

    Un petit saut juste avant la fermeture (horaires à revoir !). Le théâtre antique d'Orange, construit sous le règne d'Auguste au Iᵉʳ siècle av. J.-C. par les vétérans de la IIᵉ légion de Jules César, est un des théâtres romains les mieux conservés au monde. Il dispose encore d'un impressionnant mur extérieur avec l'élévation d'origine.

    Le fléchage est clair sur l'EV 17 (sauf à Lyon !)(encore !)

    Après les vignes, les vergers ; suivront les champs de salades et autres légumes...

    Jour 4 : départ d'Orange pour Pont Saint Esprit, Montélimar jusqu'à Loriol sur Drôme.

    Rouler le long du Rhône, de la Saône ou d'un cours d'eau est agréable. Même si la végétation et la faune sont réduites, il y a le calme... ce qui est un luxe...

    Un arrêt imprévu à Vivier, magnifique village. Ancienne capitale du Vivarais, la ville est non seulement l’évêché de l’Ardèche depuis le Ve siècle mais c’est aussi un « site patrimonial remarquable ». Sa situation stratégique au bord du Rhône et au croisement de plusieurs voies de communication en a fait une cité riche et prospère au Moyen Age puis à la Renaissance. Remontez le temps et offrez-vous une balade dans ses ruelles étroites et parfois escarpées.

    Inutile de prendre le 2 roues...les ruelles sont étroites et pleines d'escaliers.

    A Montélimar comme un peu partout le sport est obligatoire...

    Mais aucun arrêt à Montélimar car l'idée est de faire un crochet par Mirmande ; et là, on attaque le dénivelé...

    Cachées derrière les remparts, entrelacées dans un labyrinthe de ruelles, les maisons de Mirmande ont conservé leurs belles façades de pierres et leurs vieilles portes. Après la disparition, à la fin du XIXe siècle, de l'élevage de ver à soie c'est la production fruitière qui assure à Mirmande son développement et sa renommée ainsi que les personnalités qui s'y arrêtèrent : le peintre André Lhote qui y vécut et Haroun Tazieff qui en fut maire de 1979 à 1989.

    Depuis 1998, Mirmande est classé parmi les Plus Beaux Villages de France. Il est très beau, très authentique.

    Bien sûr, à Mirmande, on ne roule pas, il vaut mieux poser son 2 roues avec les 4 roues à l'entrée du village.
    Une grosse journée, plus de 120 km (ma montre s'est arrêtée faute de batterie !)(avec la soirée cela fera près de 150 km).

    Jour 5 : Après Loriol, direction Valence puis Le péage sur Roussillon. 98 km et 5 heures de pistes. Rien de spécial pour cette journée.

    Jour 6 : aujourd'hui, direction Lyon. Comme dit plus haut, l'arrivée dans l'agglomération est catastrophique, la Véloroute prend fin, on roule sur une chaussée où la circulation automobile est folle puis on roule dans un chemin qui ne mérite même pas la désignation de chemin, juste un calvaire. Enfin, dans l'agglomération lyonnaise on oublie enfin ces désagréments. 80 km (plus quelques km intra muros et 4h30 de pistes) jusqu'aux Fontaines sur Saône.   

    Je file tout de suite pour une visite. 

    "À l’occasion des Journées du patrimoine, Lyon Capitale vous emmène à la découverte des racines du street-art lyonnais, dans les entrailles des anciennes prisons Saint-Joseph et Saint-Luc, dans le 2e arrondissement. Une plongée dans un souterrain d’une centaine de mètres où les prisonniers s’évadaient par la peinture" 

    Sous les yeux du visiteur se révèlent alors les œuvres réalisées lors de l’été 89 par une équipe de prisonniers. Emmenés par un artiste originaire de Saint-Étienne, incarcéré en 1975 après avoir attaqué une banque stéphanoise puis de nouveau en 1981, en quelques mois ils réalisent des reproductions d’œuvres de Picasso et Monet, peignent de grandes fresques évoquant la liberté ou encore la guerre, au milieu d’œuvres plus travaillées, plus marquantes. Sur celle-ci on sent la patte de l’artiste plus confirmé, de "Didier Chamizo", glisse notre guide Vincent Robert, membre du Comité d’intérêt local (CIL) Lyon Presqu’île du Sud, à l’origine de l’ouverture du tunnel pour les journées du patrimoine. 

    "C’est un des novateurs dans le street art", confie avec passion Vincent Robert en parlant du leader de cet atelier de peinture. Élève de l’école de Beaux-Arts de Saint-Étienne marqué par mai 68, il fait transparaître dans ses peintures murales son anarchisme, son côté voyou, la vie de la prison, le contexte politique de l’époque … "Ce n’est pas un Robin des Bois Chamizo, mais c’est un de ceux qui a contribué à donner ses lettres de noblesse à cet expressionnisme [le street-art, NDLR]", explique M. Robert. 

    Un voyou finalement devenu "mondialement connu". Après son passage dans les prisons de Lyon, Chamizo se fait un nom et travaille notamment pour le compte de la fondation Balenciaga, expose à Abu Dhabi, à New York, en Indonésie ou encore à Paris aux côtés de Jeff Koons, sans délaisser pour autant sa ville de Saint-Étienne. 

    Après la prison, direction le quartier de Confluence, que je trouve très beau.
    Considéré comme l'un des immeubles les plus emblématiques de Lyon, le Cube Orange est un édifice à l'architecture originale. Encore appelé Mimolette, le bâtiment accueille entre autres un impressionnant showroom design et des bureaux. Avec ses deux façades ornées de 25 écrans en aluminiums perforés et thermolaqués, le Cube Orange est un immeuble qui vaut le détour. Je vous présente ce bâtiment plus en détail accompagné de photos prises par mes soins.

    Construit sur la presqu'île de la Confluence à Lyon, le Cube Orange est un édifice facilement repérable avec ses 6300 mètres carrés de superficie. C'est l'un des projets phare de la reconquête de la Confluence côté Saône à Lyon. Le bâtiment se situe sur l'ancien site portuaire du quai Rambaud, se posant en extension des anciennes halles des Salins du Midi. Ces derniers sont actuellement reconvertis en haut lieu de la gastronomie. Le célèbre chef Nicolas Le Bec y avait d'ailleurs ouvert un restaurant (Rue Le Bec) qui a malheureusement fermé suite à des problèmes financiers.
    La construction du Cube Orange a coûté 11 millions d'euros. C'est l'œuvre du cabinet d'architecture Jakob & MacFarlane. Le Groupe Cardinal fut le maître d'ouvrage. Le bâtiment a ouvert en 2010. Il deviendra rapidement une icône de la ville de Lyon et il est toujours aujourd'hui très photographié par les amateurs d'architecture mais pas seulement.

    Cinq années seulement après la construction du cube orange sur les docks, Lyon Confluence a accueilli une autre bâtisse verte au style similaire en 2014. Entièrement pensé et conçu par les mêmes architectes Dominique Jakob et Brendan MacFarlane, le cube vert fait partie du nouveau visage de ce quartier en pleine renaissance. Impressionnant le jour et lumineux la nuit, il apporte un coup de jeune aux abords de la Saône. Je vous présente ce bâtiment étonnant situé à l'extrémité sud de la presqu'île de la cité des Gones.
    Achevé en 2014, l'édifice est construit sous la forme d'un immense parallélépipède, dans lequel sont insérés deux énormes yeux (atriums coniques) rivés sur la Saône et ses alentours. Le cube vert est tout sauf banal et laisse beaucoup de place à l'imagination. C'est d'ailleurs bien là le crédo de ses concepteurs. Tout comme le cube orange, ce chef-d'œuvre vert est un produit des architectes Dominique Jakob et Brendan MacFarlane (du cabinet Jakob+MacFarlane).
    Si ce cube est vert, c'est pour rappeler la nature, l'environnement, les collines et surtout le fleuve de la Saône. On peut d'ailleurs le remarquer sur la façade de la bâtisse, avec ces motifs en oscillation rappelant le mouvement de l'eau du fleuve. 
    Si de l'extérieur, il ressemble presque à une attraction touristique, le cube vert est en réalité le siège mondial de la chaine de télévision Euronews à Lyon. Ce bâtiment tout en verdure abrite donc des bureaux, des espaces de régie, des plateaux techniques de tournages et d'enregistrement. Ces espaces sont répartis sur six niveaux occupés par les 800 salariés de la chaîne Euronews. 

    Au cœur du quartier de la Lyon Confluence, entre Rhône et Saône, la résidence Ycone de Jean Nouvel est la première conçue par l’architecte dans la métropole lyonnaise. En co-promotion, le Groupe Cardinal et Vinci Immobilier portent avec fierté cette réalisation « hors norme ». Nombre de prouesses technologiques et de talents auront été nécessaires tant la conception voulue par Jean Nouvel présente des défis. Le chantier démarre en septembre 2016 et mobilise jusqu’à 90 personnes. Entreprises et artisans sont souvent régionaux. Cardinal, Vinci Immobilier et Jean Nouvel ont fait le choix de travailler en lot séparés. Objectif : suivre au plus près le dessin de l’architecte et sa silhouette en forme de lettre Y, d’où son nom : Ycone. 

    Véritable œuvre d’art, au même titre qu’une pièce unique de haute couture, l’immeuble de grande haute des Ateliers Jean Nouvel est multiple. Ici on ne duplique pas l’architecture, on crée du « sur mesure ».

    Ycone a reçu le Grand Prix régional au concours des Pyramides d’argent 2018, Pyramide bas carbone 2017, et le Prix innovation Industriel 2018.  L'appartement du dernier étage est le plus cher de l'agglomération.

    Après ce beau quartier, direction les Etats Unis, un quartier à la mauvaise réputation mais qui est dotée de dizaines de façades peintes.

    Puis direction Les Fontaines sur Saône. Seul gros moment de danger de cette semaine : un déb. au volant qui me fait une queue de poisson au sortir d'un rond point alors que je suis à "vive allure" dans cette descente. Non content de voir mon poing levé il donne un coup de frein, un vrai dingue !

    Jour 7 : Les Fontaines sur Saône jusqu'à Bourg en Bresse, 91 km et 4h45 de pistes. Le paysage de long de la Saône est bien différent et plus j'avance dans l'Ain, plus on quitte le sud. Les prés et les vaches apparaissent, on oublie les chevaux. Autre changement, le dénivelé, ça monte et ça descend, du coup la montre affiche 450 m de dénivelé positif. La vie est très, très tranquille par ici.
    Petite pause à Châtillon sur Chalaronne où il y a de l'ambiance ce dimanche...

    Enfin arrivée à Bourg. Visite du monastère royal de Brou. 

    Le monastère royal de Brou est un chef-d'œuvre de l'art gothique flamboyant flamand du début du XVIe siècle. Il se compose d'un ensemble de bâtiments monastiques construits entre 1506 et 1512, et de l'église Saint-Nicolas-de-Tolentin de Brou, édifiée de 1513 à 1532 par Louis van Bodeghem.

    Cet ensemble architectural rare a été bâti à grands frais par la très puissante Marguerite d'Autriche, duchesse de Savoie, gouvernante des Pays-Bas bourguignons, marraine et tante de Charles Quint.

     

    Jour 8 : Et voilà, toutes les bonnes choses ont une fin, il est temps de reprendre le train...content de cette chouette semaine dans une belle région aux nombreuses richesses. Suivre le Rhône a été agréable... A essayer...


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  • Après quelques journées humides pourquoi ne pas remonter en selle et partir sur la belle véloroute du vignoble ?

    Départ près de Turckheim. Les hélicos de Cyril Féraud sont repartis. Le trésor de cette région est toujours là ; les candidats rouge et bleu n'ont pas emporté celui-ci puisqu'il s'agit de ce paysage magnifique. Donc un parcours de carte postale avec petits villages à flanc de coteau, de vénérables châteaux et de vignobles à perte de vue.

    Récolte prometteuse du Côté de Katzenthal !

    Depuis Wintzenheim, direction Turckheim puis Kaysersberg, Riquewihr, Orschwihr et Châtenois. Ensuite, Munster... 75 km environ. 

    La véloroute du vignoble ne présente guère de difficultés mais il est possible de la quitter et de jouer avec les pentes vosgiennes.

    La grimpette au château du Winek à Katzenthal est courte et rude. Mais là-haut la vue est magnifique. 

    La véloroute des châteaux aurait pu être une dénomination tout à fait appropriée puisque les coteaux en comptent plusieurs centaines. Le plus gros, le plus fier, le Haut-Koenigsbourg ne vous quittera pas durant ce parcours. 


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  • BASQUIAT. THE MODENA PAINTINGS

    11 JUIN – 27 AOÛT 2023

    En été 1982, l’artiste new-yorkais Jean-Michel Basquiat (1960–1988) se rend à Modène en Italie. Le galeriste Emilio Mazzoli a invité le jeune artiste, alors âgé de seulement 21 ans, à réaliser sur place de nouvelles œuvres pour une exposition personnelle. En l’espace de quelques jours, Basquiat peint huit toiles de grand format, certaines d’entre elles figurant aujourd’hui parmi ses œuvres les plus célèbres et les plus chères. Mais le projet d’exposition ne voit finalement pas le jour et les tableaux ne sont jamais montrés ensemble. 

    Basquiat nous soumet ici un puzzle complexe et énigmatique de figures, d’objets et de chiffres dont l’arrière-plan fait penser à une carte géographique. À droite dans l’image, la figure dessinée sur un fond jaune éclatant évoque tant un mannequin de vitrine de magasin qu’une sculpture antique. Le titre l’identifie comme Vénus. La déesse romaine de l’amour et de la beauté est un motif fréquent dans l’histoire de l’art – parmi les exemples célèbres, on peut citer la Vénus de Milo ou La Naissance de Vénus de Botticelli. À gauche dans l’image apparaît sur fond bleu une deuxième figure fortement contrastante Ses cheveux de serpent nous la désignent comme Méduse, figure mythologique qui transforme en statue de pierre celles et ceux qui croisent son regard. En citant ainsi l’histoire de l’art, Basquiat l’autodidacte s’inscrit en faux contre l’image de « gamin des rues inculte » que peint de lui la critique. En même temps, la juxtaposition de Méduse, sombre et sauvage, et de Vénus, diaphane et douce, renvoie aux stéréotypes racistes aujourd’hui encore largement répandus. L’œuvre recèle par ailleurs une référence très personnelle : à Modène, Basquiat reçoit la visite de sa compagne Suzanne Mallouk, qu’il surnomme « Vénus »

    Plus de 40 ans plus tard, tous les « Modena Paintings », aujourd’hui détenus dans des collections aux États-Unis, en Asie et en Suisse, sont pour la première fois réunis.

    Le cycle de Modène se situe au début de la carrière de Basquiat. Au-delà du langage pictural coloré et expressif typique de Basquiat, ils partagent plusieurs caractéristiques en termes de motif et de style qui les font apparaître comme un ensemble cohérent au sein de l’œuvre de Basquiat, central pour la compréhension de son travail.

    L’exposition offre une occasion unique de découvrir certaines des œuvres les plus connues et les plus chères de Basquiat réunies au sein de l’ensemble qu’avait conçu l’artiste à l’origine.

    Au milieu d’un éclaboussement expressif de couleurs se tient une figure noire, les bras grand ouverts et un chien à ses côtés. Le titre nous dit que le « garçon » et son compagnon baignent dans le brouillard d’eau pulvérisée d’une bouche d’incendie ouverte – surnommée « Johnny pump » en slang new yorkais. Les couleurs du tableau évoquent la chaleur estivale et puisent sans doute dans les souvenirs de Basquiat de jeux de rue dans le New York de son enfance. Le tableau donne probablement à voir l’artiste lui-même – reconnaissable aux dreadlocks – mais renvoie aussi plus fondamentalement aux expériences fugaces de liberté et de joie dans le quotidien des personnes noires aux États-Unis. Le travail de Basquiat est toujours en prise avec les réalités de ces vies marquées par l’esclavage et le racisme. D’autres images comparables de la série de Modène telles The Field Next to the Other Road et Untitled (Cowparts) témoignent de son observation attentive de situations ordinaires, à partir desquelles il développe des compositions à la portée et aux résonances intemporelles.


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  • Samedi 22 juillet, beau jour, la grande boucle passe en Alsace, tout près de chez nous. Direction Munster puis vélo puis marche à pied pour rejoindre le Petit Ballon (d'Alsace) (altitude 1272 mètres) pour voir passer le peloton.

    L'endroit est magnifique, la ferme auberge et ses bêtes installés là paisiblement avec une vue grandiose sur les Vosges et la plaine.

    La montagne nous gagne, c'est sûr ! C'est un des plus beaux coins du massif.

    Nous sommes nombreux à être installés là pour voir les coureurs en plein effort après des semaines de sueur et de souffrance, juste avant la délivrance, le lendemain sur les champs Elysées.

    La caravane passe d'abord et secoue le public un peu assoupi ça et là. 

    Bonbons, casquettes, tee-shirts, gobelets, boissons et goodies en tous genres tombent sur les supporters.

    Les pois rouges se font de plus en plus nombreux ; tous grimpeurs !

    Direction, le virage Pinot. Petits et grands attendent là celui qui doit effectuer son dernier parcours. Chants, danses et rires occupent bien les troupes. 

    Certains supporters sont plus discrets comme les Slovènes, les Allemands, les Suisses. Les Belges sont plus exubérants. Les Français sont en grande forme dans les 2 virages et donnent de la voix.

    C’est la jolie histoire qui restera du passage du Tour de France 2023 en Alsace ce samedi : dans une courbe du Petit Ballon, des centaines de fans ont rendu, à l’appel de la «Fédération française de la lose», un ultime et fervent hommage au coureur franc-comtois Thibaut Pinot, «perdant magnifique» qui faisait ses adieux à la Grande Boucle. Un hommage éternel, puisque l’épingle en question est désormais balisée dans Google Maps sous le nom «Virage Pinot», dans la catégorie «Lieux de culte».

    Voilà une idée de destination si vous faites partie de ceux qui, par nécessité économique ou par souci écologique, privilégient le tourisme de proximité. Vous pouvez y aller à vélo si vous avez les mollets robustes. Voire, pourquoi pas, imiter le peloton et pousser jusqu’au Markstein pour troquer votre deux-roues contre des roulettes… fixées sur des skis, et tester le ski-roues, qui se pratique sur… les pistes cyclables.

    J'aime beaucoup les messages.

    Le public est joyeux et animé, femmes et enfants sont là aussi. Et tant pis pour les élus d'EELV. Dans un communiqué ceux-ci expliquaient alors : "Oui, le Tour de France est un événement populaire. […] Mais, loin d’être 'gratuit' comme on a pu le lire, il coûte très cher en argent public. Il coûte aussi très cher sur le plan environnemental. Le tout pour des retombées économiques relativement modestes, car très ponctuelles. Il n’y a aussi aucune corrélation entre l’accueil du Tour et le développement des déplacements vélo au quotidien que nous sommes les premiers à défendre. Le nouveau maire de Lyon, Grégory Doucet, a pris la roue des élus bretons, qualifiant le Tour de "machiste et polluant ".
    Pourtant une grande partie des véhicules de la caravane est électrique (mis à part certains fortement modifiés). Les spectateurs n'ont aucune activité destructrice et se contentent d'un bol d'air.

    La joie de ce public est manifeste et fantastique. La joie est communicative. 

    Après le virage Pinot, le second virage devant la ferme auberge du Kahlenwasen est tout aussi animé ; les familles attendent avec fébrilité et ferveur. 

    J'adore ces supporters qui ont préparé avec minutie leur tenue, leur équipement, leur occupation.

    Les messages tracés au sol resteront quelques temps pour tous les grimpeurs qui viendront là, goûter aux difficultés des coureurs et vivront un encouragement indirect.

    Le voilà, le Pinot, il aura réussi à prendre la tête près de chez lui.

    Et voilà, en quelques minutes le calme est revenu, le troupeau retrouve la vie de l'estive, les supporters redescendent vers la plaine. Une file discontinue de véhicules, au petit pas, sortira de la vallée jusqu'en soirée. Une journée inoubliable pour beaucoup de supporters, des souvenirs qu'on racontera bien souvent. 


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  • En mai, fais ce qui te plaît ! Alors direction la République Tchèque pour un petit autotour (depuis chez soi c'est confortable). En noir sur la carte. Avant de partir, il est nécessaire d'acheter une vignette autoroutière dématérialisée à 20 € pour 10 jours (avec tout ça, un billet avec easy aurait été meilleur marché mais Sandrine n'aurait pas aimé...).

    Après la traversée rapide de l'Allemagne, nous arrivons à Marienbad, Mariánské Lázně, jolie petite ville située près de la frontière. Pas de cure pour nous, même si de nombreux allemands sont là pour ça. Je l'appellerai "la belle endormie" car elle semble animée d'une douce vie discrète.

    Le lendemain, direction Karlovy Vary. Ville d'eau également pourvue de 12 sources d'eau principales et 300 secondaires ! Rien à voir avec sa voisine, ici on trouve de nombreuses boutiques, des animations et donc du monde.  

    L'eau que l'on peut goûter avec une belle tasse est chaude et ... imbuvable ou alors en se pinçant le nez ! Il est impératif de se munir de ces fameuses tasses car l'eau sort bouillante du sous-sol. La plus chaude affiche 73 degrés !

    Petit arrêt à Loket, jolie cité médiévale où vous pourrez prendre un bain de bière éventuellement... Retour sur Marienbad pour cette nuit 2.

    Jour 3, nous filons vers la capitale. Sitôt arrivés, direction la vieille ville pour une balade à pied au hasard, le nez en l'air car tous les bâtiments sont magnifiques. La capitale tchèque n’usurpe pas sa réputation d’une des plus belles villes du monde. Où que le regard se pose, ce ne sont que des façades baroques, gothiques ou encore Art nouveau admirablement rénovées. Çà et là se glissent des sculptures insolites, des édifices contemporains. Impossible d’en explorer toutes les richesses en quelques jours.

    Près de la porte gothique se trouve un des beaux bistrots de la capitale.

    On jette un coup d'œil dans le hall central de la Bibliothèque Municipale où se trouve une œuvre d'art très particulière, signée Matej Kren, un artiste slovaque. Cette tour de livres baptisée Idiom a été érigée en 1998. Beaucoup de touristes y plongent la tête la première...

    On continue toujours le nez en l'air jusqu'à la place centrale. La place de la Vieille-Ville est située au cœur du centre historique de la capitale tchèque. Les bâtiments anciens, souvent très colorés, qui bordent la place lui donnent son cachet et offrent par leur architecture un raccourci de l'histoire de la cité. Les bâtiments bordant la place sont de styles variés, allant du gothique avec l'église de Notre-Dame du Týn, principale église de la Vieille-Ville depuis le XIVe siècle, au baroque avec l'église Saint-Nicolas.

    Et bien sûr on vient admirer la vieille horloge. L'horloge astronomique de Prague est une horloge astronomique médiévale. L'horloge est située sur le mur sud de l'hôtel de ville. L'horloge aurait été construite par le maître horloger Hanus le 9 octobre 1410. La légende veut que l’on ait crevé les yeux à l’horloger Hanus, pour l’empêcher de reproduire son chef-d’œuvre ailleurs. L'horloge s’anime toutes les heures jusqu'à 21 heures : les Douze Apôtres défilent au-dessus du cadran du haut et la position de la Lune et du Soleil tandis que le cadran du bas affiche le Saint du jour ainsi que les signes astrologiques.

    Jour 4 : direction le château de Prague. Le château de Prague est le château fort où les rois de Bohême, les empereurs du Saint-Empire romain germanique, les présidents de la République tchécoslovaque, puis de la Tchéquie, siègent ou ont siégé. Les joyaux de la couronne de Bohême y sont conservés. Le Livre Guinness des records l'a classé comme étant le plus grand château ancien du monde ; il a en effet une emprise au sol de 570 mètres de long sur 130 de large.

    Et comme la ville possède une vénérable bibliothèque, direction le Clementinum pour admirer l'une des plus belles bibliothèques du Monde ! 

    On ne peut pas déambuler dans la salle mais la visite mérite le coup d'œil. En conséquent, la vue est dégagée...  

    Jour 5 : Le lendemain matin, on démarre par un petit café dans le Černá Madona. Située sur l'élégante rue Celetna, la Maison à la Vierge Noire, est un bâtiment majeur de l’histoire du Cubisme tchèque. Erigée en 1911 et 1912 par Josef Gočár, alors jeune architecte, pour le compte du marchand František Josef Herbst, elle abrita alors un grand magasin au rez-de-chaussée et le Grand Café Orient au premier étage, sur le modèle des grands cafés austro-hongrois.

    Cette Maison à la Vierge Noire reste aujourd’hui un parfait exemple du cubisme dit contextualisé puisque pour répondre aux normes d’intégration dans la Vieille Ville, le bâtiment a dû reprendre un certain nombre de codes de l’architecture Baroque qui prévaut dans le quartier.

    Aujourd’hui, la Maison à la Vierge Noire accueille au rez-de-chaussée le magasin-galerie Kubista, temple du cubisme classique et contemporain à Prague, ainsi que le Grand Café Orient au 1er étage, rouvert après 80 ans de fermeture dans son état originel. Le Musée du Cubisme Tchèque, qui était hébergé dans les étages supérieurs, a en revanche fermé ses portes fin 2012. Les œuvres ont été transférées au grand musée d’art tchèque, la Galerie Nationale de Prague.

     

    Jour 5 : la journée "Beaux arts" ou journée Cerny plus exactement car c'est surtout lui qu'on retrouve aux 4 coins de la ville.

    Installée dans le centre de Prague en 2014, cette gigantesque tête articulée en hommage à Franz Kafka (né à Prague) est un véritable spectacle hypnotique. C’est la dernière œuvre de David Černý et elle est inspirée par l’œuvre La Métamorphose. Cette installation de 45 tonnes, comporte 42 plaques indépendantes reliées à un système de rotation. David Černý (né le 15 décembre 1967, Prague) est l’un des plus célèbres sculpteurs contemporains tchèques, auteur d’œuvres provocantes, alliant humour, provocation, satire sociale et politique. Les œuvres de David Černý font souvent débat parmi le public, cependant à Prague, un certain nombre d’entre-elles inspirent une reconnaissance internationale et elles font maintenant parti des richesses de la capitale tchèque.

    Le Cheval est certainement l’œuvre de Černý la plus photographiée : elle est suspendue au plafond du très beau passage Lucerna, à quelques dizaines de mètres à peine de la célèbre statue équestre représentant saint Venceslas (le saint patron des Tchèques) par Myslbek, sur la place du même nom, un monument national pour les Tchèques. Là encore, le Venceslas de Černý est ironique : il chevauche son cheval à l’envers, celui-ci étant mort, accroché par les sabots, la langue pendante. Si le passage est une destination favorite des touristes, l’artiste avoue quant à lui préférer éviter de l’emprunter.

    Le palais Deym (Deymovský palác) et les incroyables statues qui le dominent. Des statues à l’image de Prague : inattendues et surprenantes ! De style néoclassique, le palais Deym a été construit en 1821 et se trouve tout près de la fameuse rue Národní, une des artère les plus connues et fréquentées de Prague (Café Louvre, Théâtre national…) Après avoir appartenu à différents propriétaires, le palais Deym a été nationalisé en 1948 à l’arrivée des communistes au pouvoir et a accueilli l’ambassade d’Israël de 1948 à 1967. Aujourd’hui, le bâtiment abrite des bureaux mais il est surtout surmonté de trois statues modernes qui surprennent les rares passants qui s’aventurent dans la rue Voršilská. En effet, l’une des statues présente une femme armée d’un fusil quelque peu incongru ! Qui est l’auteur de ces trois intrigantes statues de femmes à la tête de verre ? Trois femmes dans trois positions : l’une est joliment assise, une autre est debout et la dernière, celle au fusil, couchée. L'auteur de ces oeuvres serait l’inégalable David Černý dont les oeuvres sont présentes partout à Prague comme la tête de Kafka, le cheval du passage Lucerna ou encore les bébés de la tour de télévision

    La maison dansante est l’un des bâtiments les plus intéressants de Prague construit à la fin du 20e siècle. Il représente un homme et une femme qui dansent ensemble. Il a été très controversé à sa construction mais aujourd’hui il est l’un des bâtiments modernes les plus acclamés à Prague : il a reçu le prix du design en 1996 par le magazine américain Time. 
    Dans la maison voisine, a vécu l’ancien président de la république tchèque, Vaclav Havel, qui a commandé une étude architecturale du lieu à l’architecte croate Vlado Milunic. La société néerlandaise Nationale Nederlanden a acheté l’endroit en 1992 et a décidé d’y construire un centre administratif.
    Vlado Milunic a invité un architecte de renommée mondiale pour le projet, le célèbre architecte et designer Frank O. Gehry. Ensemble, ils ont construit un bâtiment dynamique qui semble danser sur le quai. Il représente deux danseurs Fred Astair et Ginger Rogers. La tour en verre Ginger s’accroche à la tour en béton Fred, qui a une coupole métallique sur le dessus, représentant des cheveux. On peut y monter et s'attabler à une table du bistro ou sur les bancs de la petite terrasse.


    Une petite pause bière au bord de l'eau dans ce café original.

    Un petit saut grâce à un Bolt pour la visite du Musoleum de Cerny.


    L’artiste tchèque David Černý, connu pour ses œuvres provocatrices et récemment aussi pour sa collaboration avec de grands développeurs, a ouvert une exposition permanente de son travail à Prague.

    Des répliques de sa célèbre Entropa ou de son double-decker faisant des pompes, une Trabant sur pattes, des sexes féminins et masculins déclinés sous de nombreuses formes ou des doigts d’honneur géants : quelques-unes des œuvres les plus connues de l’artiste sont visibles dans ce nouveau musée permanent appelé Musoleum, avec un de ses bébés fétiches accrochés sur le mur du bâtiment comme sur la tour TV de Žižkov.

    Un nouveau Bolt pour rejoindre le mur Lennon, juste en face de l'ambassade de France et de son mignon café de Paris.

    Le quartier de la Kampa est magnifique et possède le musée d'art moderne. IL y a depuis cet établissement un point de vue charmant sur la ville.

    Le mur John Lennon fait partie des choses insolites à voir dans la capitale tchèque. Il se trouve au cœur du superbe et très authentique quartier de Malá Strana où vous pourrez facilement vous rendre après votre visite du Pont Charles ou du Château. À la différence de celui de Berlin, ce mur n’est heureusement pas tombé lors de la Révolution de 1989. Côté esthétique, le mur a hélas peu d'intérêt.

    Les Maminka babies : Ces statues représentant des bébés au visage remplacé par un code-barres sont l’œuvre de l’artiste David Černý. Elles mesurent 350 cm de long et 260 cm de haut. 10 d’entre elles, en polyester, sont accrochées depuis 2001 le long de la tour de télévision de Žižkov, et 3 autres, en bronze, se trouvent dans le parc de Kampa, près du Musée Kampa.

    Jour 6 : Le séjour à Prague se termine par un passage à la poste. C’est l’empereur François-Joseph Ier lui-même qui donne son accord à la construction d’un bureau des postes et des télégraphes à Prague. Le choix se porte sur la rue Jindřišská. Le bâtiment originel est détruit en 1871 afin de laisser place au nouveau. Bien que le projet ait été modifié à plusieurs reprises, le bâtiment de quatre étages est achevé par l’architecte Jan Bělský sur les plans d’Antonín Brandner en 1874. L’édifice dispose de deux grandes cours, dont l’une accueillait les voitures de postes tirées par des attelages. En 1889, le toit est muni d’une verrière. Aujourd’hui, le hall principal sert de salle d’accueil pour les clients de la Poste. Les murs sont décorés de fresques réalisées par Karel Vítězslav Mašek (motifs végétaux, angelots, allégories représentant la Poste et les Transports, blasons de villes).

    Nous quittons la capitale et filons vers l'est. Petit arrêt à Kutná Hora. C'est une ville de la région de Bohême centrale et le chef-lieu du district de Kutná Hora. Sa population s'élevait à 21 417 habitants en 2023. Kutná Hora est célèbre en raison de ses mines d'argent d'où est sorti, au Moyen Âge, jusqu'au tiers de la production européenne ; elles ont permis de financer la construction d'églises, de monuments et de maisons magnifiques inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

    Dans les faubourgs : L’ossuaire de Sedlec est situé dans la chapelle funéraire de Tous-les-Saints du cimetière du monastère cistercien de Sedlec. La chapelle, telle que nous la connaissons aujourd'hui, est le résultat de la restauration entreprise en 1870 par le sculpteur František Rint de Česká Skalice, commissionné par les princes Schwarzenberg de Worlik, aujourd'hui Orlík nad Vltavou, alors propriétaires du cimetière. On estime à quarante mille le nombre de personnes dont les restes sont entreposés dans l'ossuaire.

    En fin de journée, nous arrivons à Telc. Il est difficile de s’imaginer une ville plus féerique que Telč. Une place évoquant les contes de Hans Christian Andersen, un château romantique et des étangs limpides entourant la ville, Telč est l’exemple le plus parfait de la Renaissance italienne au nord des Alpes et l’une des villes avec la plus belle place d’Europe. Elle a été légitimement inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.


    Jour 7 : aller plus vers l'est, vers Olomouc ou pas ? Telle est la question ce matin. Mais les visites sont plus nombreuses dans le sud, alors direction Jindřichův Hradec après un petit arrêt à Slavonice à la frontière autrichienne.
    L’élégant château Renaissance, se reflétant à la surface de l’étang Vajgar, est le symbole de Jindřichův Hradec depuis des siècles. Sa situation idéale, au carrefour de routes vers des destinations lointaines, a permis à la ville de se développer rapidement grâce au commerce international. Grâce à sa longue tradition et ses monuments historiques, Jindřichův Hradec est devenue un vrai centre culturel et social. L’apparence de la ville a été fortement influencée par les lubies et les caprices des dynasties de Hradec, Slavat ou Černín, qui ont tour à tour développé et négligé la ville. La Renaissance a laissé une empreinte durable sur la ville où les maîtres italiens ont réussi à imprimer la légèreté et le charme de la Méditerranée au paysage ondulant de la Bohême du Sud.

    Un café cyclo dans un pays sans cyclo... On continue vers le sud ouest avec un nouvel arrêt à Trebon.

    En fin de journée, on arrive à Český Krumlov. Si la ville et son château ont été fondés au 13ème siècle, une grande partie de l’architecture du centre historique de Český Krumlov date d’une période comprise entre le 14ème et le 17ème siècle (gothique, Renaissance et baroque)Český Krumlov est l’exemple typique de la petite ville médiévale d’Europe centrale ayant vécu cinq siècles d’existence paisible. Laissée à l’abandon sous le communisme ce n’est qu’après la révolution de 1989 que la ville et ses 300 bâtiments historiques ont été restaurés. Aujourd’hui, c’est une ville au charme fou avec ses trois ponts !

    Český Krumlov, c’est aussi et surtout un château avec de jolies douves qui domine la rivière Vltava. Construit au 13ème siècle et restauré au 16ème dans le style Renaissance, l’énorme complexe de bâtiments surplombe fièrement la ville de son éperon rocheux. Si vous faites l’ascension de sa tour, vous verrez jusqu’aux montagnes de la Šumava (Forêt de Bohême). Une fois passée la porte principale du château, vous trouverez une succession de cours décorées de sgraffites et de peintures murales puis, après un pont couvert, vous découvrirez un superbe théâtre baroque et des jardins copiés sur ceux de Vienne (fontaine rococo, lac et théâtre en plein air l’été).

    Facile d’accès, la pittoresque petite ville de 12.000 habitants est traversée par la Vltava et ses méandres. Elle se trouve en Bohême-du-sud, à 180 km au sud de Prague et près de la frontière autrichienne. Y passer une nuit permet d'apprécier pleinement les charmes de cette superbe ville médiévale. Les Chinois, qui en sont fous, en ont même crée une réplique près de Canton ! Ils sont nombreux d'ailleurs à arpenter les petites ruelles de la cité.

    Jour 8 : on refait un tour dans Český Krumlov avant de partir. 

    On continue notre circuit par la ville de České Budějovice. Fondée en tant que ville royale dès la seconde moitié du XIIIe siècle. Grâce à sa situation avantageuse sur l’ancienne route du sel reliant Prague et Linz, bien plus tard desservie par la première ligne de tramway hippomobile d’Europe, la ville de České Budějovice a vite connu un essor florissant, devenant une cité importante. Malgré les guerres fréquentes et les incendies au cours du Moyen Âge, de nombreux monuments historiques ont été conservés jusqu’à nos jours, permettant aux visiteurs de les admirer. Après cette pause, direction la célèbre Pielsen. 

    Jour 9 : voilà après Pielsen, direction la frontière pour le voyage retour.


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  • Tous les chemins mènent à Rome mais plusieurs conduisent à Naples alors pourquoi ne pas humer l'air du beau golfe ? Il y a toujours quelque chose à voir ou à revoir (même 40 ans plus tard). Et comme dit, les billets d'avion coûtent toujours moins chers qu'un plein d'essence !

    Le second jour démarre, après un court trajet en métro (propre et sûr) par la visite de l'église du Gesu Nuovo puis juste à côté, la basilique Santa Chiara et son monastère. Un havre de paix splendide.

     

    Maradona a remplacé la madone depuis longtemps. Le culte a gagné toutes les rues de Naples pavoisées en bleu et blanc. Il reste bien quelques autels fleuris et illuminés dans des ruelles sombres et humides de Naples mais les vagues de bleu et blanc ont pris largement le dessus.

    Après le monastère et grâce au funiculaire "centrale" nous grimpons jusqu'au parc Floridiana. Un autre havre de paix et de calme avec une vue extraordinaire sur le golfe.

    Après cette journée de belles visites et de bonne marche, un plat d'anchois frits est indispensable suivi d'autres bienfaits régionaux.

    3e journée : on prend le train (pas cher, ponctuel, sûr et propre, malgré l'aspect extérieur) pour Herculanum. Il faut ajouter que toutes les gares, même les plus petites ont encore un guichetier et qu'il est dès lors facile de prendre un ticket et de voyager sur le réseau italien.

    Pas de touristes sur le site d'Herculanum mais de nombreux groupes de collégiens et de lycéens italiens et étrangers.

    Après cette bonne visite, on reprend le train et direction Sorrente. Pays de la marqueterie (n'est-ce pas Albert ?) et du citron.

    Au retour, dîner dans le quartier gare comme toujours.

    4e jour, à nouveau le train pour Paestum. 2 aller-retour chaque matin depuis Naples en 1h30 environ . Paestum possède certains des temples grecs les mieux préservés du monde.

    Ce soir autre resto dans notre quartier avec pizza cette fois.

    Au programme du 5e jour, les villas vésuviennes. Donc à nouveau direction la gare pour Herculanum. On commence par la villa Campolieto.

     

    Un peu plus loin la villa Ruggiero est fermée mais la rue principale est plantée de demeures anciennes d'une riche époque maintenant révolue. Ensuite direction la villa reale di portici ou palais royal. 

    Le palais royal de Portici est une demeure historique que Charles de Bourbon a fait construire comme résidence pour la dynastie des Bourbons de Naples, avant d'édifier un palais plus imposant à Caserte.

    Il se trouve à Portici, commune attenante à Naples, à l'intérieur d'un vaste parc doté d'un jardin à l'anglaise et d'un amphithéâtre.

    Ici aussi, on adore les mêmes dieux.

    Retour sur Naples et dernier dîner avec une autre spécialité napolitaine, les pâtes à la genovese (oignons). Demain, retour sur Basel, de justesse avant les gros coups de vent.


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  • Ce matin, direction le pays d'Arlequin ou plutôt le pays de la couleur. Près du pont du Rialto, embarquement sur le ferry numéro 12 pour un voyage de 45 minutes environ. Nous ne descendons pas au 1er arrêt pour voir le cimetière (l'attente étant trop longue et la journée trop courte). Donc, nous poursuivons jusqu'au 2e arrêt, Murano. Après sa visite, direction Burano, réembarquement au phare avec une longue queue de visiteurs devant nous. Mais efficacité italienne, un bateau vide vient charger tout ce beau monde. 

     

    L'arrivée des visiteurs au 1er coude du canal après de débarquement ! Cafés et boutiques sont prises d'assaut.

     Pourtant il suffit de faire quelques pas pour se retrouver seuls.

    A 100 mètres on est pas mal du tout !

    Burano est réputée pour ses petites maisons peintes de couleurs vives. À l'origine, les pêcheurs peignaient leur maison de différentes couleurs pour se repérer et reconnaître leur maison en cas de brume (dans cette région le brouillard est particulièrement dense, surtout en hiver). Aujourd'hui encore, les habitants ont l'obligation de repeindre leur maison une fois par an de cette même couleur.

    La balade est tranquille et magnifique. C'est un coin encore authentique avec ses habitants, ses pêcheurs.

    San Martino est la seule église de Burano. À l’intérieur sont notamment conservés une crucifixion de Tiepolo et un miracle de saint Alban attribué à Zanchi. Cette œuvre s’inspire d’une légende : les eaux auraient poussé jusque-là une sorte de sarcophage que les pêcheurs ne réussirent pas à soulever. À la surprise générale, les enfants y parvinrent. Lorsqu’on l’ouvrit, on découvrit les reliques de saint Ours de Burano, de saint Alban, de Saint Dominique, qui furent portées en procession à travers l’île. Le campanile n'est plus à la verticale. La portance du sol au niveau des fondations n'y est pas étrangère (comme pour plusieurs édifices en hauteur à Venise).

    Les départs des ferry étant limités, il faut garder un œil sur sa montre pour rentrer sur Venise, d'autant que le flot de touristes reste important et les places à bord comptées.


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  • 2/ Les soeurs d'Auschwitz

    "Je veux que vous me promettiez et que vous promettiez chacune à vos deux sœurs de toujours veiller les unes sur les autres. Que vous ne laisserez rien vous séparer. Compris ?" Slovaquie, 1942. Les années ont passé depuis que Livia, Cibi et Magda Meller ont fait ce serment à leur père. Car dans une Europe désormais à feu et à sang, chaque jour est un sursis pour les trois adolescentes juives. Pourtant, quand Livia est arrêtée par les nazis, Cibi tient sa promesse et suit sa sœur dans l'enfer d'Auschwitz, où elles seront bientôt rejointes par Magda. Confrontées à l'horreur et à la cruauté du camp, les trois sœurs vont formuler un nouveau vœu. Celui de survivre. Ensemble. Après son best-seller Le tatoueur d'Auschwitz, Heather Morris nous livre un nouveau roman bouleversant tiré de témoignages exceptionnels.

    Encore une fois, on trouve là une histoire incroyable, la vie de deux sœurs dans l'enfer d'Auschwitz et pourtant l'écriture médiocre (la faute à la traduction ?) enlève une partie de l'intérêt de ce récit.
    L'importance du texte réside dans les 3 temps de la narration ; les jours avant l'enlèvement, la vie d'une famille simple et travailleuse puis la vie au camp, le travail, la maladie, le froid, la faim, les rapports entre détenus, les rapports avec les kappos et les allemands et enfin la vie d'après, l'Alya (immigration vers Israël pas vraiment voulue) et la construction de nouvelles vies dans un nouveau pays. 

    1/ Le tatoueur d'Auschwitz

    L'histoire vraie d'un homme et d'une femme qui ont trouvé l'amour au coeur de l'enfer. Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent à l'entrée du camp d'Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C'est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu'il marque à jamais. Un jour, pourtant, il lève les yeux sur Gita, et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d'une noirceur infinie. Ils savent d'emblée qu'ils sont faits l'un pour l'autre. Dans cette prison où l'on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n'y a pas de place pour l'amour. Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale fait une promesse à Gita : un jour, ils seront libres et heureux de vivre ensemble.

    Une histoire incroyable, vraiment. Il est Impossible de refermer le livre avant la dernière page. La vie de Lale semble juste un peu surnaturelle dans cet enfer…  Dommage que le texte soit si peu élaboré (voire médiocre) (la faute à la traduction ?) 

     


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  • Lemaître est un conteur exceptionnel. Comme Michel Tournier avant lui, il excelle dans les récits historiques ou plus exactement les romans picaresques du XXe siècle. Lemaître a commencé (brillamment) avec des polars très étonnants avec des personnages forts et des énigmes originales puis a démarré les romans picaresques.  

    Parmi les écrivains spécialisés comme Tournier et Lemaître, on trouve également Jean-Christophe Rufin. Celui-ci nous conte des récits se déroulant sur le continent européen mais il explore aussi l'Asie, l'Amérique et l'Afrique à toutes les périodes. Après "Rouge Brésil" (la colonisation du Brésil en 1555) ou "L'Abyssin" (évangélisation de l'Ethiopie à la fin du XVIIe siècle), Rufin démarre de nouveaux épisodes avec son enquêteur étrange Aurel Timescu. 

    J'allais oublier un conteur exceptionnel des événements du début du XXe siècle, certainement celui qui a une maîtrise parfaite de notre langue et qui la magnifie au plus au point, je parle de Philippe Claudel. Il faudra bien sûr un article sur son œuvre.  

     

    15/ Le grand monde

    La famille Pelletier : trois histoires d’amour, un lanceur d’alerte, une adolescente égarée, un journaliste ambitieux, une mort tragique, le chat Joseph, une épouse impossible, un sale trafic, une actrice incognito, une descente aux enfers, cet imbécile de Doueiri, un accent mystérieux, la postière de Lamberghem, le retour du passé, un parfum d’exotisme, une passion soudaine et irrésistible. Et quelques meurtres.

    Après sa remarquable fresque de l’entre-deux-guerres Les Enfants du désastre, Pierre Lemaitre nous propose une plongée tumultueuse dans les Trente Glorieuses.

    L’auteur remonte le temps à travers la vie extraordinaire de héros ordinaires. Une flamboyante comédie humaine. Le Figaro magazine.

    On retrouve l’ironie permanente, le verbe provocateur, l’art du portrait clair-obscur, et l’énorme appétit de fiction. Réjouissant. Lire.

    Pierre Lemaitre est un conteur oblique, qui prend l’époque de biais, et qui lui colle un turbo. L’Obs.

    Un régal encore et toujours. Le Parisien week-end.

    14/ Le serpent majuscule

     

     

    « Avec Mathilde, jamais une balle plus haute que l'autre, du travail propre et sans bavures. Ce soir est une exception. Une fantaisie. Elle aurait pu agir de plus loin, faire moins de dégâts, et ne tirer qu'une seule balle, bien sûr. »
    Dans ce réjouissant jeu de massacre où l'on tue tous les affreux, l’auteur use avec brio de sa plume caustique. Avec cette œuvre de jeunesse, il fait cadeau à ses lecteurs d'un roman noir et subversif qui marque ses adieux au genre. Dialogues cinglants, portraits saisissants, scénario impitoyable : du pur Pierre Lemaitre.

    Une intrigue diabolique, un polar jubilatoire, porté par une héroïne haute en couleur. Le Parisien.

    Implacable et maîtrisé, drôle sous la froideur, sinueux et percutant, un régal de bout en bout. La Croix.

    Délicieusement immoral, un bijou de virtuosité et d’humour noir. Le Figaro magazine.

    Peut-on supprimer le héros de l'histoire, le ou les personnages principaux d'un récit ? C'est à voir. D'ailleurs pourquoi les faire disparaitre ? Car là se trouve la drôle d'explication... On trouve donc ici des personnages singuliers et attachants.
    Un polar rondement mené comme les anciens nanars français, du genre "Tontons flingueurs"...
    Lemaître est-il meilleur dans ses récits historiques ou dans ses polars ? Impossible de choisir... mais j'ai une préférence pour les premiers...

    13/ Miroir de nos peines

     

    Palmarès Les 100 livres de l'année 2020 - Lire-Magazine Littéraire

    Avril 1940. Louise, trente ans, court, nue, sur le boulevard du Montparnasse. Pour comprendre la scène tragique qu'elle vient de vivre, elle devra plonger dans la folie d'une période sans équivalent dans l'histoire où la France toute entière, saisie par la panique, sombre dans le chaos, faisant émerger les héros et les salauds, les menteurs et les lâches... Et quelques hommes de bonne volonté.
    Il fallait toute la verve et la générosité d'un chroniqueur hors pair des passions françaises pour saisir la grandeur et la décadence d'un peuple broyé par les circonstances.
    Secret de famille, grands personnages, puissance du récit, rebondissements, burlesque et tragique... Le talent de Pierre Lemaitre, prix Goncourt pour Au revoir là-haut, est ici à son sommet.

    "Un nouveau coup de Lemaitre" Le Figaro Littéraire

    J'ai aimé le 1er tome, un peu moins le second tome mais là, le 3e nous tient par les sentiments. Les personnages de Louise l'institutrice, de Fernand le garde mobile, de  Raoul l'insoumis, le fidèle et inconsolable monsieur Jules sont attachants; ils nous racontent ce court moment où tout bascule, où tout est possible et qui ne le sera plus quand les Allemands seront dans Paris.
    Merci AL

     

    12/ Irène

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    11/ Travail soigné

    Lectures 

    Dès le premier meurtre, épouvantable et déroutant, Camille Verhoeven comprend que cette affaire ne ressemblera à aucune autre. Et il a raison. D’autres crimes se révèlent, horribles, gratuits… La presse, le juge, le préfet se déchaînent bientôt contre la « méthode Verhoeven ». Policier atypique, le commandant Verhoeven ne craint pas les affaires hors normes mais celle-ci va le placer totalement seul face à un assassin qui semble avoir tout prévu. Jusque dans le moindre détail. Jusqu’à la vie même de Camille qui n’échappera pas au spectacle terrible que le tueur a pris tant de soin à organiser, dans les règles de l’art… Prix Cognac, 2006.

     Il faut tous les lire sans hésitation...

    10/ Alex

    Lectures 

    Qui connaît vraiment Alex ? Elle est belle. Excitante. Est-ce pour cela qu'on l'a enlevée, séquestrée et livrée à l'inimaginable ? Mais quand le commissaire Verhoeven découvre enfin sa prison, Alex a disparu. Alex, plus intelligente que son bourreau. Alex qui ne pardonne rien, qui n'oublie rien, ni personne. Un thriller glaçant qui jongle avec les codes de la folie meurtrière, une mécanique diabolique et imprévisible où l'on retrouve le talent de l'auteur de Robe de marié.

    [Pierre Lemaitre] hisse le genre noir à une hauteur rarissime chez les écrivains français : celle où se tient la littérature. Jean-Christophe Buisson, Le Figaro magazine.

    Jubilatoire, littéraire, hitchcockien. Yann Plougastel, Le Monde littéraire.

    Lemaître est absolument le meilleur dans les polars.

    9/ Cadres noirs

    Lectures

    Alain Delambre est un cadre de cinquante-sept ans complètement usé par quatre années de chômage. Ancien DRH, il accepte des petits jobs qui le démoralisent. Au sentiment d’échec s'ajoute bientôt l'humiliation de se faire botter les fesses pour cinq cents euros par mois... Aussi quand un employeur, divine surprise, accepte enfin d'étudier sa candidature, Alain Delambre est prêt à tout, à emprunter de l'argent, à se disqualifier aux yeux de sa femme et de ses filles, et même à participer à l'ultime épreuve de recrutement : un jeu de rôle sous la forme d'une prise d'otages. Il s'engage corps et âme dans cette lutte pour retrouver sa dignité. S'il se rendait compte que les dés sont pipés, sa fureur serait sans limite. Et le jeu de rôle pourrait alors tourner au jeu de massacre…

    Le maître des histoires

    8/ Au-revoir là-haut

    Lectures

    PRIX GONCOURT

    « Pour le commerce, la guerre présente beaucoup d'avantages, même après. »

    Sur les ruines du plus grand carnage du XXe siècle,deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu'amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts...


    Fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de l'armistice, de l'État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l'abomination érigée en vertu.


    Dans l'atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants.


    Adapté au cinéma par Albert Dupontel (César de la meileure adaptation pour P.Lemaitre et A.Dupontel; César du meilleur réalisateur à A.Dupontel)

    Absolument fabuleux ! (en film désormais)

    7/ Sacrifices

    Lectures

     

    « Un événement est considéré comme décisif lorsqu'il désaxe complètement votre vie. Par exemple, trois décharges de fusil à pompe sur la femme que vous aimez. » Anne Forestier, la nouvelle compagne du commandant Verhoeven, est l’unique témoin d’un braquage dans une bijouterie des Champs-Elysées. Elle a été violemment tabassée et laissée pour morte. Atmosphère glaçante, écriture sèche, mécanique implacable : Pierre Lemaitre a imposé son style et son talent dans l'univers du thriller. Après Alex, il achève ici une trilogie autour du commandant Verhoeven, initiée avec Travail soigné. Par l’auteur de Au revoir là-haut, prix Goncourt 2013.

    Lemaitre sait se renouveler, surprendre à chaque nouveau récit et c’est encore le cas avec ce Sacrifices à la machinerie parfaite, aux rebondissements imprévisibles, qui est en outre œuvre d’écrivain authentique. Oppressant, haletant, Sacrifices ne triche jamais. Roger Martin, L’Humanité.

     

    6/ Robe de mariée

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    Il n’y a qu’une seule maladie mentale : la famille.

    Évidemment, je m’y attendais puisque j’en suis l’auteur mais… à ce point-là ! Quelle vision, c’est à peine croyable…

    Son mari n’est plus que l’ombre de lui-même. Les vertèbres ont dû être salement touchées. Il doit maintenant peser dans les quarante-cinq kilos. Il est tassé dans son fauteuil, sa tête est maintenue à peu près droite par une minerve. Son regard est vitreux, son teint jaune comme un coing. Et il est tout à fait conscient. Pour un intellectuel, ça doit être terrible.

    Quand on pense que ce type n’a pas trente ans, on est effaré… Quant à elle, elle pousse le fauteuil avec une abnégation admirable. Elle est calme, son regard est droit. Je trouve bien sa démarche un peu mécanique mais il faut comprendre : cette fille a de gros soucis…

    En tout cas, elle ne tombe pas dans la vulgarité : pas d’attitude de bonne sœur ou d’infirmière martyre. Elle serre les dents et pousse le fauteuil, voilà tout. Elle doit pourtant réfléchir et se demander ce qu’elle va faire de ce légume. 
    Moi aussi d’ailleurs.

    5/ Rosy et John

    Lectures

     

    « La bombe a convenablement fonctionné ; sur ce plan, il a tout lieu d'être satisfait. Les rescapés tentent déjà de secourir les victimes restées au sol. Jean s'engouffre dans le métro. Lui ne va secourir personne. Il est le poseur de bombes. » Jean Garnier n'a plus rien à perdre dans la vie : sa mère est en prison, sa petite amie a été tuée et il n'a plus de travail. Face à ce jeune paumé, Camille Verhoeven doit agir avec plus de finesse que jamais : Jean est-il une vraie menace pour le pays tout entier, ou juste un loser atteint de la folie des grandeurs ?

    En exclusivité pour Le Livre de Poche, Pierre Lemaitre signe ici une intrigue saisissante où chaque minute qui passe peut coûter des centaines de vies.

     

    4/ Camille

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     3/ 

     

     

     

     

     


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    Un journaliste de faits divers retrouvé mort de froid dans son congélateur, des femmes enlevées retrouvées entre la vie et la mort dans un lac gelé, un enfant d'Europe de l'Est errant, malade, avec un tatouage étrange et pour seule destination l'adresse d'une reporter disparue... Henebelle et Sharko se retrouvent de nouveau face à leurs vieux démons !

    Entre le moment où s'arrête la vie et celui où commence la mort il existe une frontière. Certains l'ont explorée... Dernier opus de la Trilogie de la Violence de Franck Thilliez, réunissant de nouveau Lucie Henebelle et Franck Sharko !
    1986. Tchernobyl. Ukraine. Une catastrophe nucléaire sans précédent sur le Vieux Continent. De nos jours, un journaliste retrouvé mort de froid dans son congélateur, des femmes enlevées retrouvées entre la vie et la mort dans un lac gelé, un enfant d'Europe de l'Est errant, malade, avec un tatouage étrange et pour seule destination l'adresse d'une reporter disparue...
    Quels sont les liens entre ces évènements qui vont obliger Henebelle et Sharko à enquêter en France, aux USA, en Ukraine, sur fond de meurtres en série et d'un conflit qui gronde aux portes de l'Europe ?

    Excellent polar ; un de mes préférés de la série. Moins sanguinolent que les autres récits de FT (à moins 20 degrés, ça ne coule plus...), moins de cruauté et de perversité. En contrepartie, tout semble plausible. Comme à chaque fois, Thilliez construit une énigme sur des faits historiques et la frontière entre la fiction et la vérité devient floue.

     

    Arthur Doffre, milliardaire énigmatique, est sur le point de réaliser un rêve vieux de vingt-cinq ans : ressusciter un tueur en série, le Bourreau 125, dans un livre. Un thriller que David Miller, embaumeur de profession et auteur d'un premier roman remarqué, a un mois pour écrire contre une forte somme d'argent.
    Reclus dans un chalet en pleine Forêt-Noire, accompagné de sa femme et de sa fille, de Doffre et de sa jeune compagne, David se met aussitôt au travail. Mais il est des fantômes que l'on ne doit pas rappeler...

    " Huis clos oppressant, suspense diabolique, plongée violente dans les tréfonds de l'âme humaine. " Olivier Delcroix – Le Figaro

    Joli suspense pour une histoire incroyable...

     

    Une femme est retrouvée morte, agenouillée, nue, entièrement rasée dans une église. Sans blessures apparentes, ses organes ont comme implosé. Pour le commissaire Sharko, déjà détruit par sa vie personnelle, cette enquête ne ressemblera à aucune autre, car elle va l'entraîner au plus profond de l'âme humaine : celle du tueur... et la sienne.

    " Conduite du récit pied au plancher, imagination diabolique, rebondissements en rafale. Outrance dramatique, frénésie du rythme, suréclairage des détails, le lecteur n'a pas de répit. " Michel Abescat – Télérama

    Cet ouvrage a reçu le prix Sang d'Encre des lycéens

    Je vais prendre au début de la série car même si cela n'est pas obligatoire, on trouve des éléments chronologiques à travers la série (notamment ceux liés à la vie privée de Sharko et de sa belle)...

    Ici, une écriture plus recherchée, plus travaillée que dans les autres romans qui suivront...


    Merci ma boîte aux lettres magique (elle se remplit de toutes sortes de surprises, de bons livres par exemple) !

     

    Un film mystérieux et malsain qui rend aveugle...
    Voilà de quoi gâcher les vacances de Lucie Henebelle, lieutenant de police à Lille, et de ses deux adorables jumelles.

    Cinq cadavres retrouvés atrocement mutilés, le crâne scié...
    Il n'en fallait pas plus à la Criminelle pour rappeler le commissaire Franck Sharko en congé forcé pour soigner ses crises de schizophrénie.

    Deux pistes pour une seule et même affaire qui va réunir Henebelle et Sharko, si différents et pourtant si proches dans leur conception du métier.
    Des bidonvilles du Caire aux orphelinats du Canada des années cinquante, les deux nouveaux équipiers vont mettre le doigt sur un mal inconnu, d'une réalité effrayante et qui révèle que nous pourrions tous commettre le pire.
    Car aujourd'hui, ceux qui ne connaissent pas le syndrome E, ne savent pas encore de quoi ils sont capables...

    Oubliez les polars islandais, oubliez les noms imprononçables, les histoires trop insulaires ; place au polar français. Du bon assurément avec des pratiques actuelles, de l'actualité hexagonale, des lieux clairement connus... du vrai, du palpitant donc. A essayer sans hésiter. 

    Merci Norbert !

     

    Psychologue réputée pour son expertise dans les affaires criminelles, Abigaël souffre d'une narcolepsie sévère qui lui fait confondre le rêve avec la réalité. De nombreux mystères planent autour de la jeune femme, notamment concernant l'accident qui a coûté la vie à son père et à sa fille, et dont elle est miraculeusement sortie indemne.
    L'affaire de disparition d'enfants sur laquelle elle travaille brouille ses derniers repères et fait bientôt basculer sa vie dans un cauchemar éveillé... Dans cette enquête, il y a une proie et un prédateur : elle-même.

    Pour lire le chapitre 57 avec le code trouvé dans le livre, cliquez sur ce lien

    Rêver révèle la maestria de Thilliez, qui se démarque là des autres papes du page turner. " Olivier Bureau – Le Parisien

    " Thilliez ou l'art de filer la chair de poule tout en caressant dans le sens du poil. Le baume du tigre. " Sabrina Champenois – Libération

    Une construction parfaite, un suspense bien tenu et un dénouement surprenant. Excellent polar FRANCAIS. Merci pour la découverte Nono 

    Quel lien entre onze psychopathes gauchers et l'homme de Cro-Magnon ?
    Alors que Lucie Henebelle peine à se remettre de ses traumatismes, l'ex-commissaire Sharko se voit relégué à des enquêtes de seconde zone. Telle la découverte du corps de cette jeune scientifique, battue à mort par un grand singe.
    À nouveau réunis pour le pire, les deux flics plongent aux origines de la violence, là où le génome humain détermine son avenir : l'extinction.
    Bienvenue à GATACA...

    " Cette plongée dans l'univers de la génétique reste haletante de bout en bout. " 20 minutes

    " Vous aviez aimé Le Syndrome [E]? Voici la suite, magistrale. " Femmes d'aujourd'hui

    Comme les autres romans, une base d'affaires scientifiques, des coïncidences qui n'en sont pas... des flics qui ne savent plus où donner de la tête et un flic atypique très psy ... j'adore ces polars français... Chaque roman amène le suivant (nécessité de les lire dans l'ordre). Nota : toutes les informations scientifiques incroyables, improbables sont-elles véridiques ? à voir quand vous serez à la fin de la trilogie...

    Certains secrets sont inavouables, mais serions-nous prêts à mourir pour les cacher ?
    Un homme se réveille au fond d'un gouffre, au coeur d'un environnement hostile, deux inconnus et son fidèle chien comme seuls compagnons d'infortune. Il est enchaîné au poignet, l'un des deux hommes à la cheville et le troisième est libre, mais sa tête est recouverte d'un masque effroyable, qui explosera s'il s'éloigne des deux autres. Qui les a emmenés là ? Pourquoi ? Bientôt, une autre question s'imposera, impérieuse : jusqu'ou faut-il aller pour survivre ?
    Pour son 10e roman, Franck Thilliez réussit un tour de force dans ce huis clos étouffant et glacial à la fois, ou il joue à décortiquer l'âme humaine confrontée aux situations de l'extrême. Sans jamais épargner son lecteur, manipulé jusqu'à la dernière ligne, et, qui sait, peut-être plus encore...

    Encore une histoire incroyable, un suspense soutenu avec des rebondissements réguliers et un dénouement inattendu.

     


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