• De la mer Morte à Madaba

    Après la mer Morte, direction le mont Nébo.

    Du haut du mont Nébo, près de l’actuelle Madaba en Jordanie, on englobe d’un coup d’œil les hauteurs de Jérusalem, d’Amman, la mer Morte, Jéricho et les rives du Jourdain.

    C’est sur cette montagne de « l’ancien pays de Moab », évoqué par la Bible, que Moïse put contempler la Terre promise avant de mourir sans y pénétrer (Deutéronome 34,4). Perpétuant sa tradition, des moines s’y installèrent du IVe au IXe siècles. Les vestiges de leur monastère et d’une basilique byzantine abritant de magnifiques mosaïques constituent aujourd’hui le Mémorial de Moïse.

    Au ive siècle, un sanctuaire chrétien primitif (église quadrangulaire triconque) est construit sur le sommet occidental du mont Nébo, réputé abriter le mausolée de Moïse mais dont on ne connaît pas l'endroit exact de la sépulture, si elle existe car l'historicité de ce personnage biblique est inaccessible. 

    Une chapelle baptismale est ajoutée en 530. Le sanctuaire est modifié et restructuré en plan basilical à la fin du VIe siècle jusqu'au début du VIIe siècle. Ce sanctuaire suscite des pèlerinages dès le IVe siècle comme le mentionne le Peregrinatio Aetheriae d'Égérie qui évoque le sanctuaire tenu par des moines égyptiens.

    Les pèlerinages en Terre Sainte à cette époque partent de Jérusalem, passent par l'oasis de Jéricho, Ayun Musa (les chutes de Moïse, le mont Nébo et se terminent par une baignade dans les sources chaudes de Ma'in.

    Le travail, comparé à celui des mosaïstes contemporains du territoire de Madaba, se distingue par son élégance et sa nouveauté ; il fut terminé en août 530, comme on peut le lire sur l'inscription qui accompagne la composition du tapis central décoré de scènes de chasse et de scènes champêtres disposées sur quatre registres superposés.

     

    Arrivée à Madaba.

    A seulement 30 kilomètres d'Amman, par l'historique Route des Rois (vieille de 5000 ans) se trouve l'un des lieux les plus illustres de la Terre Sainte. Après avoir traversé un chapelet de sites anciens, la première ville que l'on atteint est Madaba, aussi appelée « Ville des mosaïques » 

    Connue pour ses spectaculaires mosaïques byzantines et omeyyades, Madaba abrite la fameuse carte en mosaïque de Jérusalem et de la Terre Sainte datant du VIe siècle. Avec ses deux millions de pièces taillées dans des pierres locales très colorées, cette carte représente les collines, vallées, villes et villages de la région jusqu'au delta du Nil. 

    Cette carte recouvre le sol de l'église grecque orthodoxe de Saint  Georges, située au nord ouest du centre de la ville. Cette église fut bâtie en 1896 ap. J.C., sur les ruines d'une église byzantine bien plus ancienne, datant du VIe siècle. Le panneau en mosaïque comprenant la carte mesurait à l'époque environ 15,6 x 6 m, couvrant une surface de 94 m², dont il ne reste aujourd'hui qu'un quart.

    D'autres chefs-d'œuvre en mosaïque ont été retrouvés dans l'église de la Vierge et des Apôtres et dans le le archaeological Park and Museum, représentant toute une profusion de fleurs et de plantes, d'oiseaux et de poissons, d'animaux et de bêtes exotiques, ainsi que des scènes inspirées de la mythologie ou des activités quotidiennes liées à la chasse, à la pêche et à l'agriculture. Il existe des centaines d'autres mosaïques datées entre les Ve et VIIe siècles, dispersées dans les églises et foyers de Madaba. 

     

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