• Niederhergheim Le mystère de Xavier Kopp, Malgré-nous, évadé puis tué par un soldat américain

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    Incorporé de force en 1942, Xavier Kopp, un enfant de Niederhergheim, s’évade de son unité à la faveur d’une permission en Alsace, juste avant les combats de la Poche de Colmar. Deux jours après la libération, il est tué par un soldat américain. Sa dépouille n’a jamais été retrouvée.

    Par Nicolas ROQUEJEOFFRE 
    Le nom de Xavier Kopp est inscrit sur la tombe du caveau familial mais sa dépouille ne s’y trouve pas.  Photo DNA / Nicolas Pinot
     
    Le nom de Xavier Kopp est inscrit sur la tombe du caveau familial mais sa dépouille ne s’y trouve pas. Photo DNA / Nicolas Pinot
    affaire xavier kopp
     

    Les dossiers compliqués ne font pas peur à Claude Herold. Ce Turckheimois, spécialisé dans la recherche de sépultures d’incorporés de force (il a, à ce jour, pu retrouver le lieu d’inhumation de plusieurs centaines d’Alsaciens enrôlés dans l’armée allemande), enquête depuis trois ans sur le cas de Xavier Kopp. Originaire de Niederhergheim, cet homme, né en 1922, était le fils du forgeron du village, Joseph, et de Frédérique Weck, originaire de Gueberschwihr. Le couple a eu huit enfants dont quatre garçons. Seul Xavier a été happé par l’armée d’occupation. Chez les Kopp, on n’aimait pas trop les Allemands. Le cœur battait français, surtout depuis la nazification de la région.

    Déporté car il avait fait la forte tête

    Xavier était une forte tête. Dans l’un de ses ouvrages (*), l’historien Nicolas Mengus relate l’opposition de plusieurs jeunes du village, tous nés en 1922, qui ne veulent pas rejoindre l’armée allemande. Nous sommes fin 1942, peu de temps après la promulgation du décret du Gauleiter Wagner instaurant l’incorporation de force. « Lors du passage au conseil de révision pour la Wehrmacht, [Xavier Kopp] refuse, avec sept camarades, de signer son Wehrpass (livret militaire). La sanction tombe aussitôt : c’est la déportation au camp de Schirmeck. Mais cela n’est qu’un contretemps avant l’incorporation ».

     
    Xavier Kopp, avant l’incorporation de force.   Photo DR

    Du 19 septembre au 2 octobre, Xavier Kopp est donc interné dans le camp de sécurité bas-rhinois, puis rejoint les rangs de la Wehrmacht. On ne sait rien de son périple, de l’unité dans laquelle il a été versé. Comme beaucoup, il a sûrement dû rejoindre un régiment qui bataillait sur le front russe. Sans certitude.

    De retour en Alsace en septembre 1944

    En obtenant de précieux documents de la division « archives » des victimes des conflits contemporains, branche du service historique des armées située à Caen, Claude Herold apprend cependant que Xavier Kopp est retourné en Alsace en septembre ‘44 à la faveur d’une permission. Il décide de ne pas rejoindre son régiment et se réfugie dans le village natal de sa mère. Dans un précieux témoignage manuscrit datant de 1947, Joseph Kopp confirme en effet que son fils a réussi à déserter et « se serait caché à Gueberschwihr puis à Colmar ».

    Janvier ‘45, la Poche de Colmar s’est formée depuis le début de l’hiver et les Allemands fortifient ce bout de terre qu’ils considèrent comme partie intégrante du Reich. Les forces alliées lancent l’offensive fin janvier. Grussenheim, Jebsheim, Widensolen, les villages de la plaine sont libérés à la suite de terribles combats, quelquefois au corps à corps. Le 2 février, Colmar sort les bannières tricolores après l’arrivée des blindés du général Schlesser. Des tireurs embusqués font toutefois mouche. Le bataillon de choc et le 1er régiment de chasseurs parachutistes sont chargés de nettoyer la ville.

    « Abattu à coups de fusil »

    Le 4 février, Xavier Kopp sort de sa cachette. « Dans l’allégresse générale qui suivit la libération de Colmar, mon fils eut l’imprudence de s’aventurer dans la rue habillé moitié civil, moitié militaire allemand, écrit Joseph Kopp en 1947 dans une lettre adressée au ministère des Anciens combattants. Il fut saisi par les troupes américaines et fusillé ». Fusillé, vraiment ? Un autre témoignage diffère. Il provient d’Irma Spadacini et Paul Jung, qui vivaient rue du Chêne à Colmar et ont été témoins de la scène. Ils attestent, dans un document datant du 19 août 1947, « avoir été en compagnie » de Xavier Kopp ce 4 février ‘45 « lorsque celui-ci fut abattu à coups de fusil par un soldat américain » rue du Bouleau, dans le quartier de la Soie.

    Selon Laurent Kloepfer, bénévole au musée des combats de la Poche de Colmar, il est fort probable que l’Américain a pris Xavier Kopp pour un Allemand avec son bas de treillis de la Wehrmacht. « Il est mort bêtement », ajoute son père, Jean-Paul, dont la maison est mitoyenne de celle où vivaient les Kopp. Plus aucun descendant de cette famille ne vit à Niederhergheim. Le doyen du village, Henri, se souvient du père, Joseph, « un homme peu bavard ». « Jamais il ne parlait de la mort de son fils ».

    Jean-Claude Kloepfer devant l’ancienne maison des Kopp à Niederhergheim et l’ancienne forge.   Photo DNA /Nicolas Pinot

    En 1957, reconnu « mort pour la France »

    Comble de malheur pour les Kopp, en plus de perdre leur fils deux jours après la libération, ils n’ont pas pu faire leur deuil car la dépouille de Xavier Kopp n’a pu être récupérée par la famille. En août 1947, Joseph indique bien, dans une demande d’établissement d’un acte de décès pour son fils, que son corps « amené à une destination inconnue, n’a pu être retrouvé jusqu’à ce jour ». L’acte de décès est enregistré en février 1948.

    Le 2 décembre 1957, l’incorporé de force est reconnu « mort pour la France » après une enquête de moralité menée par la préfecture. Dans une lettre adressée au ministre des Anciens combattants, le représentant de l’Etat spécifie que le « comportement national » de Xavier Kopp et de sa famille « a été sans reproche ». Le nom de Xavier Kopp figure sur le monument aux morts de la commune. Il est aussi gravé sur la pierre tombale du caveau familial où reposent ses parents. Mais le corps ?

    Après vérification, la mairie de Niederhergheim indique ne détenir aucun document relatif à une inhumation du jeune Kopp dans le caveau familial. Contacté par l’office national des anciens combattants du Haut-Rhin, le pôle des sépultures de guerre à Metz a cherché à localiser la sépulture perpétuelle de Xavier Kopp, sans succès.

    Le mystère demeure

    Laurent Kloepfer et Claude Herold avancent une hypothèse. Le corps aurait pu être inhumé dans un cimetière provisoire qui avait été aménagé à l’angle des rues du Ladhof et du Pigeon, non loin du quartier de la Soie, lors des combats de la Poche de Colmar. Ce que confirme Marie-Joseph Bopp dans son ouvrage Ma ville à l’heure nazie (la Nuée Bleue). « Les enterrements ne purent plus se faire au cimetière exposé au feu de l’artillerie américaine, relate-t-il. Les cercueils étaient provisoirement enterrés dans le parc du monument aux morts » du Ladhof.

    Après-guerre, ces cercueils ont sûrement été exhumés pour être enterrés au Ladhof ou dans des cimetières militaires. Or, là encore, aucune trace de Xavier Kopp à Colmar ou à la nécropole allemande de Bergheim où se trouve, précise Jean-Paul Kloepfer, « une centaine de tombes portant mention « soldat inconnu » ». Le mystère demeure donc, au grand dam de Claude Herold qui a décidé de poursuivre ses recherches. L’homme n’est pas du genre à lâcher prise.

    (*) Les Malgré-Nous , de Nicolas Mengus (édition ouest France, 2019).


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  • vélo aviac  unic sport

    Enfoui au fond du garage, je découvre ce vélo de famille âgé de 60 ans environ de marque Unic Sport, de conception Aviac.

    Aviac fait partie de la famille des vélos en aluminium, en Duralumin plus précisément. Le Duralumin est une famille d’alliage d’aluminium à haut résistance mécanique, utilisé principalement dans la construction aéronautique. Le Duralumin contient du cuivre, du magnésium et du manganèse. Après chauffage à haute température, il subit une trempe à l’eau froide et un vieillissement à température ambiante, ce qui lui confère une résistance analogue à celle de l’acier.

    Toutes les photos sont ici.


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  • vélo aviac  unic sport

    Enfoui au fond du garage, je découvre ce vélo de famille âgé de 60 ans environ de marque Unic Sport, de conception Aviac.

    vélo aviac unic sport

    Aviac fait partie de la famille des vélos en aluminium, en Duralumin plus précisément. Le Duralumin est une famille d’alliage d’aluminium à haut résistance mécanique, utilisé principalement dans la construction aéronautique. Le Duralumin contient du cuivre, du magnésium et du manganèse. Après chauffage à haute température, il subit une trempe à l’eau froide et un vieillissement à température ambiante, ce qui lui confère une résistance analogue à celle de l’acier.

    vélo aviac unic sport

    L’autre caractéristique de ces vélos a trait à la façon dont les tubes sont façonnés. Pas de soudure ici, les tubes sont emmanchés et collés.
    L’avantage de ces vélos réside dans leur poids, très léger, l’inconvénient, dans l’élasticité de leur cadre et leur manque de rigidité.
    Tous ces vélos, et les Aviac en particulier, sont des vélos d’une grande élégance.

    vélo aviac unic sport

    vélo aviac unic sport

    La balance indique une masse d'un peu moins de 13 kilogrammes.

    Le carter cache-pédalier est particulièrement beau ; très design, du  genre art déco non ?

    ETABLISSEMENTS FRANCOIS GOTTFRIED / UNIC-SPORT Wittenheim

    Cité comme constructeur dans Bottin du cycle 1977, Unic Sport était plutôt un grossiste alsacien spécialisé dans les vélos d’enfants, vélos pliants, randonneuses et courses.

     

    Réveillé ce vendredi, le petit bijou est parti pour la plus grande joie d'un amateur éclairé. Peut-être sillonnera-t-il à nouveau les routes d'Alsace...


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  • lac blanc alsace vosges neige

    Ce 13 février, de bon matin (avant l'arrivée de la foule) direction le lac blanc. Juste 4 ou 5 voitures sur le parking ; le thermomètre affiche moins 10 degrés. En avant pour une petite balade en raquettes sur la crête.

     

    Le sentier en corniche sur le lac est tempétueux, il est parfois difficile de se tenir debout. Au sommet, le spectacle est magnifique ; la carte postale de l'hiver.

     Un peu plus loin, ce vent est bien visible au sol... ça fouette le sang...

     

    vosges lac blanc alsace

    C'est déjà l'heure de faire demi-tour. Merci à notre guide, attentionné et prévoyant.
    Dans le match Vosges / Jura, il faut avouer que les premières marquent un nouveau point pour la beauté. Pour la foule, elles font le plein. L'engouement est à son comble, le parking déborde à 12 heures. C'est la rançon du succès.


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  • Du côté des églises, je croyais en avoir fait le tour ; pourtant là encore la journée nous réserve de belles surprises. En partant de Wroclaw sous une petite bruine, nous arrivons à Swidnica. La Friedenskirche (en français : église de la paix, en polonais : kościół pokoju) dédiée à la Sainte Trinité est une église évangélique-luthérienne de Silésie située à Świdnica (Schweidnitz jusqu'en 1945). Elle appartient au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2001..

    L'église de la paix de Schweidnitz est l'une des trois églises luthériennes qui ont été édifiées après les traités de Westphalie de 1648 en Silésie pour célébrer la paix retrouvée dans le Saint-Empire romain germanique. Ses traités seront à la base de la configuration de l'Allemagne jusqu'en 1806. Les communautés protestantes de Silésie, région catholique, eurent donc le droit de construire une église de la paix à Glogau (elle a entièrement brûlé en 1758), une autre à Jauer et celle-ci. Mais elles devaient être construites uniquement en bois, sans clous et se trouver en dehors des murs de la ville.

    La Friedenskirche de Schweidnitz a été édifiée en dix mois par un architecte de Breslau, Alfred von Saebisch (1610-1688), du 23 août 1656 au 24 juin 1657, jour où a eu lieu le premier culte en ses murs. Elle peut contenir 7 500 personnes dont 3 000 assises. Cette église à colombages en style baroque se voit dotée d'un orgue, aujourd'hui encore réputé, construit de 1666 à 1669 par le facteur d'orgues Christoph Klose, de Brieg et de fonts baptismaux réalisés par Pancratius Werner, d'Hirschberg. Le titulaire de l'orgue à partir de 1729 était un élève de Jean-Sébastien Bach du nom de Christoph Gottlob Wecker. Un festival d'orgue a donc lieu chaque été en l'honneur de Bach. Quant aux tableaux et fresques, ils sont peints par Christoph Kakicki et Christian Süßenbach. La chaire (1729) remarquable et l'autel (1732) sont l'œuvre de Gottfried August Hoffman. Un site internet permet une visite virtuelle de ce chef-d’œuvre.

    Le clocher a été édifié en 1708. L'église a été restaurée en 1992 grâce au concours de l'Allemagne.

    Une école luthérienne, puis un lycée (reconstruit en 1854) dépendaient de la Friedenskirche. Le poète Johann Christian Günther (1695-1723) et l'architecte Carl Gotthard Langhans (1732-1808) y étudièrent.

    La population allemande ayant été chassée de Silésie en 1945, la Friedenskirche sert aujourd'hui principalement de musée et de salle de concert, mais des cultes y sont encore donnés par l'Église luthérienne de la Confession d'Augsbourg.

     L'église (et non le temple ?) de la Paix est impressionnante. Pour un temple, il est étonnant d'y trouver une telle richesse, une telle profusion de statues, de tableaux...

     Il est inaccoutumé de trouver des étages mais ici cela est justifié par le nombre de fidèles et l'existence de seulement 3 temples.

     

    Des plaquettes en français livrent des informations précises sur ce bâtiment, cette œuvre, spectaculaire, unique et magnifique.

     

    Nous prenons ensuite la direction de Jawor où se trouve la seconde église.

    L'église protestante de la paix (Friedenskirche) dédiée « au Saint-Esprit » (en polonais Kościół Pokoju p.w. Świętego Ducha) de Jawor (en allemand Jauer) fait partie des curiosités les plus remarquables de Silésie. Depuis 2001, elle est inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO.

    L'église fut construite au cours des années 1654-1655 d'après un projet de l'architecte de Breslau, Albrecht von Saebisch (1610-1688). Elle est longue de 43,5 m, large de 14 m et haute de 15,7 m, la superficie est d'environ 1 180 m2 et elle peut accueillir environ 5 500 personnes. Le premier orgue dû à J. Hoferichter, de Liegnitz, a été créé en 1664. Défectueux, il a été remplacé au cours des années 1855-1856 par un nouvel orgue, d'Adolphe Alexandre Lummert, de Breslau. En 1899, 1937, 2002 et 2005 il a été restauré. Le clocher a été ajouté au début du xviiie siècle après que la Convention d'Altranstädt (1er septembre 1717) en eut donné l'autorisation. Les cloches, en tons "g" et "b" ont été fondues en 1708 par Christian Demminger de Liegnitz.

    Les peintures à l'intérieur sont l'œuvre de Georges Flegel et ont été réalisées au cours de la décennie 1671-1681. Les motifs (plus de deux cents images) proviennent de la Bible pour la plupart. La chaire de 1670 est l'œuvre de Matthieu Knote, de Liegnitz. L'autel, de Martin Schneider, date de 1672. 

     

    Le temple de Jawor est clair, lumineux avec une décoration un (tout) petit peu moins ostentatoire. Mais cette

     

    Durant la visite, un fond sonore en plusieurs langues apporte des informations sur le bâtiment.

    À présent, la communauté protestante de Jawor (ex-Jauer) ne compte plus que quarante personnes environ, c'est pourquoi, l'église est entretenue avec le soutien financier de l'Allemagne.

    Pour un aperçu de Swidnica en 3D :

    http://zieba.wroclaw.pl/kpg/kps.html

    et un autre pour Jawor :

    Peace Church in Jawor (zieba.wroclaw.pl)

     

     


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  • jura cerniebaud franche comté ferme ski raquettes

    Après le ski et les raquettes, il est temps de voir la proche région. Mouthe n'est qu'à 12 km et ainsi l'on passe du Jura au Doubs. 

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    Et voilà Mouthe, la célébrissime ! 

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    Retour vers La Chapelle(des-Bois.

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    L'étang de Frasne est lui bien gelé, le dimanche il attire les sportifs et les familles.

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    Le moulin (pompe du système d'adduction d'eau) de Courvières.

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    La chapelle de Notre Dame des 7 douleurs de Courvières (merci à notre guide pour toutes ces visites)

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    Arrêts à toutes les belles fermes "authentiques"

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    Et on repart pour la tournée des belles fermes ; souvent énormes car elles comprennent sous un même toit, étable, fenil et habitation.

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    Retour vers Cerniébaud.

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  • jura cerniebaud franche comté ferme ski raquettes

    La journée de lundi démarre par un peu de ski de fond. Le choix se porte sur 2 petites boucles faciles... avec juste ce qu'il faut de montées et de descentes. Les pistes longent notre chalet ; la voiture ne bougera pas.

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    A mi-journée, arrêt au chalet pour troquer les skis contre les raquettes.

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    Et c'est reparti...

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    Maintenant, nous sommes seuls au monde...

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    Après une bonne montée, arrivée au belvédère du mouflon.

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    Et c'est la descente

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    C'est l'heure de la raclette, non ?


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  • En sortant de l'autoroute à Baumes-Les-Dames, le décor change ; l'hiver est installé, c'est la carte postale. Nous faisons un premier arrêt au lac de Saint Point (merci à notre guide).

    Le lac de Saint-Point fait partie des plus vastes lacs naturels de France. Il se situe dans le département du Doubs, au sein du massif du Jura, à une quinzaine de kilomètres de la ville de Pontarlier.

    Le plan d'eau occupe une vaste dépression d'origine glaciaire au sein d'un synclinal crétacé. Situé sur un plateau du Haut-Doubs à l'altitude de 849 mètres, le lac de Saint-Point est traversé par le Doubs, qui le rejoint quelques kilomètres après sa source.

    Ce plan d'eau s'étire sur une longueur d'environ sept kilomètres pour une moyenne de 800 mètres de large. Les deux extrémités sont occupées par des alluvions récentes, déposées par la rivière, le fond de cette cuvette étant, quant à lui, tapissé de dépôts glaciaires et fluvio-glaciaires.

    En raison de l'altitude et de la rigueur du climat, le lac gèle assez fréquemment en hiver, de façon partielle ou totale. Mais pas cette année, du moins pas encore. D'autres étendues, moins vaste comme l'étang de Frasne sont bien gelés (voir autre article un peu plus loin).

    Alors qu'historiquement, le lac était principalement exploité pour la pêche, l'ensemble des collectivités du secteur (les communes riveraines, la Communauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs, ainsi que le Conseil départemental du Doubs) favorisent désormais l'activité touristique, tant l'été (baignade et randonnée) que l'hiver (ski nordique, patinage).

    Hors saison touristique, les communes riveraines du lac de Saint-Point, du lac de Remoray et du bassin amont du Doubs n'ont qu'une faible densité de population, celle-ci n'étant que légèrement supérieure à 5 000 habitants répartis en une vingtaine de bourges et hameaux d’inégale importance, pour une superficie supérieure à 200 km2. Les principales activités économiques du secteur du lac sont liées à l’hôtellerie et à l'activité touristique, à l’exploitation de la forêt et à l’élevage des bovins.

     

    Le site est très beau mais il faut rejoindre Cerniébaud et les routes sont petites et encombrées de neige maintenant.


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  • Cette année le massif vosgien est pris d'assaut. Les parkings sont bondés et les forces de l'ordre doivent fermer ponctuellement les routes d'accès pour limiter le nombre d'amateurs de poudreuse. Il n'est donc pas inutile d'aller voir ailleurs, du côté jurassien par exemple (puisque la Forêt Noire nous est déconseillée pour d'autres raisons). Comparons donc les 2 destinations; Vosges versus Jura.

    jura alsace vosges match neige

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    Pour la température, il y avait ce jour-là (le 11 janvier) moins 6 degrés à Cerniébaud et moins 10 degrés à Mouthe (ci-dessus). Dans les Vosges, les températures sont inférieures à moins 10 degrés pour la première fois depuis février 2018 ! Mouthe détient le record de froid français : moins 36,7 en janvier 1968. Pour ce qui est de la neige, les deux massifs sont bien garnis, 1 point partout.   

    jura alsace vosges match neige

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    Côté affluence, le point est pour le Jura. Il y a un peu de monde le week-end mais réparti sur de nombreux points. La fréquentation est faible en semaine.

    Côté espaces de loisirs, zones sportives, le Jura l'emporte également. De très belles pistes de ski de fond, tant pour les débutants comme moi comme que pour les grands sportifs. Idéal aussi pour les raquettes. Des chemins balisés ou la nature sauvage, il y a l'embarras du choix... Pour la luge les bosses ne manquent pas. Pas de concentration ni d'affluence...

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    Beauté des sites. Là, le point va aux Vosges. Si le Jura est une vaste étendue de prés et de forêts, les points de vue élevés sont quand même réduits. Il y a quelques sommets qui émergent mais ce n'est pas comparable aux Vosges qui ont les Alpes bernoises, la Forêt Noire et la plaine d'Alsace comme panorama. Dans le Jura, il manque aussi quelques ruines médiévales pour agrémenter une balade.  

    jura alsace vosges match neige

    Pour d'autres activités, il y a quelques belles surprises, comme ici au lac de Frasne qui est bien gelé. Donc patins à glace ou char à voile, petits encas ou café sur la glace sucré au soleil...

    jura alsace vosges match neige

    Depuis l'automne, les couchers de soleil sont flamboyants d'Altkirch à Hatten. Dans le 39, ils sont assez réussis... 

    Quand la journée est finie, il reste à faire la tournée des fruitières pour faire le plein de fromages (de comté, Mont d'Or, Morbier, Bleu du Jura, de Cancoillotte...) et de vin locaux. Quand le covid ne sévit pas, on peut visiter les fruitières coopératives... Cela n'existe pas dans les Vosges puisque les fermes auberges d'altitude sont fermées durant l'hiver. Pour le vin, ce sera plus simple chez les nombreux vignerons alsaciens. Un point au Jura pour les fruitières !

    jura alsace vosges match neige journal alsace

    Et voici le Markstein au même moment (photo Vanessa Meyer journal l'Alsace). Plus de 120 PV ont été distribués aux automobilistes pour stationnement gênant !!! (c'est ça l'accueil alsacien ?!)

    Pour le Jura, c'est par ici : d'abord le lac de Saint-Point puis le ski et les raquettes à Cerniébaud et enfin la visite des fermes de la région alentour.

     

    lac blanc vosges alsace contre juraVoici le parking de la station du lac Blanc ; station importante des Vosges ! On pourrait se croire en Roumanie mais non. C'est juste honteux. Les heureux skieurs de Suisse (à Grindelwald par exemple) trouvent toujours de magnifiques aires de stationnement bitumées et déneigées à la 1ère heure. En Alsace, c'est l'ère préhistorique. Donc, un point de moins pour les Vosges.

     


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    Avec son style acéré, Céline Minard nous offre un roman brillant sur les jeux et les enjeux d'une solitude volontaire confrontée à l'épreuve de la nature. Installée dans un refuge high-tech accroché à une paroi d'un massif montagneux, une femme s'isole de ses semblables pour tenter de répondre à une question simple : comment vivre ? C'est dans l'espoir d'une réponse qu'elle s'est volontairement préparée, qu'elle a tout prévu : longues marches, activités de survie, rédaction d'un journal de bord... Tout, sauf la présence d'une ermite, surgie de la roche et du vent, qui bouleversera ses plans et changera ses résolutions.

    Histoire curieuse pour ne pas dire déjantée, au langage abscons. Termes techniques d'alpinisme et descriptions du terrain totalement rasoir. Réservé uniquement aux fanas de grimpe. Sans queue ni tête dans tous les sens du terme.

    A éviter donc.

     C'est dans les solitudes du Vercors, son pays natal, que Blanche a décidé de se retirer. Quarante ans auparavant, elle s'était pourtant juré de n'y jamais revenir...
    Blanche était institutrice. Un beau métier, conquis de haute lutte, rêvé dès l'enfance par une petite fille devenue orpheline à quatorze ans. Peu avant la guerre, elle avait rencontré Julien, un charbonnier illettré. Jour après jour, elle lui avait appris l'écriture et donné le goût des livres. Il lui avait appris à aimer. Quand la guerre avait éclaté, ils avaient rejoint la Résistance et leurs destins s'étaient scellés à jamais.
    Mais le coeur de Blanche n'a jamais cessé d'espérer : ce qui n'a pu s'accomplir dans cette vie, ne pourrait-il se réaliser dans celle d'après ?
    Histoire d'une vie, inoubliable portrait de femme, ce livre nostalgique et grave, auquel la langue forte et vraie de Christian Signol donne toute sa tragique beauté, est aussi le plus bouleversant des romans d'amour.
     

    Chaque été, Charles invite Antoine chez ses grands-parents, en Dordogne. Alors que tout les sépare, les deux adolescents partagent une amitié sans concession, une de celles qui aident à se surpasser. C’est le moment tant attendu des vacances, de ces chaudes journées où les garçons aident aux champs lorsqu’ils ne filent pas à bicyclette vers les eaux fraîches de la rivière. Sur ses rives, ils rencontrent Séverine, étudiante comme eux. Entre ces trois êtres, un lien se noue, fait d’amour et d’amitié. Mais ce bonheur se brise à la fin de l’été 1939 : comme des milliers de jeunes qui ne demandaient qu’à vivre heureux, Charles, Antoine et Séverine vont devoir entrer en résistance pour retrouver l’harmonie perdue et la paix des saisons.Ce sont ces heures ardentes, celles d’une jeunesse bouleversée par la folie d’une époque, confiante dans l’amitié, le courage et la beauté du monde, que fait revivre Christian Signol dans ce roman poignant qui célèbre l’authenticité des âmes et la force des souvenirs.Un roman bouleversant. LeFigaro.fr.Christian Signol nous entraîne dans le tourbillon de l’amour fou en temps de guerre. Le Parisien.

    Roman très décevant, superficiel, sans âme, d'une écriture distante, sans finesse.

    En résidence d'auteur à Donzières, dans le centre de la France, un écrivain apprend la disparition d'un vieux maraîcher. Un couple de jeunes néoruraux, Aurélik et Dora, est soupçonné de l'avoir assassiné. Fasciné par Dora, l'écrivain sillonne la région à la recherche de pistes susceptibles de faire la lumière sur cette affaire. Prix des Deux Magots 2015.

    Un auteur qui ne sait pas quoi raconter est forcément rabat-joie et pénible. Ajouter à cela un narrateur qui vous hérisse le poil ; il vous reste à finir rapidement et à passer à autre chose. Un prix que rien ne justifie. 

    Marie-Jeanne nous raconte son périple saisissant à travers sa Lorraine bien-aimée, puis l’Allemagne et les lignes américaines. Elle le décrit sur son ton direct et énergique qu’on lui connaissait.
    Elle a 16 ans au début de l’histoire en 1939.
    Elle a 81 ans, quand elle rédige ses mémoires, entre mars et mai 2004.

    Extrait :
    Petite-Rosselle 1939.
    On entendait des échos inquiétants des Nazis de l’autre côté de la frontière où on ne mettait pratiquement pas les pieds. (Alors que c’est à 2 pas, juste un pont à traverser).
    Après pas mal de péripéties, il y a la déclaration de guerre à peine 20 ans après la grande boucherie de 14-18 où mon père a croupi près de 4 ans dans les tranchées. Devant la ligne Maginot, tout a été évacué…
    Les français qui occupaient la Sarre depuis 1918 n’ont presque pas bougé quand Hitler les a éjectés. Ils s’étaient bêtement imaginé que les Sarrois voteraient pour eux. Ils n’ont d’ailleurs jamais rien compris aux problèmes des frontaliers et des Mosellans en particulier et ils nous ont froidement abandonnés (pour ne pas dire « vendus ») en 1870 quand ils ont si brillamment perdu la guerre.

    Une écriture très approximative et des récits superficiels. Un résultat très moyen ; pas de sentiments, pas d'émotions... J'ai préféré le récit de "La tartine de beurre" (voir plus bas).

    Une Suisse pas si tranquille que ça.

    Une nuit de décembre, un meurtre a lieu au Palace de Verbier, dans les Alpes suisses. L'enquête de police n'aboutira jamais.
    Des années plus tard, au début de l'été 2018, un écrivain se rend dans ce même hôtel pour y passer des vacances. Il est loin d'imaginer qu'il va se retrouver plongé dans cette affaire.
    Que s'est-il passé dans la chambre 622 du Palace de Verbier ?

    Avec la précision d'un maître horloger suisse, Joël Dicker nous emmène enfin au cœur de sa ville natale au fil de ce roman diabolique et époustouflant, sur fond de triangle amoureux, jeux de pouvoir, coups bas, trahisons et jalousies, dans une Suisse pas si tranquille que ça.

    Cette nouvelle affaire est plus sentimentale et semble un peu trop centrée sur les amours des personnages. Du coup, on trouve l'affaire plus ordinaire que Quebert pourtant, la chute est tout aussi invraisemblable et inattendue. Bref, au final on est bien surpris et heureux d'avoir suivi cette enquête jusqu'au bout.

       

    Cela fait deux ans que Paul Hansen purge sa peine dans la prison provinciale de Montréal. Il y partage une cellule avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre.

    Retour en arrière: Hansen est superintendant a L’Excelsior, une résidence où il déploie ses talents de concierge, de gardien, de factotum, et – plus encore – de réparateur des âmes et consolateur des affligés. Lorsqu’il n’est pas occupé à venir en aide aux habitants de L’Excelsior ou à entretenir les bâtiments, il rejoint Winona, sa compagne. Aux commandes de son aéroplane, elle l’emmène en plein ciel, au-dessus des nuages. Mais bientôt tout change. Un nouveau gérant arrive à L’Excelsior, des conflits éclatent. Et l’inévitable se produit.

    Une église ensablée dans les dunes d’une plage, une mine d’amiante à ciel ouvert, les méandres d’un fleuve couleur argent, les ondes sonores d’un orgue composent les paysages variés où se déroule ce roman.

    Histoire d’une vie, Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon est l’un des plus beaux livres de Jean-Paul Dubois. On y découvre un écrivain qu’animent le sens aigu de la fraternité et un sentiment de révolte à l’égard de toutes les formes d’injustice.

    Très belle saga familiale avec de beaux personnages, riches, originaux et attachants. L'écriture est simple et parfaite. On file rapidement pour découvrir les raisons de cette incarcération ...

    A lire vraiment !

     Alec, dessinateur d’âge mûr, et Ève, romancière à succès d’un unique livre mythique, sont les seuls occupants d’un minuscule îlot de la côte atlantique. Ils ne se fréquentent pas, jusqu’au jour où une panne inexplicable de tous les moyens de communication les contraint à sortir de leur jalouse solitude.
    Comment s’explique ce black-out ? La planète aurait-elle été victime d’un cataclysme ? Des menaces de conflit nucléaire et de terrorisme à grande échelle planaient déjà. Y aurait-il eu, quelque part dans le monde, un dérapage dévastateur ? Qu’en est-il de l’archipel tout proche ? Et du pays ? Et du reste de la planète ?
    Alec va peu à peu dénouer le fil du mystère. Grâce à son vieil ami Moro, devenu l’un des proches conseillers du Président des Etats-Unis, il parvient à reconstituer le déroulement précis des événements. Si l’on a échappé au désastre, découvre-t-il, c’est d’une manière si étrange, et si inespérée, que l’Histoire ne pourra plus jamais reprendre son cours d’avant.
    La rencontre tumultueuse de nos contemporains déboussolés avec des « frères inattendus » qui se réclament de la Grèce antique, et qui ont su se doter d’un savoir médical beaucoup plus avancé que le nôtre, fait la puissance dramatique de ce roman, tout en lui donnant des allures de conte moderne.
    A travers la fiction et la parabole, l'auteur traite ici de manière romanesque les grands sujets abordés dans plusieurs de ses essais (Les identités meurtrières, Le naufrage des civilisations).

    Je ne suis pas du tout fan de science fiction mais ce journal se lit allègrement (j'apprécie habituellement les romans d'Amin Maalouf). L'écriture est un peu ordinaire, le récit est un peu simple mais l'intrigue accroche bien. Les personnages sont sympathiques mais manquent un peu d'épaisseur. 

    Pas indispensable.

     

    Qui a tué Nola Kellergan?

    À la fin de l'été 1975, à Aurora, dans le New Hampshire, Nola Kellergan, une jeune fille de quinze ans, disparaît dans des conditions mystérieuses.
    Au printemps 2008, à New York, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur. Dans l'espoir de retrouver l'inspiration, il s'installe pour quelques semaines à Aurora, auprès de son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays.
    Peu après son retour à New York tout bascule : le cadavre de Nola Kellergan est retrouvé dans la propriété de Harry Quebert. Celui-ci, accusé du meurtre de la jeune femme, est immédiatement arrêté par la police.
    Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener sa propre enquête. Il va rapidement être dépassé par les évènements.

    Construction scénique magistrale, une précision horlogère suisse. Les intrigues

    « Nous sommes des hyènes. C’est le surnom que l’on nous a donné dans le petit cercle où nous exerçons. Je déteste ce nom. Il me fait mal jour et nuit. Notre tâche consiste à préparer les familles dont un des membres vient de décéder à accepter une demande particulière. Nous leur apprenons sa mort et dans le même temps ou presque nous tentons d’obtenir l’autorisation de prélever sur son corps de multiples organes. » P. C.

    Veuf, dégoûté par son travail et la laideur du monde, le narrateur, père d’une petite fille de vingt et un mois, est au bord de l’effondrement. J’abandonne est le cri de détresse d’un homme qui, pour l’amour de sa fille, doit retrouver la force de vivre.

    Un roman noir qui est aussi une histoire d’amour. Olivier Barrot, Un livre, un jour.

     

    C'est l'histoire d'un père qui élève seul ses deux fils. Les années passent, et les enfants grandissent. Ils choisissent ce qui a de l'importance à leurs yeux, ceux qu'ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. C'est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le coeur de trois hommes.

    Ce roman décrit le même décor, les mêmes personnages que Mathieu Nicolas, Ceux d'un pays oublié où la jeunesse ne monte pas dans le train de la réussite. L'oisiveté, l'alcool, la violence attendent au coin des rues ainsi que les camarades extrémistes... Elever ses enfants devient une gageure. Petitmangin trace aussi un tableau sensible des relations père-fils.

    Dotée à sa naissance des deux plus longs pouces du monde, Sissy Hankshaw décide de devenir la plus grande autostoppeuse des États-Unis. Partant ainsi à l'aventure, Sissy fera une série de rencontres étonnantes qui transformeront sa vie : la Comtesse, magnats des déodorants intimes ; Julian Gitche, l'Indien qui sera un temps son mari ; le docteur Robbins, psychiatre farfelu. Et surtout les cow-girls du ranch de la Rose de Caoutchouc qui revendiquent l'égalité avec les hommes sous la conduite de la belle et sauvage Bonanza Jellybean. Dans ce roman drôle et excentrique, Tom Robbins bouscule allègrement les conventions morales et littéraires. De ce chef-d'œuvre de la contre-culture, rien ni personne ne sortira indemne.

    Encore un roman américain refermé à la page 100, décidément, la traduction ne réussit pas à la littérature. Pour ce qui est de l'humour et de l'excentricité, il faudra repasser ; niaiseries et grossièreté vraiment. 

    A éviter !

       

    Les civilisations naissent, croissent, vivent, connaissent un temps de puissance, décroissent, chutent, tombent et disparaissent avant d'être remplacées par d'autres. Les plus lucides le savent, les plus intellectuellement encrassés le nient.
    Notre civilisation judéo-chrétienne est en phase terminale. Il est politiquement sot et niais, sinon dangereux, de prétendre redonner de la santé et de la vitalité à un centenaire subclaquant. N'importe quel médecin promettant de remettre sur pied un vieillard cacochyme passerait illico pour un charlatan. Mais pour une civilisation, les vendeurs d'illusion font toujours florès.
    Ce deuxième volume de La Nef des fous est le journal voltairien, au jour le jour, de cet inévitable naufrage. On y trouve tous les délires de notre fin de millénaire wokiste désireux de faire du passé table rase...

    Un journal des inepties, mensonges, absurdités, folies quotidiennes. La nouvelle peste s'appelle wokisme... Pauvre France ! A lire absolument puis prendre un cachet ou 2 pour soulager les maux de tête !

    "Le rêve en sa mémoire perdait de sa fraîcheur, mais non de sa force, et si la violence du songe demeurait, ainsi que les multiples détails de la scène comme par exemple les gestes des deux hommes, le bras nus de la femme au carrosse poussiéreux, la jeune femme ne parvenait plus que très rarement, et à chaque fois avec une peine accrue et une intensité moindre, à éprouver la trouble émotion née de son rêve, ce vertige qui nouait et dénouait ses entrailles quand les chocs des coups résonnaient sur le pilier, et que l'église s'anéantissait tout entière. Aussi, afin de pouvoir à loisir retrouver ce qu'elle n'avait jusqu'alors jamais connu, pas même lors des étreintes fatiguées du vieux comte qui l'avait épousée, Beata Désidério eut-elle l'idée de faire peindre son rêve." 

    De petites histoires de personnages singuliers. Avec toujours l'écriture soignée si belle, si agréable de P.Claudel.

     Engagé volontaire par devancement d'appel en avril 1959, l'auteur choisit l'Armée de l'Air et se trouve affecté en Algérie où il servira pendant les deux années au cours desquelles le sort de ce pays a basculé. Témoin neutre et privilégié de par ses fonctions au sein d'une section de protection des convois puis en sa qualité de chauffeur de Général, il parcourt le Constantinois et nous révèle les étapes de la décomposition de la présence française, malgré une action efficace de l'Armée qui sut s'adapter au terrain et à la forme de lutte imposée par un adversaire fuyant. Ce témoignage spontané nous fait revivre les étapes essentielles de la décolonisation qui a gangrené la vie politique française tout au cours de la IVe République et durant les premières années de la Ve. " Ce n'était certes qu'un morceau de la France emprunté, que difficilement, il a fallu rendre ".

    Ecriture peu séduisante, récits superficiels ; pas d'émotions, pas de sentiments. Photos minuscules.

       

    Dans un dialogue avec un vieux moine d'une abbaye franciscaine, l'auteur, au cours d'une
    retraite effectuée pour soigner sa " neurasthénie politique ", se livre, comme dans une espèce de confession au fil des jours, sur sa carrière politique et l'état du pays.

    Le vénérable religieux le questionne sans aucune concession sur son engagement au Rassemblement National, sur les personnalités politiques qu'il a fréquentées, sur ses secrets et sur les solutions que l'état du pays requiert.

    Le vieux moine oblige le retraitant, qui n'est pas un retraité, à répondre aux questions
    sur l'identité, la sécurité, la souveraineté –; en un mot, sur les grandes questions qui
    bouleversent la France –; et sur l'avenir de l'Europe.

    L'affaire de cette retraite a fait les titres des journaux durant quelques jours mais le livre n'en retrace pas le déroulement. On suit la réflexion de Collard sur différents sujets : les hommes politiques scotchés aux plateaux tv, les journalistes parfaitement partiaux, les médias du service public vendus à la gauche bobo, la folie des groupes de pression des minorités; les juges gauchos dans les mains des politiques.... L'écriture est parfois absconse mais le texte est riche des affaires de ces dernières années. A lire bien sûr...

     André Kahn a vingt-cinq ans quand il est mobilisé en 1914. Comme des millions de ses camarades, il participera à toutes les phases du conflit, de la Marne au Chemin des Dames en passant par Verdun. Tour à tour simple fantassin, brancardier et infirmier, il assiste aussi au conseil de guerre qui juge les déserteurs.
    Jeune avocat, issu de la bourgeoisie juive de l'Est de la France, intellectuel en révolte contre sa famille et contre les traditions qu'elle incarne, il envoie chaque jour à Jeanne, qui deviendra son épouse, une lettre relatant les événements de la journée. Rampant sous la mitraille et relevant les cadavres après des batailles plus meurtrières les unes que les autres, il va vivre la Grande Guerre et l'observer sous tous les angles.
    On doit à ses deux petits-fils, Jean-François Kahn, journaliste et fou d'histoire, et Axel Kahn, généticien et humaniste, l'édition de cette correspondance où se mêlent réflexions politiques, militaires, philosophiques et littéraires, qui révèlent toute l'horreur de cette gigantesque boucherie avec d'autant plus de force que son absurdité nous est décrite par un patriote qui n'en contestait pas la légitimité.

    Le journal de ce soldat qui passe une grande partie de son temps à lire la presse est monotone. Le relevé journalier est très factuel mais on ignore ce que ressent Kahn, quelles sont ses émotions. A la lecture, on a le sentiment que tout va bien et que seule sa fiancée lui manque. A-t-il froid, faim, mal ? on l'ignore. Hormis quelques détails on n'apprend rien sur la vie du terrain. Il y a des blessés et des morts mais encore ? Cela ne semble guère l'émouvoir... 

    Un journal bien superficiel en somme, sans grand intérêt.

     Une île sauvage du Sud de l'Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C'est dans ce décor que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d'échecs personnels, il voit là l'occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu'au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin. Couronné par le prix Médicis étranger en 2010, Sukkwan Island est un livre inoubliable qui nous entraîne au cœur des ténèbres de l'âme humaine.

    Bon, encore un récit américain sans goût, sans saveur ; la faute encore à la traduction ? Une écriture très moyenne peu engageante, un personnage principal exécrable, imbuvable... Bref, on se demande d'où viennent toutes ces éloges pour ce roman médiocre.  

    A éviter donc !

       

    Amsterdam, février 1941. Le Reichleiter Rosenberg, chargé de la confiscation des biens culturels des juifs dans les territoires occupés, fait main basse sur la bibliothèque de Baruch Spinoza. Qui était-il donc ce philosophe, excommunié en 1656 par la communauté juive d'Amsterdam et banni de sa propre famille, pour, trois siècles après sa mort, exercer une telle fascination sur l’idéologue du parti nazi Irvin Yalom, l’auteur de Et Nietzsche a pleuré, explore la vie intérieure de Spinoza, inventeur d’une éthique de la joie, qui influença des générations de penseurs. Il cherche aussi à comprendre Alfred Rosenberg qui joua un rôle décisif dans l'extermination des juifs d'Europe.

    Le rythme soutenu du récit, la vivacité des dialogues, l’érudition d’Irvin Yalom, la plongée dans la société néerlandaise du XVIIe siècle et les grands bouleversements de l’Europe du XXe font de cet ouvrage un véritable régal. Marie Auffret-Pericone, La Croix.

    L'écriture n'est pas formidable (l'envie de refermer le livre est bien forte) mais on apprend à connaitre 2 personnages hors du commun. 

     Ferdinand Brun, 83 ans, solitaire, bougon, acariâtre – certains diraient : seul, aigri, méchant –, s'ennuie à ne pas mourir. Son unique passe-temps ? Éviter une armada de voisines aux cheveux couleur pêche, lavande ou abricot. Son plus grand plaisir ? Rendre chèvre la concierge, Mme Suarez, qui joue les petits chefs dans la résidence. Mais lorsque sa chienne prend la poudre d'escampette, le vieil homme perd définitivement goût à la vie... jusqu'au jour où une fillette précoce et une mamie geek de 93 ans forcent littéralement sa porte, et son cœur.
    Un livre drôle et rafraîchissant, bon pour le moral, et une véritable cure de bonne humeur  !

    Un petit livre, le 1er de Valognes, qui manque un peu d'épaisseur mais les personnages sont sympathiques (ou exécrables) et on suit avec bonheur l'évolution positive du héros. Situations invraisemblables ou caricaturales un peu pénibles...

     

    Le temps d'un été, Arthur et son petit-fils rattrapent les années perdues. Plus de 60 ans les séparent, mais ensemble ils vont partager les souvenirs de l'un et les rêves de l'autre. Le bonheur serait total si Arthur  ne portait pas un lourd secret.
     Un roman sur le temps qui passe, la transmission et les plaisirs simples qui font le sel de la vie.
    Entre émotion, rire et nostalgie,
    Aurélie Valognes nous touche en plein cœur.

    Encore une belle petite histoire. 

    Chouette histoire des derniers moments clairs de la vie d'un homme. Son petit fils est (comme la petite fille de "Mémé dans les orties") génial et on aime sa médiation dans les rapports père / fille (sa maman). 

     

    «  Il n’y a pas d’anciens Malgré-nous. C’est le premier secret. Ceux qui en sont le sont pour toujours. »
    Lorsque sa fille, Vina, est exclue du lycée pour avoir menacé un camarade, Elisabeth décide de se réfugier avec elle en Alsace chez son grand-oncle. Très vite, la jeune fille est fascinée par cet homme mystérieux, qui communique avec les oiseaux et semble lire les pensées. Ces dons, Thomas les a acquis pendant la guerre. Quand il lui a fallu survivre, enrôlé de force à dix-sept ans dans l’armée allemande, puis emprisonné au camp de Tambov. Entre l’adolescente qui n’aurait jamais dû naître et le vieil homme se tisse bientôt un lien bouleversant.

    Un grand roman envoûtant sur les Malgré-nous du passé et ceux du présent, pris au piège de combats qu’ils n’ont pas choisis, héritiers de la violence et d’un lien mystique à la nature.
    Sélection Prix du Roman Fnac 2021
    Prix Feuille d'Or de Nancy 2021

    Récit un peu curieux avec cet oiseau et le parallèle non moins curieux établi entre le vécu d'une adolescente et celle d'un ancien malgré-nous. L'intérêt du livre réside dans la description des conditions de vie dans le camp de Tambov.  

    Depuis l’enfance, une question torture le narrateur :
    - Qu’as-tu fait sous l’occupation ?
    Mais il n’a jamais osé la poser à son père.
    Parce qu’il est imprévisible, ce père. Violent, fantasque. Certains même, le disent fou. Longtemps, il a bercé son fils de ses exploits de Résistant, jusqu’au jour où le grand-père de l’enfant s’est emporté  :«Ton père portait l’uniforme allemand. Tu es un enfant de salaud !  »
    En mai 1987, alors que s’ouvre à Lyon le procès du criminel nazi Klaus Barbie, le fils apprend que le dossier judiciaire de son père sommeille aux archives départementales du Nord. Trois ans de la vie d’un «  collabo  », racontée par les procès-verbaux de police, les interrogatoires de justice, son procès et sa condamnation.
    Le narrateur croyait tomber sur la piteuse histoire d’un «  Lacombe Lucien  » mais il se retrouve face à l’épopée d’un Zelig. L’aventure rocambolesque d’un gamin de 18 ans, sans instruction ni conviction, menteur, faussaire et manipulateur, qui a traversé la guerre comme on joue au petit soldat. Un sale gosse, inconscient du danger, qui a porté cinq uniformes en quatre ans. Quatre fois déserteur de quatre armées différentes. Traître un jour, portant le brassard à croix gammée, puis patriote le lendemain, arborant fièrement la croix de Lorraine.
    En décembre 1944, recherché par tous les camps, il a continué de berner la terre entière.

    Un père particulièrement curieux, menteur, tricheur, dissimulateur, instable ... mais ce n'est pas une fiction...

     " Sharko comparait toujours les premiers jours d'une enquête à une partie de chasse.
    Ils étaient la meute de chiens stimulés par les cors, qui s'élancent à la poursuite du gibier.
    À la différence près que, cette fois, le gibier, c'était eux. "


    Eux, c'est Lucie Henebelle et Franck Sharko, flics aux 36 quai des Orfèvres, unis à la ville comme à la scène, parents de deux petits garçons.
    Lucie n'a pas eu le choix : en dehors de toute procédure légale, dans une cave perdue en banlieue sud de Paris, elle a tué un homme. Que Franck ignore pourquoi elle se trouvait là à ce moment précis importe peu : pour protéger Lucie, il a maquillé la scène de crime. Une scène désormais digne d'être confiée au 36, car l'homme abattu n'avait semble-t-il rien d'un citoyen ordinaire et il a fallu lui inventer une mort à sa mesure.
    Lucie, Franck et leur équipe vont donc récupérer l'enquête et s'enfoncer dans les brumes de plus en plus épaisses de la noirceur humaine. Cette enquête autour du meurtre qu'à deux ils ont commis pourrait bien sonner le glas de leur intégrité, de leur équilibre, et souffler comme un château de cartes le fragile édifice qu'ils s'étaient efforcés de bâtir.

    Sharko dégouline d'hémoglobine. Et comme d'habitude, l'horreur est présente de la 1ère à la dernière page. Nausées et vertiges garantis. Le pire chez Thilliez, c'est que la fiction est la voisine de la réalité.
    Construction parfaite comme toujours avec ses références historiques et médicales. Du grand art
    . Du très grand art même qui vous amène jusqu'à la nausée, l'écœurement...Ame sensible s'abstenir ! 

     

    "- Tesson ! Je poursuis une bête depuis six ans, dit Munier. Elle se cache sur les plateaux du Tibet. J'y retourne cet hiver, je t'emmène. - Qui est-ce ? - La panthère des neiges. Une ombre magique ! - Je pensais qu'elle avait disparu, dis-je. - C'est ce qu'elle fait croire."

    Si j'ai trouvé ce "compte-rendu" bien meilleur que le "Sur les Chemins noirs..."; je reste sceptique envers cet auteur donneur de leçons. Si la panthère des neiges existe bien, je n'ai pas besoin que des types aillent la photographier, la filmer  en mobilisant avion et jeep pour arriver dans ces contrées perdues. La recherche d'un vocabulaire abscons, de références personnelles, de poésie hermétique  doivent-elles prouver la qualité de l'auteur ?

    Bref, pas indispensable...

    Victime d’un grave accident qui l’a privé de l’usage de ses jambes il y a quarante ans, Patrick Moyses a été nommé chevalier dans l’Ordre national du Mérite, mais aussi entraîneur de l’équipe de France de handbike – discipline dont il a été champion du monde – qu’il va accompagner aux Jeux paralympiques de Tokyo, cet été, il a vu son village d’Ungersheim lui dédier une rue… Et il vient de publier Micheline, tu as changé ma vie , qui raconte son parcours depuis qu’il s’est retrouvé sous un autorail, un matin de janvier 1980.

    Ecriture simple et honnête d'une vie de sportif avec ses doutes, ses plaisirs, ses amitiés, ses objectifs. 

    "Je venais d'avoir onze ans lorsque j'ai pris conscience de ce qu'était le destin. C'est drôle, en repensant à cette soirée et à tout ce qui m'est arrivé d'important depuis, je me dis que dans une vie, on ne voit jamais venir les événements qui vont vraiment compter. Depuis ce jour, plus personne ne m'a pris dans ses bras. Enfin, jusqu'à la semaine dernière. C'était encore pour m'annoncer une nouvelle qui allait dynamiter mon existence. Il n'y a pas que les insectes qui se prennent des coups de pantoufle. Je ne sais pas qui les donne, mais si c'est un dieu, il chausse grand."À travers une histoire aussi réjouissante qu'émouvante, Gilles Legardinier nous entraîne vers le moment où chacun doit décider de ce qui compte réellement dans sa vie. Plus de temps à perdre. Plus question de s'égarer. Se jeter sans filet. Aimer, libre comme jamais.

    Ecriture vivante, agréable et belle histoire... Le meilleur roman de G.Legardinier.

       

    Dans les secrets de la relation Macron-Sarkozy

    " Ça va très mal finir ! "
    À l'abri de ses bureaux de la rue de Miromesnil, à deux pas de l'Élysée, Nicolas Sarkozy, officiellement retiré de la vie politique, ne perd pas une miette du quinquennat d'Emmanuel Macron. Partout l'on décèle son ombre portée. Il est à la fois le DRH de la République - ses fidèles sont promus aux postes-clés -, le conseiller officieux du président - qui le consulte... sans l'écouter - et le vrai patron de l'opposition. Sous leur complicité percent de lourdes arrière-pensées. Entre ces deux mâles alpha, c'est une cohabitation inédite sous la Ve République qui se joue.
    Dans cet ouvrage riche de scènes et d'informations confidentielles, l'on suit un Nicolas Sarkozy d'abord séduit par son jeune et brillant successeur, avant de prendre ses distances avec un pouvoir trop arrogant et inexpérimenté. L'on découvre un Emmanuel Macron en Machiavel, s'efforçant de fracturer la droite dans le dos de son puissant aîné. L'on croise Édouard Philippe, Valérie Pécresse, Éric Zemmour et Xavier Bertrand, nouveaux visages de l'opposition qui aspirent à les ringardiser.
    Entre ces deux grands fauves, c'est une bataille feutrée pour savoir qui récupérera le leadership de la droite et tirera demain les ficelles du pays. Lequel dominera l'autre ?

    Le rôle principal est ici tenu par N.Sarkozy. On comprend ici que les LR avec leur ancien chef sont ralliés à Macron et font ainsi couler le bateau du parti. Pas étonnant alors que la vaillante Pécresse dégringole au fil des semaines. En fait, des salopards...

     

    Est-on sûr de la bienveillance apparente qui entoure la traditionnelle question de fin d’été : « Et… vous avez eu beau temps ? » Surtout quand notre teint pâlichon trahit sans nul doute quinze jours de pluie à Gérardmer…

    Aux malotrus qui nous prennent de court avec leur « On peut peut-être se tutoyer ? », qu’est-il permis de répondre vraiment ?

    À la ville comme au village, Philippe Delerm écoute et regarde la comédie humaine, pour glaner toutes ces petites phrases faussement ordinaires, et révéler ce qu’elles cachent de perfidie ou d’hypocrisie. Mais en y glissant également quelques-unes plus douces, Delerm laisse éclater son talent et sa drôlerie dans ce livre qui compte certainement parmi ses meilleurs.

    Inventeur d’un genre dont il est l’unique représentant, « l’instantané littéraire », Philippe Delerm s’inscrit dans la lignée des grands auteurs classiques qui croquent le portrait de leurs contemporains, tel La Bruyère et ses Caractères. Il est l’auteur de nombreux livres à succès, dont La Première Gorgée de bièreJe vais passer pour un vieux con ou Sundborn ou les Jours de lumière (prix des Libraires, 1997).

    Ces expressions quotidiennes qu'on déverse sans y prendre garde et pourtant elles méritent bien notre attention. P.Delerm analyse ses petits moments de manière savoureuse, cocasse. A lire absolument.

     

    « Edouard Louis est à l’avant-garde de la nouvelle génération d’écrivains politiques… »

    Evening Standard

    Pendant une grande partie de sa vie ma mère a vécu dans la pauvreté et la nécessité, à l’écart de tout, écrasée et parfois même humiliée par la violence masculine. Son existence semblait délimitée pour toujours par cette double domination, la domination de classe et celle liée à sa condition de femme. Pourtant, un jour, à quarante-cinq ans, elle s’est révoltée contre cette vie, elle a fui et petit à petit elle a constitué sa liberté. Ce livre est l’histoire de cette métamorphose. É. L.

    Peu emballé au départ pour ce roman, je me suis laissé entrainé par son récit où des questions ....

       
     

      Louis a 12 ans. Ce matin, alors qu’il veut confier à sa mère,  Thelma, qu’il est  amoureux pour la première fois, il voit bien  qu’elle pense à autre chose, à son travail sûrement. Alors il part,  fâché et déçu, avec son skate, et traverse la rue à fond. Un camion  le percute de plein fouet.  Le pronostic est sombre. Dans quatre semaines, s’il n’y a pas  d’amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis.  En rentrant de l’hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet  sous le matelas de son fils. À l’intérieur, il a dressé la liste de  toutes ses « merveilles », c’est-à-dire les expériences qu’il aimerait  vivre au cours de sa vie.  Thelma prend une décision : page après page, ces merveilles,  elle va les accomplir à sa place. Si Louis entend ses aventures,  il verra combien la vie est belle. Peut–être que ça l’aidera à  revenir. Et si dans quatre semaines Louis doit mourir, à travers  elle il aura vécu la vie dont il rêvait.  Mais il n’est pas si facile de vivre les rêves d’un ado, quand on  a presque quarante ans… 

    des pages rythmées par des p.., merde, chier pour donner de la vie...ça manque franchement de vocabulaire. Texte typiquement franco-parisien, franchouillard à 200%. Bref ce roman sensé être bourré d'émotions ne vous tirera pas une larme. Pour les clichés vous serez servis, la grand-mère moderne, le voyage au Japon, le gamin qui ne se lève pas...Les invraisemblances énormes comme le fait de filer à l'autre bout du monde quand son fils est dans le coma. Enchainer des séjours différents en 1 mois...
    Bref, Passez votre chemin.

    « Avec Mathilde, jamais une balle plus haute que l'autre, du travail propre et sans bavures. Ce soir est une exception. Une fantaisie. Elle aurait pu agir de plus loin, faire moins de dégâts, et ne tirer qu'une seule balle, bien sûr.»

     

    Dans ce réjouissant jeu de massacre où l'on tue tous les affreux, Pierre Lemaitre joue en virtuose de sa plume caustique. Avec cette œuvre de jeunesse inédite, il fait cadeau à ses lecteurs d'un roman noir et subversif qui marque ses adieux au genre. Dialogues cinglants, portraits saisissants, scénario impitoyable : du pur Pierre Lemaitre.

    Peut-on supprimer le héros de l'histoire, le ou les personnages principaux d'un récit ? C'est à voir. D'ailleurs pourquoi les faire disparaitre ? Car là se trouve la drôle d'explication... On trouve donc ici des personnages singuliers et attachants.
    Un polar rondement mené comme les anciens nanars français, du genre "Tontons flingueurs"...
    Lemaître est-il meilleur dans ses récits historiques ou dans ses polars ? Impossible de choisir... mais j'ai une préférence pour les premiers...
     

    En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre mythique, paru en 1938 : Le Labyrinthe de l'inhumain. On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de " Rimbaud nègre ", depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s'engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T. C. Elimane, où il affronte les grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l'Argentine, quelle vérité l'attend au centre de ce labyrinthe ?
    Sans jamais perdre le fil de cette quête qui l'accapare, Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s'observent, discutent, boivent, font beaucoup l'amour, et s'interrogent sur la nécessité de la création à partir de l'exil. Il va surtout s'attacher à deux femmes : la sulfureuse Siga, détentrice de secrets, et la fugace photojournaliste Aïda...
    D'une perpétuelle inventivité, La plus secrète mémoire des hommes est un roman étourdissant, dominé par l'exigence du choix entre l'écriture et la vie, ou encore par le désir de dépasser la question du face-à-face entre Afrique et Occident. Il est surtout un chant d'amour à la littérature et à son pouvoir intemporel.

    Ca démarre bien mais ça patine ensuite et on reste coincés sur les questions : Qui est Elimane, où est-il. Lassant, au final.  

     

    En 1986, Paulo Coelho entreprend le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, sur la route empruntée par des millions de croyants depuis le Moyen Âge. De ce voyage initiatique, dont il relate ici les étapes, l'homme est sorti transformé, convaincu que "l'extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires". Il restitue, dans un style simple et fluide, son aventure comme expérience universelle. En 2006, il revient sur les routes de Compostelle et nous livre dans cinq chroniques inédites quelques-unes des leçons qu'il a apprises.

    Bon, il est rare de vouloir fermer un livre au premier quart et pourtant c'est bien le cas... Encore Un Coehlo sans intérêt. Du mysticisme indigeste. Ce n'est pas le récit d'une pérégrination terrestre mais un délire de croyances occultes.

     « Ce roman a été écrit en 1976, quelques années après mes pérégrinations humanitaires dans des pays en guerre, J'avais besoin de digérer les images de cadavres d'enfants, ceux morts de faim et ceux déchiquetés par les mines, les roquettes et les bombes, Mais j'avais aussi gardé en mémoire le fait que, au Biafra comme au Vietnam ensuite, l'immense majorité de nos malades et blessés étaient des villageois, comme moi. Plus tard vint le temps de la réflexion, puis de l'étonnement, en découvrant que, chez nous aussi, la petite paysannerie disparaissait.
    L'univers villageois dont je suis issu, que Näsdla évoque, est celui qui m'a appris à aimer la vie, la liberté et la beauté du monde et des humains. Il a disparu.
    Ce livre n'est pas un roman éco-muséographique ou folklorique. C'était, en 1976, un cri d'alarme et d'angoisse adressé à mes contemporains ; c'est aujourd'hui un appel à la désertion. N'écoutez pas les sirènes du progrès, c'est un piège mortel ! Fuyez le Titanic avant le grand choc et inventez vos petites arches de Noé. Faites comme nos aïeux du Paléolithique, qui ont duré cent mille ans : réapprenez à cueillir, à pêcher, à braconner. Cultivez mille petits jardins, apprenez à faire du feu sans fumée, même sous la pluie, organisez-vous. Vivez en petits groupes à dimension humaine, par affinités.
    Bonne route ! » Louis Schittly

    A l'occasion d'un rangement de la bibliothèque, je suis "tombé" sur Näsla" acheté il y a 40 de cela. Schittly à l'époque voyait son Sundgau changer et avait lancé un cri d'alarme. Depuis, le grand canal n'a pas été creusé mais d'autres monstruosités ont défiguré ce petit bout de pays. L'histoire est étrange, curieuse. Le seul intérêt pour moi, c'est de retrouver des pages de ce dialecte local qui bientôt aura disparu. Quand Louis disparaîtra, le Sundgau ne sera plus pareil. 

       

     Alors que la guerre vient de s'achever, dans les décombres de Berlin, Käthe et Gerd s'engagent dans la construction du monde nouveau pour lequel ils se sont battus. Ils imaginent un programme où les enfants des élites intellectuelles, retirés à leurs familles, élevés loin de toute sensiblerie, formeraient une génération d'individus supérieurs assurant l'avenir de l'Allemagne de l'Est. Mais, à l'ouest du mur qui s'élève, une femme a d'autres idéaux et rêves de renouveau. Liz, architecte américaine, entend bien tout faire pour défendre les valeurs du monde occidental. Quand Gerd rencontre Liz, la force de ses convictions commence à vaciller... Ainsi Berlin, second roman de Laurent Petitmangin, confirme l'immense talent de son auteur pour sonder les nuances et les contradictions de l'âme humaine. Avec son héros tiraillé entre deux femmes, ballotté par l'Histoire, se tenant à mi chemin entre deux facettes de Berlin, deux mondes, l'auteur dessine le duel entre sentiments et idéaux, un combat éternel mené contre soi-même.

    A chaque volume sur le second conflit, un nouvel aspect. Ici, la mise sous cloche des scientifiques est-allemands par les soviétiques, la création de centres pour jeunes surdoués  destinés à devenir la futur intelligentsia communiste et futurs espions. Enfin, on découvre les liaisons (amoureuses surtout) entre espions dont certains deviennent agent double.

     

    Astérix, Obélix et Idéfix sont de retour pour une 39e aventure. Accompagnés du plus célèbre des druides, ils s’apprêtent à partir pour un long voyage en quête d’une créature étrange et terrifiante. Mi-aigle, mi-lion, énigmatique à souhait, le Griffon sera l’objet de ce grand voyage ! Toujours réalisée par le talentueux duo formé par Jean-Yves Ferri au scénario et Didier Conrad au dessin, nul doute que cette nouvelle aventure proposera une quête épique et semée d’embûches à nos héros à la recherche de cet animal fantastique ! Le duo, toujours à pied d'œuvre pour imaginer de nouvelles aventures, s'inscrit dans le fabuleux univers créé par René Goscinny et Albert Uderzo.

    Je me souviens très bien de mon 1er album d'Astérix, c'était un cadeau de mon oncle il y a plus de 45 ans ! Mon Dieu comme le temps a passé vite...

     

    Dans la tête d'Eric Zemmour. Journal d'une autobiographie politique.

    " J'avais mis au jour dans le Suicide français la mécanique de l'idéologie progressiste qui a conduit notre pays à l'abîme. Mises en danger, ses élites ont compris que la survie de leur projet passerait par la radicalisation du processus de destruction.
    Rarement nous n'avons été aussi affaiblis, désunis, subvertis, envahis qu'aujourd'hui. Pas un jour sans sa provocation, sans sa déconstruction, sans sa dérision, sans son humiliation. J'ai décidé de poursuivre le récit des choses vues, des choses tues, trop longtemps tues. Pour que la France ne se contente pas d'avoir un futur mais trace aussi les voies d'un avenir. Pour continuer l'histoire de France. L'histoire n'est pas finie. La France n'a pas dit son dernier mot "

    On passe de déjeuner en déjeuner en compagnie d'hommes politiques et de journalistes avec des anecdotes diverses. Ces récits nombreux précisent les relations et les points de vue mais restent un peu fades. L'écriture n'a pas ici l'accroche de celle de Sarkozy par exemple...

     Des images des derniers moments du 2d conflit mondial. 

    Vienne, en cette année 1946, brille encore de tous ses feux dans les mémoires, bien que la guerre ait mis à genoux le pays, affamé la population et détruit une bonne partie des immeubles cossus. L'Opéra lui-même est complètement calciné. Pourtant, dans les grands hôtels, les femmes recommencent à danser, cette fois avec les Américains qui occupent la ville. Y retourner, après huit années d'exil new-yorkais, constitue le rêve de Felix von Geldern et de sa grand-mère Viktoria. Mais, malgré les beaux habits sortis des malles, le coeur n'y est pas. Comment danser sur les décombres, renouer avec les anciennes amours et faire fi des compromissions et des non-dits sur le récent passé nazi. Revenir, c'est être déchiré par des sentiments contradictoires : la condamnation ou le pardon... Un grand roman sur la difficile confrontation avec une Histoire que l'on aimerait oublier.

    Avec ce roman, nouveau questionnement. Un exilé est-il autorisé à porter un jugement sur le comportement des personnes restés au pays ? Et ceux restés au pays peuvent-ils connaître les causes du départ de ces exilés (c'est louche assurément) ? Peut-on juger un autrichien resté à Vienne et qui a tout fait pour survivre ? Enfin, un exilé, peut-il être un bon citoyen dans son pays d'adoption ?

    Jacques, enfant, a subi la guerre en Normandie. Envoyé en Indochine, l'absurdité du monde lui saute aux yeux. Comment vit-on la violence lorsqu'on est un homme simple aspirant à une vie calme ? Plein d'humanité et d'émotion, porté par une écriture enflammée unique, ce livre de Philippe Torreton est dans la lignée de son bestseller Mémé. Jacques à la guerre ou le roman de son père.

    Jacques est à la guerre mais sans le vouloir parce qu'il ne sait pas trop quoi faire. C'est juste une famille qu'il a trouvée lors de son service militaire. De famille justement, il n'en a pas vraiment. L'Indochine a suivi comme ça, sans volonté réelle. Ses doutes, ses attentes concernent les filles. Et là, il n'y a pas de manuel, pas de procédure ; Jacques doute, hésite, attend...

       

    « En dressant l'inventaire des parfums qui nous émeuvent – ce que j'ai fait pour moi, ce que chacun peut faire pour lui-même –, on voyage librement dans une vie. Le bagage est léger. On respire et on se laisse aller. Le temps n'existe plus : car c'est aussi cela la magie des parfums que de nous retirer du courant qui nous emporte, et nous donner l'illusion que nous sommes toujours ce que nous avons été, ou que nous fûmes ce que nous nous apprêtons à être. Alors la tête nous tourne délicieusement. » P. C.

    Servis par une plume délicate, [les parfums] flottent, palpables, presque incarnés, et porteurs de cette nostalgie particulière, inhérente à des mondes enfouis. Isabelle Curtet-Poulner, Marianne.

    Un livre exquis qui donne à découvrir ce que le printemps fait aux fleurs quand se révèle et s’épanouit peu à peu le cœur pudique d’une nature. D’un auteur. Laurence Haloche, Le Figaro magazine.

    Un magnifique livre de P.Claudel ; un sujet, les odeurs, les parfums, qui parle à chacun de nous. Peut-être davantage à ceux qui ont eu 2 pieds à la campagne.

     
    Pour ralentir la fuite du temps, Sylvain Tesson parcourt le monde à pied, à cheval, à vélo ou en canot. Dans les steppes d'Asie centrale, au Tibet, dans les forêts françaises ou à Paris, il marche, chevauche, mais escalade aussi les monuments à mains nues. Pour mieux embrasser la terre, il passe une nuit au sommet de Notre-Dame de Paris, bivouaque dans un arbre ou sous un pont, recourt aux cabanes. Cet amoureux des reliefs poursuit le merveilleux et l'enchantement. Dans nos sociétés de communication, Sylvain Tesson en appelle à un nouveau nomadisme, à un vagabondage joyeux. Ce Petit traité sur l'immensité du monde est un précis de désobéissance naturaliste, une philosophie de poche buissonnière, un récit romantique contre l'ordre établi.

    Depuis des années, Sylvain Tesson parcourt le monde. La nuit où il se fracasse en mille morceaux, il remet les compteurs à zéro et décide d'embrasser la France dans ce qu'elle a de plus beau ; les chemins détournés, les jolies rivières, les prairies à flanc de coteaux. Sylvain Tesson réapprend à vivre, le corps brisé mais avec une nouvelle attention au monde. Ce qu'il partait chercher à des milliers de kilomètres, il l'a trouvé en sortant de l'hôpital. Par les chemins noirs est un roman d'une complexe simplicité. L'aventurier nous envoie ce message -qui veut aller loin, ménage sa monture.

    Juste imbuvable ! Un type veut marcher seul, sans bruit, sans voir la ville et ses constructions; voyager dans tous les pays du monde à cheval, en canot ou à pied et publier des bouquins pour que ceux qui travaillent dans ces moches villes les achètent. Mince alors, il se fiche de nous. Tombé du toit sûrement mais pas sur la tête ; cela ne le rend pas plus sympathique pour autant.   

    C’est un vieil homme debout à l’arrière d’un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise.
    Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu’il s’appelle ainsi.
    Debout à la poupe du bateau, il voit s’éloigner son pays, celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l’enfant dort.
    Le pays s’éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l’horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette.

    « Vous êtes une sorte de médecin, n'est-ce pas ? — Pas vraiment..., murmura l'Enquêteur. — Allez, ne soyez pas si modeste ! » reprit le Responsable [...]. « Rappelez-moi le but exact de votre visite ? — À vrai dire, ce n'est pas vraiment une visite. Je dois enquêter sur les suicides qui ont touché l'Entreprise. — Les suicides ? Première nouvelle... On me les aura sans doute cachés. Mes collaborateurs savent qu'il ne faut pas me contrarier. Des suicides, pensez donc, si j'avais été au courant, Dieu seul sait ce que j'aurais pu faire ! Des suicides ? » Ph. Cl.

    Grâce à ce petit livre subtil, Philippe Claudel nous montre à quel point la fiction peut saisir le réel. Fascinant. François Busnel, L’Express.

    Récit d’une longue marche vers le néant, interrogation sur le sens de la vie et cri d’alarme, cette « Enquête » bien menée fascine, où Philippe Claudel se situe du côté de Kafka et d’Aldous Huxley. Marie-Françoise Leclère, Le Point.

    Roman étrange, le seul de Claudel que je n'ai pas aimé...

    Un homme tire un énorme paquet auquel il semble tenir plus que tout. Que renferme-t-il donc ? Le corps de sa femme qu'il aurait assassinée ? Les seuls biens qui lui restent ? Ses souvenirs, ses rêves, ses joies ? Les débris d'une vie ? Nos lâchetés, nos abandons, nos laideurs ? Tous nos maux et nos mots impuissants ? Lorsque le monde s'effondre, la question n'est pas de savoir ce que l'on sauve, mais ce dont on ne peut se débarrasser.

    Un tout petit ballot ficelé par un auteur de talent qui sait en dire long sans jamais peser. Laurence Haloche, Le Figaro magazine.

          

    Pasteur, Gérard Janus est inspecteur ecclésiastique au sein des églises luthériennes d'Alsace. Né en 1964, il est originaire de Mackwiller, un petit village d'Alsace Bossue. Son récit a commencé comme une quête familiale ; son père, Werner, son grand-père paternel, Georges, qui a subi l'épuration nazie?¦ Assez rapidement, de découverte en découverte, ce récit en a croisé un autre : l'histoire « qui ne passe pas », selon l'expression des historiens allemands. Et les secrets bien gardés de l'Église luthérienne d'Alsace lors de l'Annexion. Aujourd'hui, en pasteur mais aussi simplement en homme, Gérard Janus livre les découvertes qu'il a extraites de la demeure du silence. Ses révélations, livrées sans volonté de nuire, nourriront tous ceux qui souhaitent élucider ce passé et apaiser l'avenir.

    A écouter en alsacien, ici

    sur Rund um aussi

    et à la librairie Kléber :

     

    et sur campus protestant :

     

    Les 3 conflits ont ballotés les alsaciens d'une nationalité à l'autre. leur cœur et leur foi ont été secoués. Mais dans cette affaire, les églises ont joué un rôle, méconnu jusqu'ici.

    "Faut-il tout dire ?" est l'autre problématique que pose le pasteur. Pas sûr...

     

    " Alexandra Koszelyk s'empare de la grande histoire pour raconter avec délicatesse une déchirure et une quête intime. "

    Le Point

    Tchernobyl, 1986. Lena et Ivan sont deux adolescents qui s'aiment. C'est alors que l'incendie de la centrale nucléaire vient bouleverser leur destin. Lena part avec sa famille en France, convaincue qu'Ivan est mort. Ivan, lui, ne peut s'éloigner de la zone, de sa terre qui, même sacrifiée, reste le pays de ses ancêtres. Il attend le retour de sa bien-aimée. Lena grandit loin de son pays et s'efforce d'oublier. Un jour pourtant elle part retrouver ce qu'elle a quitté vingt ans plus tôt.

    Finaliste du prix Stanislas.

    Sélection Jeunes Talents 2019 des librairies Cultura.

    Alexandra Koszelyk est née en 1976. Elle enseigne, en collège, le français, le latin et le grec ancien. 

     

    Très "fleur bleue" mais l'écriture est agréable.

       

    «J'écris des romans pour raconter des histoires. Depuis longtemps, j'en avais une qui me courait dans la tête et qui se déroulait dans l'Allemagne nazie du siècle dernier, en Bavière. Une histoire d'amour, d'amitié. Malgré toutes mes lectures sur la période hitlérienne, je n'ai jamais réussi à comprendre pourquoi tant d'Allemands "bien", respectables, avaient pris à la légère la montée du nazisme tandis que les Juifs tardaient étrangement à fuir. Par quelle aberration, à cause de quelles complaisances, quelles lâchetés, le nazisme fut-il possible ? Qu'était-il arrivé à ce grand pays de musiciens, de philosophes et de poètes ? Ces questions-là n'ont jamais cessé de me hanter. Je crois que l'histoire d'Élie, Elsa, Lila, Karl et les autres apporte quelques clés. Après tout, il n'y a que les fous pour tenter de répondre à ce genre de questions, les fous ou les personnages de roman.» Franz-Olivier Giesbert.

    Il s'en faut d'un petit rien pour changer l'histoire. Il suffirait de.... avec des si...

    Ce roman alerte avec une bonne écriture vous emmène du début à la fin du nazisme. On est interloqués par la succession des événements ...

    3 questions à Philippe Claudel 

    Le fils, c'est André. La mère, c'est Gabrielle. Le père est inconnu. André est élevé par Hélène, la sœur de Gabrielle, et son mari. Il grandit au milieu de ses cousines. Chaque été, il retrouve Gabrielle qui vient passer ses vacances en famille. Entre Figeac, dans le Lot, Chanterelle ou Aurillac, dans le Cantal, et Paris, Histoire du fils sonde le cœur d'une famille, ses bonheurs ordinaires et ses vertiges les plus profonds, ceux qui creusent des galeries dans les vies, sous les silences. Avec ce nouveau roman, Marie-Hélène Lafon confirme la place si particulière qu'elle occupe aujourd'hui dans le paysage littéraire français.

    Comme dans "Quelques-uns des 100 regrets" de Claudel, André ne connaît pas son père. Quand il l'apprendra, il partira à sa recherche, un peu, seulement sans aucun zèle. 

     

    Viens donc Jules, disait au bout d’un moment un buveur raisonnable, ne réveille pas les morts, ils ont bien trop de choses à faire, sers-nous donc une tournée…Et Grand-père quittait son piédestal, un peu tremblant, emporté sans doute par le souvenir de cette femme qu’il avait si peu connue, si peu étreinte, et dont la photographie jaunissait au-dessus d’un globe de verre enfermant une natte de cheveux tressés qui avaient été les siens, et quelques pétales de roses à demi tombés en poussière. Il saisissait une bouteille, prenait son vieux torchon à carreaux écossais et, lent comme une peine jamais surmontée, allait remplir les verres des clients.

    Absolument magnifique !

    On continue avec des portraits de gens ordinaires de la province. L'attachement d'un grand-père à son petit-fils coupé par une administration aveugle. Déchirements.

    Une île sur laquelle une petite communauté vit de la pêche, de la vigne, des oliviers et des câpriers, à l’écart du fracas du monde. Jusqu’au jour où trois cadavres s’échouent sur ses rives. Que faire d’eux ? Bousculés dans leur tranquillité, les habitants se trouvent alors face à des choix qui révèlent leur petitesse, leur humanité ou leur égoïsme. Roman policier tout autant que conte philosophique, L’Archipel du chien s’inscrit dans la veine des Âmes grises et du Rapport de Brodeck.

     

    L’Ardenne, ses brumes, ses forêts, sa lenteur. Les cités endormies dans les boucles de la Meuse s’enfoncent dans le temps, entre mystères et légendes. C’est dans une de ces villes, Feil, que le narrateur, fils de putain, grand amateur de Baudelaire et de Nerval, va tenter d’oublier Paule qui vient de mourir dans la splendeur de ses trente ans.
    En 1999, Philippe Claudel avec ce premier roman fait son entrée remarquée en littérature. Chant d’amour, célébration de la femme, de la sensualité, de la mémoire et de la poésie, Meuse l’oubli est aussi un hommage aux gens de peu, aux existences modestes et aux paysages qui sont les reflets de nos âmes. 

    "Puis l'alcool a ouvert son bal, dans les heures de la nuit où se mêlent à nos vies et à leurs reflets, les rêves et les faux souvenirs, les détours jamais empruntés d'existences mélancoliques."

    Roman à l'écriture éminemment poétique où le narrateur tente de revivre les moments avec sa Paule trop jeune et trop tôt partie. Le temps fait son œuvre lentement mais y a-t-il possibilité d'une guérison ? On suit ses pas et l'on craint que chaque jour il ne verse du mauvais côté...  

     

     

       

     

    « Elle ressemblait ainsi à une très jeune princesse de conte, aux lèvres bleuies et aux paupières blanches. Ses cheveux se mêlaient aux herbes roussies par les matins de gel et ses petites mains s’étaient fermées sur du vide. Il faisait si froid ce jour-là que les moustaches de tous se couvraient de neige à mesure qu’ils soufflaient l’air comme des taureaux. On battait la semelle pour faire revenir le sang dans les pieds. Dans le ciel, des oies balourdes traçaient des cercles. Elles semblaient avoir perdu leur route. Le soleil se tassait dans son manteau de brouillard qui peinait à s’effilocher. On n’entendait rien. Même les canons semblaient avoir gelé.
    « C’est peut-être enfin la paix… hasarda Grosspeil.
    – La paix mon os !» lui lança son collègue qui rabattit la laine trempée sur le corps de la fillette. »

    Toujours un climat étrange dans les campagnes de Claudel, et des personnages insolites. Une très belle écriture, subtile. Ce n'est pas seulement l'histoire d'un meurtre mais de l'amour de 3 femmes qui ont un point commun, une issue malheureuse. Claudel plante encore le décor de ces histoires au bord des combats de la 1ère guerre mondiale... 

    C’est d’abord l’histoire de Firmin, un tourneur sur bois, qui a perdu ses deux bras dans les tranchées. Puis celle de Jacques qui, à la vue d’un pantin de bois,  se rappelle le moment où, dans un train à destination des camps de la mort, il a été arraché à ses parents.

    A nouveau les guerres en arrière plan et leur conséquences. Claudel utilise ces 2 périodes (1 et 2d conflit mondiaux) avec "bonheur". 

    Sa biographie 

    Ames grises ; extrait :...ça, c'est la grande connerie des hommes, on se dit toujours qu'on a le temps, qu'on pourra faire cela le lendemain, trois jours plus tard, l'an prochain, deux heures après. Et puis tout meurt. On se retrouve à suivre des cercueils, ce qui n'est pas aisé pour la conversation.

       

    " Elle portait des cheveux un peu plus longs que par le passé. Sa blondeur s'était mêlée d'argent. Son visage gardait la beauté simple qui en était la marque. A peine les rides l'avaient-elles tissé d'un mince réseau de blessures. Le temps s'était déposé en elle, avec sa fatigue et son poids, comme une poussière. Etaient-ce les années vécues sans la voir qui me faisaient la croire plus jeune qu'elle n'était en vérité ? " A la mort de sa mère, le narrateur revient sur les lieux de son enfance, dans une petite ville du Nord inondée par la crue d'une rivière. Durant les trois jours qu'il passera là surgissent les figures disparues, celle de la mère bien sûr, jadis aimée plus que tout, et celle plus inquiétante du père absent dont la légende dit qu'il est mort dans une guerre lointaine. Roman poignant où, par petites touches, Philippe Claudel explore l'amour filial avec une extrême délicatesse et une surprenante réserve.

    Très belle écriture. De courts portraits singuliers. Enfin la question qui se pose : faut-il savoir ? D'où cet épilogue inattendu. 

     Philippe Claudel cite en exergue le si réaliste Thomas Bernhardt : « L’Allemagne a une haleine de gouffre. » Terrible formule qui trouve sa réalisation dans ce roman décomposé où les personnages reviennent, comme dans une ronde que même la mort ne peut interrompre. Un soldat (un déserteur ? un rescapé ?) croit trouver refuge et trouve la fin. Un homme âgé ressasse un passé qui n’en finit pas, et l’on apprend qu’il est le père de Viktor. Qui est Viktor ? Un soldat ou un salaud, ou les deux ? Une fille mal dégrossie, cruelle, maltraite le pensionnaire d’un hospice, mais qui est le plus cruel d’entre eux, puisque l’homme si paisible chantonne à son heure des marches nazies ? Le peintre expressionniste allemand Franz Marc est-il mort à Verdun en 1916 ou au contraire au cours de l’Aktion qui élimina les handicapés physiques et mentaux ? Qu’est-ce que la petite (« die Kleine ») va faire du cadavre carbonisé couché en gisant dans l’usine où elle s’égare et joue ?

    Des points communs avec les livres de Michel Tournier ; l'Allemagne et les récits, les aventures. Ces différentes histoires qui se déroulent à la fin du 2d conflit mondial sont peut-être liées, sont proches de la réalité ou ont existé vraiment mais sont habillées par cette belle écriture (alors que la noirceur et la mort sont partout). On relit quand même 2 fois chaque page...

    Je m’appelle Brodeck et je n’y suis pour rien. Je tiens à le dire. Il faut que tout le monde le sache. Moi je n’ai rien fait, et lorsque j’ai su
    ce qui venait de se passer, j’aurais aimé ne jamais en parler, ligoter ma mémoire, la tenir bien serrée dans ses liens de façon à ce qu’elle demeure tranquille comme une fouine dans une nasse de fer. Mais les autres m’ont forcé : « Toi, tu sais écrire, m’ont-ils dit, tu as fait des études. » J’ai répondu que c’étaient de toutes petites études, des études même pas terminées d’ailleurs, et qui ne m’ont pas laissé un grand souvenir. Ils n’ont rien voulu savoir : « Tu sais écrire, tu sais les mots, et comment on les utilise, et comment aussi ils peuvent dire les choses […]. » 

    Dans ce village, il suffit de peu pour que tout bascule. On se débarrasse des étrangers (les juifs) et on égorge celui qui est différent. Comment vivre alors avec ces hommes ?   

    Récit de la vie, des peurs et des espoirs d'une jeune Alsacienne en 1944-1945. A Hatten (Bas-Rhin), plus précisément à la maison forestière de la Rothsmatt, la nombreuse famille du garde-forestier Heyoppe subit la brutalité de la guerre. L'auteur âgée de 20 ans à l'époque nous livre l'incroyable récit de "son opération Nordwind'. Loin d'être un méticuleux rapport des opérations militaires, ce livre rapporte au jour le jour, sans fard, ni sensiblerie le combat acharné et poignant d'une famille pour survivre au milieu de l'enfer.

    Les récits de civils sont rares, très rares même. Aussi le témoignage de Marguerite mérite une attention toute particulière.
    La situation de 2 femmes et 10 enfants "débarqués" dans ce village (non nommé, vous verrez pourquoi) juste derrière la ligne de front sans vivres, ni logement, ni vêtements...Les gentils ne sont pas forcément ceux que l'on croit. On voit surtout l'abject comportement de certains et l'humanité des autres qui vivent pourtant la bataille la plus terrible du conflit. 
     
    Merci Gene. Elle me signale que Marguerite va fêter ses 97 ans le 10 juin 21. Dans la presse
    A écouter en alsacien, ici 

    Pour le lire en ligne ici

    " Nous tenons entre nos mains un témoignage historique absolument unique. " Fritz J. Raddatz, essayiste et journaliste Publié en 1947 en Allemagne, vendu à plus de 100 000 exemplaires, Berlin finale est l'un des premiers best-sellers post-Seconde Guerre mondiale. Une œuvre passionnante, haletante, audacieuse, qui a su, alors que l'Europe se relevait à peine de la guerre, décrire dans toute sa complexité le rapport des Berlinois au nazisme. Jusqu'alors inédit en France, un roman-reportage brillant qui nous raconte, à travers les destins d'une poignée de résistants, les derniers jours de Berlin avant sa chute. Un texte majeur, un Vintage événement. " Berlin finale est une incroyable redécouverte, à la hauteur du roman de Hans Fallada Seul dans Berlin... Très peu de livres restituent d'une manière aussi cauchemardesque et intense l'enfer qu'a été la fin de la Seconde Guerre mondiale. " Frankfurter Allgemeine Zeitung

     

    Nous suivons une poignée d'hommes dans les rues de Berlin durant les derniers jours du 3e reich. Très peu sont capables d'analyser la situation, d'imaginer la suite des événements , de se remettre en cause, de changer. Comment le pourraient-ils ? Nourris durant des années à la logique nazie... Nous suivons avec précisions (qq 880 pages) les réflexions de chacun. Nous comprenons ainsi que les réflexes et les automatismes sont toujours là. Le respect à l'uniforme, même s'il ses ordres sont incohérents, inhumains ; la loyauté aux dirigeants même si leurs discours ne sont que mensonges ; la répulsion face à  l'ennemi (le russe est un bolchévique). Chacun réagit comme on lui a appris,; il ne saurait y avoir ni de lâches ni de déserteurs. Seul quelques hommes sont conscients de la grande détresse des habitants de Berlin et de la nécessité de tout arrêter, tout de suite, que la résistance ne fait que des victimes inutiles.  

    Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, alors qu'elle cherche un nouveau sujet d'article, Juliet Ashton reçoit une lettre qui va changer sa vie. Un certain Downsey, habitant de Guernesey, une île anglo-normande dont elle ne sait rien, lui écrit à propos de son écrivain préféré. S'ensuit une correspondance entre eux, mais aussi avec d'autres personnes vivant sur l’île.

    Mary Ann Shaffer, utilise la forme épistolaire pour nous faire découvrir Guernesey et ses habitants mais pas seulement. C'est formidable de constater que l'autrice parvient à traiter tout ça sur un ton léger et plein d'humour. Il est question de la guerre bien sûr, de ces dégâts parfois même insoupçonnés mais aussi de livres. La romancière autrefois éditrice, bibliothécaire puis libraire nous fait partager (par le biais de Juliet) son amour pour les livres et nous montre aussi comment la littérature peut nous aider dans des moments difficiles.

    Ces échanges épistolaires sont dynamiques et légers malgré la gravité de la situation.
    Le rôle du livre est redéfini ; il n'est plus le plaisir solitaire mais devient le nouveau lien entre les habitants. Le plaisir de partager prend le dessus. Chacun apprend à argumenter et à défendre l'intérêt d'un livre.

     

     

     

    Je n’ai été ni privé, ni battu, ni abusé. Mais très jeune, j’ai compris que quelque chose n’allait pas, très tôt j’ai voulu partir, et d’ailleurs très tôt je suis parti.  Mon père, mon beau-père sont morts, ma mère  est folle. Ils ne liront pas ce livre, et je me sens le droit de l’écrire enfin. Cette étrange famille, j’espère la raconter sans colère, la décrire sans me plaindre,  je voudrais même en faire rire, sans regrets. Les enfants n’ont parfois que le choix de la fuite, et doivent souvent à leur évasion, au risque de la fragilité, d’aimer plus encore la vie.

    Tynn : Honore ton père et ta mère..."
    (Exode chap. 20, verset 12)
    Parfois fort difficile: Hervé Le Tellier dit avoir une estime modérée pour sa famille, élargie et recomposée.
    Et l'auteur, en généalogiste familial, navigue à vue dans ses souvenirs, entre mensonges,   maquillages de vérités pas bonnes à dire et interprétations. Il fait un traitement ironique et souvent cocasse des personnages et événements familiaux, avec la dent dure et la plume acérée (la palme revenant à la mère de famille!).
    Ici, pas de secrets importants mais des tiraillements minables et aigris entre membres d'une même tribu: jalousies, rivalités, rancœurs, non-dits, manque d'empathie, de générosité, et d'amour.... Un récit bien enlevé. 

    L'homme est un lion pour l'homme. Et les lions ne s'embarrassent pas de délicatesse. Sûrs de leur bon droit, ils imposent leurs vues sans conscience de leur égocentrisme et de leur appétit excessif pour les rapports de force. Ces lions, nous les croisons tous les jours : automobiliste enragé, conjoint gentiment dénigrant, chef imbu de pouvoir, mère intransigeante qui sait mieux que nous ce qui est bon pour nous... C'est ce que Romane appelle : la "burnerie". Trentenaire passionnée et engagée, Romane accompagne ces félins mal embouchés vers davantage d'humanité. Elle a créé une société qui leur propose un programme unique en son genre, relooking intégral de posture et de mentalité. Parmi ses nouveaux participants figurent de beaux spécimens. Surtout un : Maximilien Vogue, célèbre homme d'affaires, PDG d'un grand groupe de cosmétiques, charismatique en diable, mais horripilant archétype de burnerie ! Saura-t-elle le faire évoluer pour qu'il exprime autrement sa puissance intérieure, avec plus de justesse et de respect pour autrui ? Une évidence : elle va avoir du fil à retordre. Raphaëlle Giordano est écrivain, experte en créativité et développement personnel. Elle signe ici son deuxième roman, après le best-seller international Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une.

    Un peu comme "ta 2e vie commence..." un nouveau livre de recettes sur le développement personnel, le bonheur impossible, la recherche du bien-être... Bon, bref, un peu trop de clichés et des situations abracadabrantesques...

    Acceptée à Harvard, Cadence Archer décide de s'installer sur le campus alors que ce choix menace de détruire sa famille. Car c'est dans la prestigieuse université que son frère aîné a mis fin à ses jours, l'année précédente, après avoir développé une schizophrénie. Cady ne peut se résoudre à continuer de vivre sans savoir ce qui a poussé cet étudiant de génie à se suicider. Avec pour seul élément un cahier bleu empli des gribouillages obscures d'Eric, devenu paranoïaque et en proie aux hallucinations, elle enquête sur les ultimes mois de sa vie. Plus Cady avance, plus ses soupçons augmentent. Puis, elle-même commence à entendre des voix..

    A éviter 

       

    2 mai 1923. Comme chaque jour, Clemenceau s'installe à sa table de travail. Malgré ses 82 ans, il n'a rien perdu de sa flamboyance ni de son orgueil. À l'aube du XXe siècle, alors que la République l'a remercié, le « Père la Victoire » ignore ce matin-là qu'il se prépare à vivre ses années les plus passionnées. Marguerite Baldensperger, éditrice de quarante ans sa cadette, s'apprête à passer sa porte pour lui proposer d'écrire un livre. Dès lors, leurs destins seront liés. Pourtant, tout les oppose. Elle aussi réservée et discrète que le « Tigre » est colérique et tempétueux. Mais dès leur rencontre, un pacte les unit : « Je vous aiderai à vivre , vous m'aiderez à mourir. » Marguerite surmontera ainsi le grand chagrin de sa vie et reprendra goût à l'existence. Clemenceau puisera dans sa présence une vigueur nouvelle pour le combat politique et retrouvera la fougue de ses anciennes batailles. Malgré les années qui les séparent, ils vont s'aimer, chacun à leur façon.  Par sa plume enlevée, réjouissante et ironique, Nathalie Saint-Cricq fait revivre la grande figure de Georges Clemenceau, son terrible caractère, ses mots d'esprit dévastateurs, et, avant tout, son cœur ardent.

    Ce personnage est singulier, entier et les dernières années de sa vie montrent un vieux monsieur qui n'a pas perdu de son franc parler et de sa vivacité d'esprit ; de sa volonté de vivre, de vivre complètement. La perspective de sa fin, le rend cependant plus philosophe même s'il ne veut pas aborder les moments de sa vie où il a été ignoble. Belle écriture et narration agréable.

     Retrouvé au fond d'un placard et relu... 

    Je me demande comment on peut faire lire une œuvre pareille à des collégiens... la faire jouer...

    En tous les cas, je sais pourquoi ils n'ont pas envie de lire après ça...

    Ancien du 36, désormais en poste à Marseille, Henri Saint-Donat est confronté à son premier « barbecue », règlement de comptes en vogue parmi les trafiquants de la cité phocéenne, qui consiste à enfermer un corps dans le coffre d’une voiture à laquelle on met le feu.
    Flanqué d’équipiers hauts en couleur, le commandant commence l’enquête, mais la piste de la guerre des gangs ne donne rien. Lorsque l’identité de la victime est enfin confirmée, les choses prennent un nouveau tour : Henri a connu cette perrsonne autrefois à Paris, et elle n’avait pas du tout le profil pour finir sa vie dans une voiture incendiée par des dealers marseillais…

    Né en 1966, Christophe Gavat est commissaire divisionnaire, en poste en Guadeloupe. En trente-deux ans de police, il a traversé la France, ces grandes affaires qui vous happent et ces petites du quotidien qui vous marquent. Il a déjà publié deux témoignages et un roman. Son premier livre a été adapté par Olivier
    Marchal pour France 2.

    Des histoires aux accents de vérité ... Environnement et déroulement précis, pros. Ecriture agréable...

       

    Elles sont trois soeurs, nées dans une famille catholique modeste à Aix-en-Provence. Sabine, l'aînée, rêve d'une vie d'artiste à Paris ; Hélène, la cadette, grandit entre son oncle et sa tante, des bourgeois de Neuilly-sur-Seine, et ses parents, des gens simples ; Mariette, la benjamine, apprend les secrets et les silences d'un monde éblouissant et cruel.

    En 1970, dans cette société française qui change, où les femmes s'émancipent tandis que les hommes perdent leurs repères, les trois soeurs vont, chacune à sa façon, trouver comment vivre une vie à soi, une vie forte, loin de la morale, de l'éducation ou de la religion de l'enfance.

    Cette saga familiale, qui nous entraîne de l'après Mai 68 à la grande nuit du 10 Mai 1981, est tout autant une déambulation tendre et tragique dans ce siècle que la chronique d'une époque où les consciences s'éveillent au bouleversement du monde et annoncent le chaos à venir.

    Il fallait le talent de l'auteure de Bakhita pour en saisir le souffle épique et visionnaire, et la justesse intime.

    J'ai adoré Bakhita alors je continue avec V.Olmi. Encore des tranches de vie comme dans "nous étions faits pour être heureux". Mais ici, une autre époque. Un homme et une femme nés juste avant guerre ; qui ont leurs convictions, leurs croyances et qui voient arriver les grands bouleversements des années 60 avec inquiétude. Leurs certitudes sont mises à mal et tout bascule. Olmi maîtrise avec art la description des sentiments, des attentes, des déchirements, des inquiétudes et des petits bonheurs des gens. 

    Vincent sait mieux que personne ce qu'est un secret. Spécialiste des passages dérobés, c'est à lui que les riches et les puissants font discrètement appel pour dissimuler leurs trésors ou s'aménager des issues indétectables. Alors que Paris célèbre l'Exposition universelle et sa phénoménale tour Eiffel, Vincent et son équipe deviennent soudain la cible de tentatives d'assassinat. La mort rôde désormais autour d'eux. Un de leurs clients cherche-t-il à effacer ce qu'ils savent de lui ? Sont-ils traqués par des pouvoirs occultes ? Quelle est cette ombre qui peut les frapper n'importe où, n'importe quand ? Dans une époque bouleversée, confronté à des mystères surgis d'un autre temps, Vincent va tout faire pour déjouer la menace et sauver les siens. Ce qu'il s'apprête à découvrir va faire voler en éclats tout ce qu'il croyait savoir du monde... 

    Un beau récit historique qui change de la production habituelle de G. Legardinier. L'ambiance au temps de l'exposition universelle de Paris est plaisante et les intrigues autour des Templiers et des passages secrets sont bien construites. Il ne manque pas grand chose pour que ce roman soit à la hauteur des sagas de J.Christophe Rufin.

    Prix du meilleur polar jeunesse de Montigny-lès-Cormeilles 2005.

    David vit dans une maison isolée, en pleine montagne, avec une vieille femme dont on comprend vite qu'elle est sa seule famille, famille d'adoption en fait. Sa plus grande crainte est que les autorités compétentes se rendent compte que celle qu'il appelle volontiers "Mamie" n'a plus toute sa tête, et qu'il soit contraint de la quitter. Postée à sa fenêtre, la vieille femme attend depuis des années le retour de son fils, qu'elle n'a pas revu depuis son départ pour la guerre d'Algérie. Aussi, lorsqu'un homme blessé se présente à la porte, elle se persuade que son petit Bernard est enfin rentré... A qui David et la vieille femme ont-ils réellement affaire?

    Ecriture fort différente que celle du "garçon". Ici, le narrateur est ce jeune collégien avec son langage familier. 
    Une petite histoire ....

     
     

    En Bretagne, un bibliothécaire décide de recueillir tous les livres refusés par les éditeurs. Ainsi, il reçoit toutes sortes de manuscrits. Parmi ceux-ci, une jeune éditrice découvre ce qu'elle estime être un chef-d’œuvre, écrit par un certain Henri Pick. Elle part à la recherche de l'écrivain et apprend qu'il est mort deux ans auparavant. Selon sa veuve, il n'a jamais lu un livre ni écrit autre chose que des listes de courses... Aurait-il eu une vie secrète ? Auréolé de ce mystère, le livre de Pick va devenir un grand succès et aura des conséquences étonnantes sur le monde littéraire. Il va également changer le destin de nombreuses personnes, notamment celui de Jean-Michel Rouche, un journaliste obstiné qui doute de la version officielle. Et si toute cette publication n'était qu'une machination ? Récit d'une enquête littéraire pleine de suspense, cette comédie pétillante offre aussi la preuve qu'un roman peut bouleverser l'existence de ses lecteurs.

    Une histoire incroyable et une chute vraiment inattendue. On aime toujours l'écriture simple et précise de D.Foenkinos. Pas d'artifice, pas de jeux de mots inutiles, un récit qui avance. On aime ces histoires, ces tranches de vie. 

    - " Vous souffrez probablement d'une forme de routinite aiguë.
    - Une quoi ? "

    Camille, trente-huit ans et quart, a tout, semble-t-il, pour être heureuse. Alors pourquoi a-t-elle l'impression que le bonheur lui a glissé entre les doigts ? Tout ce qu'elle veut, c'est retrouver le chemin de la joie et de l'épanouissement. Quand Claude, routinologue, lui propose un accompagnement original pour l'y aider, elle n'hésite pas longtemps : elle fonce et repart à la conquête de ses rêves...

    Certains prendront ce livre comme une trousse d'urgence, un livre de recettes ; pourquoi pas après tout ? A chacun de chercher comment vivre mieux ...
    Le bonheur n'est pas loin... il suffit ....

    L'histoire est sympathique mais je reste sceptique sur le rôle de la bibliothérapie ...

    Chef d’État-major des armées sous le quinquennat de François Hollande, Pierre de Villiers a connu un départ mouvementé de ce poste ô combien stratégique. Sortant de son devoir de réserve, il a écrit ce qui l’avait poussé à démissionner dans Servir. Éclairage lucide et sans concession sur l’état actuel des forces de défense françaises, ce témoignage a aussi pour vertu de nous en apprendre davantage sur le lien entre gouvernement civil et officiers supérieurs. Pédagogique et engagée, la confession d’un de nos plus médiatiques généraux a valeur d’éclairage sur l’État dans toutes ses dimensions. 

    C'est annoncé dès le départ, de Villiers ne veut pas polémiquer et rapporter le contenu des ses entretiens avec les politiques. Dommage, on reste donc un peu sur sa faim. Il établit un descriptif des armées mais cela reste factuel. Les observations sur les soldats sont trop brèves, c'est dommage.

       

    Des neiges du Pamir aux ruelles de Kashgar, seule métropole d'Asie centrale à vivre encore à l'heure des Mille et Une Nuits, des interminables déserts du Taklamakan et de Gobi à la Chine des Hans, Bernard Ollivier continue de marcher sur la route de la soie.   Il en arrive, chemin faisant, après être passé sur les traces des anciens fidèles à l'enseignement du Bouddha, à regretter la générosité de l'Islam si familier au voyageur. S'il tire quelques conclusions personnelles et peine à retrouver les repères d'un monde soit-disant moderne, c'est toujours sur le ton pudique et réservé qui donne à son récit l'écho de l'universel...

    Je finis avec le 3e tome...
    Cette route n'est pas jolie, jolie et les belles rencontres de plus en plus rares. Le voyageur avance avec dépit, découragement, lassitude...

    Un pari, un défi doit-il être tenu ?

    Lisez un extrait de Demain j'arrête, le succès de Gilles Legardinier !

    Et vous, quel est le truc le plus idiot que vous ayez fait de votre vie ?
    Comme tout le monde, Julie a fait beaucoup de trucs stupides. Elle pourrait raconter la fois où elle a enfilé un pull en dévalant des escaliers, celle où elle a tenté de réparer une prise électrique en tenant les fils entre ses dents, ou encore son obsession pour le nouveau voisin qu'elle n'a pourtant jamais vu – obsession qui lui a valu de se coincer la main dans sa boîte aux lettres en espionnant un mystérieux courrier...
    Mais tout cela n'est rien, absolument rien, à côté des choses insensées qu'elle va tenter pour approcher cet homme dont elle veut désormais percer le secret. Poussée par une inventivité débridée, à la fois intriguée et attirée par cet inconnu à côté duquel elle vit mais dont elle ignore tout, Julie va prendre des risques toujours plus délirants, jusqu'à pouvoir enfin trouver la réponse à cette question qui révèle tellement : pour qui avons-nous fait le truc le plus idiot de notre vie ?

    Avec cette première comédie, Gilles Legardinier – déjà remarqué pour ses deux thrillers L'Exil des Anges et Nous étions les hommes – révèle une nouvelle facette d'une imagination qui n'a pas fini de surprendre. Drôle, percutant, terriblement touchant, son nouveau roman confirme ce que tous ceux qui ont lu un de ses livres savent déjà : Gilles a le don de raconter des histoires originales qui nous entraînent ailleurs tout en faisant résonner notre nature la plus intime. Voici un livre qui fait du bien !

    Jolie petite histoire. Je confirme Legardiner écrit avec finesse et précision ses rôles féminins. 

     

     

     
       

    Faisant suite à "La vie commence à 60 ans" (voir plus bas).

    Bernard Ollivier aura cheminé, la retraite venue, d'un bout à l'autre de l'Asie, d'Istanbul à Xi'an, en longeant l'ancienne route de la Soie. Quatre années passées les chaussures aux pieds, essentiellement à la belle saison, afin de pouvoir franchir les hauts cols d'Anatolie et du Pamir impraticables en hiver.   Quatre années racontées au fil des jours dans un récit qui n'est en rien l'évocation d'un exploit, mais bien le partage d'une aventure humaine rare, par un voyageur émerveillé allant de rencontre en rencontre et qui constate que son projet lui est aussi mystérieux que le monde.

    Après des centaines de km parcourues, on reste dubitatifs. Le bilan ne semble guère positif. Quelques belles rencontres, de beaux paysages mais encore ? La marche à pied serait-elle la clé du voyage heureux, de la retraite réussie ? 

    Des dernières passes du Kurdistan au terrible désert de Karakoum impossible à traverser l'été, de Tabriz, Nichapour ou Téhéran, Bernard Ollivier poursuit sa route.   À dos de chameau d'abord, puis devenu chameau lui-même pour transporter l'indispensable provision d'eau, il continue, sans cesse émerveillé, sa marche vers Samarcande et ses coupoles d'or...

    Je continue avec le second tome mais reste septique. Comme dans le 1er tome, je ne vois pas l'intérêt de suivre une route, même parsemée de caravansérails. Les pays traversés offrent par ailleurs des trésors incroyables alors suivre une voie historique encombrée de poids lourds n'a pas de grand intérêt. De plus, une grande partie de l'attention du marcheur est consacrée au choix du trajet, à la nourriture, la boisson, la sécurité, l'hygiène, le couchage...   

     

     

    Le béton armé n'est pas destiné à devenir de facto une œuvre d'art ; pourtant depuis Le Corbusier, on a commencé à y croire. Désormais avec Tadao Ando, on passe à la vitesse supérieure avec des réalisations prodigieuses, surprenantes, avec un brin de mystère (voir mon article sur le château La Coste). Merci AL

    Laura se pose beaucoup de questions. Comment réussir sa vie? Est-il possible de manger tout ce que l'on aime sans prendre dix kilos? Comment trouver l'amour? Trop de doutes pour être heureuse, trop d'envies pour se contenter du banal... Jusqu'au jour où un accident va complètement effacer sa mémoire. La voilà à nouveau débutante face à la vie, obligée de tout redécouvrir : les bonbons, les soutiens-gorges, les garçons, l'électricité et les lois qui gouvernent l'Univers... Libérée des a priori, portée par un coeur affamé et un cerveau qui se cherche, Laura entame une aventure unique et hilarante. En ne sachant plus rien, elle a peut-être enfin une chance de devenir elle-même... Gilles Legardinier confirme brillamment qu'il n'a pas son pareil pour allier le rire à l'émotion. Qui n'a jamais rêvé de tout oublier pour recommencer? Attention : les scènes de cette comédie sont vécues par des non-professionnels, il est vivement conseillé de les reproduire chez vous!

    Excellent divertissement ; ça ressemble à 1 de ces téléfilms américains qui se regardent calé au fond du canapé le dimanche après-midi et qui, sur air de romance et un goût de guimauve nous racontent des histoires du quotidien avec les habituelles thématiques : la vie, la mort, l'amour, les rapports entre personnes. Legardinier écrit parfaitement ses rôles féminins.
    On adore aussi quand les livres d'occasion coûtent 0,90 € !

    Tu épouseras une fille qui n'est pas du village, pas de la région, pas même de notre pays ; elle sera musicienne. » : cette prophétie de l'astrologue, Pikej se la répète depuis toujours pour ne pas sombrer dans le désespoir. Quand on fait partie des intouchables, dans l'Inde des années 70, on assure à peine sa survie, alors le bonheur. Grâce à son talent pour le dessin, Pikej intègre une école d'art à New Delhi et vit chichement de ses portraits croqués dans la rue. Et puis un jour, c'est Lotta von Schedvin qui lui en demande un. Elle est suédoise, s'est toujours sentie attirée par l'Inde et veut devenir professeur de musique. Le coup de foudre est immédiat. Mais Lotta repart en Suède, et il semble improbable qu'ils se revoient jamais. Pikej n'a pas le moindre sou pour prendre l'avion. Qu'à cela ne tienne, il pédalera ! À travers l'Asie centrale et l'Europe, il se lance sans hésiter dans un incroyable périple de 7000 kilomètres à vélo pour la rejoindre. 
     
    Aujourd'hui Lotta et Pikej sont mariés, ont deux enfants et vivent dans une maison de campagne aux alentours de Borås en Suède. Malgré les innombrables obstacles, Pikej a accompli son voyage : tout est possible avec un peu de ténacité et beaucoup d'amour. 

    Per J. Andersson, né en 1962 à Hallstahammar, est un écrivain et journaliste suédois spécialiste de l'Inde, et a déjà publié de nombreux ouvrages sur ce pays. Correspondant et collaborateur de plusieurs journaux suédois depuis plus de 30 ans, il a également fondé le magazine de voyage Vagabond, très connu en Suède. Il séjourne régulièrement en Inde chaque année, et anime le blog Indien Online : https://per-j-andersson.blogspot.fr/

    L'écriture à la 3e personne et la traduction posent un texte sans relief mais le récit historique est très intéressant et le scénario invraisemblable.

                            

     

     

     Non, la retraite ce n'est pas le début de la fin ! Ce n'est pas non plus le consumérisme à outrance de mannequins « seniors » qui courent après leur jeunesse. C'est le début d'une vie enfin libre. Elle est dans le mouvement, l'action, la plénitude. L'occasion rêvée de réaliser des projets longtemps différés, d'être créatif et citoyen.   Bernard Ollivier revient sur la décennie qui fut la sienne depuis qu'il a cessé d'être salarié. Le moins que l'on puisse dire est que le bilan est plus que positif : comme une renaissance, une invitation à le suivre sur ce chemin du temps retrouvé pour soi et pour les autres.

    Sensas, j'ai commandé les 3 volumes sur son voyage...Merci Amélie.

    Le 2 juin dernier, le Français Thomas Pesquet, 38 ans, astronaute, rentrait sur Terre après avoir passé 6 mois dans la Station spatiale internationale. La réalisation d’un rêve d’enfant pour ce type hors-norme qui après avoir été sélectionné parmi 8413 candidats, suivit une formation intense pendant 7 ans, entre Cologne, Moscou, Houston et Baïkonour… Dans cette bande dessinée de reportage, Marion Montaigne raconte avec humour – sa marque de fabrique – le parcours de ce héros depuis sa sélection, puis sa formation jusqu’à sa mission dans l’ISS et son retour sur Terre.

    Une présentation très drôle vraiment. Merci Nouméa. 

     Les 100 000 Malgré Nous alsaciens ont envoyé à leurs familles une quantité innombrable de lettres. Emouvantes, bien rédigées, elles racontent la vie quotidienne, les privations, l'ambiance pesante au travail forcé, sur le front et dans les camps de prisonniers - l'espoir aussi. Cet ouvrage réunit pour la première fois 130 de ces lettres, traduites, commentées et richement illustrées. Le livre-événement en cette année de commémoration, 70 ans exactement après le décret instituant l'incorporation de force. 

    Merci AL

    Le destin tragique de Marcel Grob, jeune Alsacien de 18 ans, enrôlé de force en juin 1944, dans la Waffen SS. Philippe Collin et Sébastien Goethals se basent sur l'histoire vraie d'un de ces "malgré nous" pour raconter comment et dans quelles conditions ces jeunes Alsaciens furent incorporés et durent combattre dans la SS. 

    Une bande dessinée en noir et blanc ou sepia sur un sujet grave.

    Merci à la personne qui m'a envoyé cet article ! 

    Il s'agit d'un roman qui se déroule en pleine période révolutionnaire, et raconte comment les juifs de France accèdent à la citoyenneté. On y suit le personnage de Théodore Cerf, un petit orphelin juif devenu une figure des Lumières.

    Le Livre des égarés démarre à la fin du XVIIIe siècle, sur une scène de pogrom dans un village d'Alsace. Il raconte l'histoire de l'accession des juifs de France à la citoyenneté française, conduite par le personnage de Théodore Cerf, un petit orphelin devenu une figure des Lumières.
    Ce roman se passe sur fonds de l'antisémitisme de toute une société et d'une concurrence entre les juifs pauvres venus de l'Est de France et des riches juifs bien établis à Paris et à Bordeaux.
    C'est l'histoire de cette marche vers la justice, l'intégration, la dignité, et de la réconciliation entre les juifs et les chrétiens que nous conte François Debré dans ce très beau livre.

    Magnifique roman historique qui se lit d'une traite. Une écriture agréable (sans le vocabulaire historique toujours fastidieux) et une histoire prenante. Merci Gene.

    Lire ici, la présentation dans les DNA

    Un guide pour un prochain voyage...

    Merci AL


    Je suis preneur d'informations pour un périple sur les côtes.



    La neige, qui ne l'a, dans sa vie, vue, sentie, touchée, écoutée, attendue, rêvée ? Elle est la muse de ce livre. Elle réunit des écrivains et des peintres d’origines diverses qui se sont attachés à la représenter, la percevoir, l’interpréter, en s’y donnant corps et âme. Mais le sujet est sans fin… Aussi, ce sont les circonstances, plus que la raison, qui ont dicté le choix des textes et des images, lorsqu’un trait d’union pouvait s’établir entre eux. Sur l’immense panorama de la neige sont alors apparues des pages gaies, douloureuses, drôles, hostiles, sensuelles, spirituelles… Chacun pourra y retrouver sa propre petite musique de la neige. Avec ses notes blanches ou noires, la complicité du temps, elle est une berceuse, une ronde enfantine, une balade romantique, une épopée guerrière, une quête mystique, une aventure lointaine, une glissade, un éclat de rire…

    Trois femmes, trois âges, trois amies que les hasards de l'existence et les épreuves ont rapprochées dans un lieu comme aucun autre. Trois façons d'aimer. Aucune ne semble conduire au bonheur. Séparément, elles sont perdues. Ensemble, elles ont une chance. Accrochées à leurs espoirs face aux tempêtes que leur réserve le destin, avec l'énergie et l'imagination propres à celles qui veulent s'en sortir, elles vont tenter le tout pour le tout. Personne ne dit que ça ne fera pas de dégâts... Fidèle à son humanité et à son humour, grâce à son regard unique fait de sensibilité et d'un exceptionnel sens de l'observation de la nature humaine, Gilles Legardinier nous entraîne cette fois au cœur d'une troupe réjouissante, à la croisée des chemins. 

    Ecriture alerte, vive, rafraîchissante après les noirceurs de Franck Thilliez .
    Je ne connaissais pas Legardinier avant cet article : de l'Alsace

    La Ferme des animaux  est un roman court de George Orwell, publié en 1945. Découpé en dix chapitres, il décrit une ferme dans laquelle les animaux se révoltent, prennent le pouvoir et chassent les hommes. Il s'agit d'un apologue écrit sous la forme d'une fable animalière, mais également d'une dystopie. Dans ce roman, Orwell propose une satire de la Révolution russe et une critique du régime soviétique, en particulier du stalinisme, et au-delà, des régimes autoritaires et du totalitarisme.
    Une fable curieuse.

    A éviter

    affaire fillon lecture politique lecture genevoix

    En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, sa mère rwandaise et sa petite soeur, Ana, dans un confortable quartier d'expatriés. Gabriel passel e plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays »d'Afrique brutalement malmené par l'Histoire.
    Merci ma boîte aux lettres magique.

    Superbe livre sur une histoire tragique.

    J'ai aimé le livre de F. Hollande, j'ai adoré ceux de N. Sarkozy mais là… pas du tout. J'ai l'impression de revenir 40 ans en arrière. Des "amis" se fréquentent et font des plans ensemble.  Ce n'est qu'une succession de repas et de parties de chasse entre anciens de la même  (haute et renommée) école. Ils parlent chasse, voiture, grands vins et affaires. Beurk ! Si vous n'aimez pas F. Fillon au départ, il y a de fortes chances pour que vous ne l'aimiez pas plus à la fin du livre. Et il n'y a aucune personne qui vous semblera sympathique dans ce lot…Les enfants auraient pu paraître sympathiques mais on s'aperçoit qu'ils pensent comme le père et qu'ils méprisent les Français; j'ai été choqué de lire que la fille dise : "les français ne vous méritent pas..." Waouh, on est des veaux pour cette jeune gamine... écœurant. Fillon pourrait passer pour une victime, un type abattu mais non ! Pas de chaleur, pas de sentiments. L'écriture de ce journaliste y est pour quelque chose. Il veut entrer dans ce monde et veut adopter les codes et habitudes, aller à la chasse, boire du bon vin, rouler en Audi...mais ça ne fait pas un bon livre pour autant...J'ajouterai que de nombreuses coquilles n'ont pas été corrigées.. incroyable.
    En ce qui concerne le mystère, vous n'appendrez rien de plus... Aucune explication, aucun justificatif… la vérité est à mille lieues… 

    C'est de circonstance (son entrée au Panthéon en novembre 2020 pour parachever les commémorations du centenaire de la 1ère guerre).

    On suit au jour le jour les déplacements de la section de M.Genevoix avec les détails de l'inorganisation de l'armée française. 

    Si l'auteur est prestigieux, je préfère le texte de Dominique Richert (Cahier d'un survivant) qui est est plus précis avec un texte saisissant

     Autres lectures, ici.


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  • Partis de Varsovie le matin, nous ne sommes qu'à quelques kilomètres de GdansK. Il reste un peu de temps pour faire une pause au château de Malbork. LE CHÂTEAU DE MALBORK est un chef-d'œuvre de l'architecture militaire et résidentielle du Moyen Age. C'est le plus grand château gothique du monde, d'une superficie d'environ 21 hectares.

    A une heure de route de Gdansk, Malbork, capitale de l’état teutonique de 1309 à 1457, vous transporte dans la Pologne du Moyen-âge : siège des Grands Maîtres de l’Ordre des Chevaliers Teutoniques, le château est la plus grande forteresse médiévale d’Europe.

    Ensemble exceptionnel d’architecture défensive, avec ses murs en brique rouge, il comprend le château supérieur, le château moyen et le château bas, entourés de trois enceintes successives renforcées de donjons et de tours. Transformé en musée, le château abrite aujourd’hui des collections d’art médiéval: sculptures, vitraux, pièces de monnaie, médailles, armes, céramiques, étoffes..., ainsi qu’une des plus importantes collections de pièces d’ambre au monde.

    Vu L'heure déjà bien avancée, il ne nous sera pas possible de tout visiter. A 15 heures, les salles commencent à fermer ! Cependant, munis de nos audioguides (allemand ou anglais) avec GPS nous filons à travers la forteresse. 

    Malbork a été construit en plusieurs étapes à partir de début des années 1270, devenant avec le temps un élément fondamental du système de forteresses des Chevaliers teutoniques en Prusse. Au début (à partir de 1280), il fut l'un des châteaux des commandeurs de l'ordre teutonique. Puis, il devint en 1309 le siège des Grands Maîtres de l'Ordre. Considérablement agrandie au XIVe siècle, la forteresse comporta alors trois parties distinctes : le Haut Château (monastère), le Moyen-Château (siège du Grand Maître et du grand commandeur, centre politique et administratif de l'Etat monastique), et l'Avant-château (vaste zone d'activités économiques). 

    Capitale de l'Ordre de la Maison de Sainte-Marie-des-Teutoniques de Jérusalem, le château est devenu un important centre diplomatique, militaire, économique et religieux. Jusqu'à la première moitié du XVe siècle, Malbork était connu dans tout l'Europe comme l'une des deux principales bases des croisades pour la Lituanie et la Samogitie, ainsi que pour les jeux spectaculaires, les fêtes et les tournois qui y étaient organisés et qui attiraient en Prusse de nombreux chevaliers de divers pays européens.

    En 1410, après la défaite des chevaliers teutoniques à Grunwald, la forteresse de Malbork, que l'armée polono-lituanienne ne pouvait pas conquérir, a permis à l'Ordre teutonique d'échapper à la destruction. Mais l'aggravation de la crise politique et économique de l'Etat monastique a conduit à la révolte des sujets (1454) et à l'intégration du pays dans la couronne polonaise. En l'an 1457, le roi polonais a acheté Malbork aux mercenaires germaniques. Depuis lors, pendant plus de trois siècles, ce bastion fut une résidence temporaire des rois polonais, une base militaire en Prusse et le siège des starostes, qui détenaient le pouvoir administratif, militaire, de police et judiciaire.

    En 1945, Malbork est de revenu dans les mains des Polonais. Très endommagé à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le château a été peu à peu reconstruit. Il fait encore l'objet d'importants travaux de restauration. En 1997, le château de Malbork a été inscrit sur la prestigieuse Liste du patrimoine mondial de l' UNESCO.

    L'une des salles les plus importantes du château est le Grand Réfectoire, qui au Moyen Age était la plus grande salle de réception de la forteresse de Malbork. Les grands maîtres de l'ordre des chevaliers teutoniques accueillaient ici leurs nombreux visiteurs venus de toute l'Europe. Ils y organisaient également des chapîtres de l'ordre (rencontres).

    Soutenue par trois piliers, la salle de réception, édifiée vers 1340 mesure 30 mètres de long, 15 mètres de largeur et 9 de hauteur. Elle est située de l'aile ouest du Moyen-Château, et est contiguë du côté nord au Palais des Grands Maîtres, elle fait partie des salles d'apparat du château. L'intérieur ayant été rendu très dangereux par des problèmes de construction, il fut fermé au public pendant 25 ans. Grâce à des travaux de restauration et de recherches approfondies financés à 60% par le Mécanisme Financier Norvégien, on est parvenu à restituer aux intérieurs leur aspect historique et architectural tel qu'au début du XXe siècle.

    En partant pour Gdansk, on peut s'arrêter sur la rive opposée et faire une dernière photo. Maintenant, il est temps de filer vers la ville...


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  • Et là, chouette, le ciel se dégage, le bleu apparaît.

    Grâce au pont tournant qui a retrouvé sa place après une rotation de 15 mn, nous traversons brièvement un bras de la Nowa Motlawa.

    Belle vue sur la grue.

    L'Histoire de Gdansk remonte à plus de mille ans. De par sa position au croisement d'importantes routes commerciales, tant par terre que sur mer, la ville a joué un rôle en tant que lieu de rencontres de différentes cultures, de nationalités et de religions les plus diversifiées.
    La première fois que le nom de Gdansk apparaît sous forme écrite remonte à l'année 997. Dans la deuxième moitié du dixième siècle un campement fut établi, figurant également comme forteresse militaire et port.

     Dans la foulée d'un commerce sans cesse plus important se sont crées des corporations et très vite Gdansk devint la principale ville de Poméranie. Même pendant la prise de la ville par l'Ordre Teutonique  en 1308,  Gdansk  a continué à se développer. En 1361 elle rejoint la Hanse, une association coopérative entre commerçants et villes crée en Europe du Nord. Cela contribua grandement à l'essor du commerce et renforça la position de la ville. Après la défaite de l'Ordre Allemand en 1410, Gdansk fut incorporée en 1457 à la Couronne de Pologne. En signe de reconnaissance pour les grands mérites de la ville, le roi Kazimierz Jagiellonczyk attribua à la ville plusieurs privilèges, dont l'indépendance en tant que ville autonome. 

    On distingue une pointe du musée de la guerre à droite.

    Là nous entrons dans la rue principale de la ville.

    Bordée de remarquables maisons, cette place, formée par un simple élargissement de la rue Longue, constitue le véritable cœur de la ville. Ces riches maisons patriciennes furent patiemment reconstruites après guerre. 

    Les  trois cent ans qui suivent sont communément appelés "l'âge d'or" de Gdansk. Pendant cette période la ville était une des plus riches et plus importantes en Europe. La liberté des cultes née au seizième siècle, a changée la ville en un melting pot de diverses nationalités et religions. Cette "communauté des différences" a largement contribué au développement futur de la ville. A cette époque Gdansk fut un des rares endroits au monde où régnait une telle atmosphère de tolérance.   
    Les guerres avec la Suède et les divisions de la Pologne au dix-huitième siècle ont causés beaucoup de tord à la Pologne. En 1793 la ville fut séparée de la Pologne et annexée à la Prusse. Ce qui en suivit était une longue période de déclin, en cause également les guerres Napoléoniennes.

    Gdansk est une ville hanséatique et a donc profité des richesses du négoce.

    Lors du Traité de Versailles, on proclama en 1919 la République de Gdansk, plus connue à l'international comme Danzig. Il en résulta que la cité faisait à nouveau partie de l'élite des villes portuaires en Europe. Lorsqu'en 1933 les nazis conquièrent le pouvoir en Allemagne, Gdansk devint la cible d'une terreur fasciste sans cesse grandissante.
    Le 1 septembre 1939, vers 4.30h du matin, la Deuxième Guerre mondiale débuta à Gdansk, lorsque le cuirassé allemand Schleswig-Holstein ouvrit le feu sur le poste de douane polonais situé sur la presqu'île de Westerplatte. La résistance héroïque sur Westerplatte et dans les bureaux de la poste polonaise en ville, sont un nouvel épisode tragique de plus dans l'Histoire de Gdansk.

    La guerre et la bataille extrêmement rude lors de la libération de la ville, ont fait que Gdansk en 1945 était quasi totalement détruite. La reconstruction a pris des dizaines d'années, mais il en résulta que la ville retrouva sa gloire d'antan. Gdansk réussit à capter à nouveau l'attention du Monde et devint le symbole des idéaux de Liberté des Polonais.
    A partir de 1945 la Pologne rejoint le "Bloc de l'Est" dominé par l'Union Soviétique. Pendant la période entre la fin de la Deuxième Guerre mondiale et finalement la chute du communisme en 1989, les habitants de Gdansk se sont rebellés pas moins de sept fois contre le commandement communiste.  

    En 1980 naquit à Gdansk le premier syndicat libre Solidarnosc, dirigé par le charismatique électro mécanicien Lech Walesa, qui reçut en 1983 le Prix Nobel de la Paix et fut Président de Pologne de 1990 à 1995. Les grèves sur le chantier Lénine de l'époque, au mois d'août 1980, étaient le signe du début de la fin de l'ère communiste en Pologne et même à travers l'Europe.
    Après la disparition du Rideau de Fer la ville de Gdansk devint rapidement une des destinations touristiques les plus prisées en Pologne. Majestueuse, dynamique et chaleureuse, elle mérite à coup sûr à nouveau le titre de "Perle du Nord".

    L'histoire millénaire de Gdansk était non seulement une époque de commerçants mais également d'artistes. De nos jours Gdansk est restée une ville qui affectionne les Arts et qui a une longue tradition théâtrale et possède des salles de cinéma modernes. L'opéra et la musique classique y sont également bien représentés. Les différents festivals organisés principalement pendant la saison estivale attirent la grande foule. Le soir le ciel est souvent illuminé par d'éclatants feux d'artifices des plus romantiques.

    Dans le coin nord-ouest de la place, la fontaine de Neptune, est surmontée d'une statue en bronze fondue par Peter Hussen, en 1615. Dos à Neptune se dresse la somptueuse façade à arcades de la cour d'Artus.

     

    On ne se lasse pas d'admirer les façades aux couleurs pastels datant du dix-septième et dix-huitième siècle, par ci par là décorées de feuilles d'or (sur Dlugi Targ, la Place du Long-Marché et autour). Pour ceux qui ont vu le film Die Blechtrommel (Le Tambour) ou ont lu le livre du même nom de Günther Grass, ils revivront des souvenirs particuliers dans les pas du petit personnage central au caractère bien trempé Oscar. Aussi on y percevra encore l'atmosphère du mouvement révolutionnaire ouvrier Solidarnosc, né dans cette ville.

    Après cette balade, demi-tour; nous repassons devant la cathédrale.

    La rue Mariack ne profite guère de la lumière.

    La journée n'est pas terminée, maintenant, direction le musée de la 2de Guerre Mondiale puis les chantiers navals et la mer Baltique... en avant...


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  • La journée de route depuis Varsovie nous amène à Gdansk après un arrêt au château de Malbork.
    Un petit restaurant en face de l'hôtel nous accueille pour le dîner.

    Visiblement, ils servent de la vodka. On fera un essai demain, avec un mini assortiment, histoire de découvrir la variété des saveurs...

    Le lendemain matin, grisaille, bruine et fraîcheur finissent par nous réveiller. Direction, "la grue", point de repère pour cette balade.

    On passe devant la halle au marché.

    L’église Sainte-Marie ou basilique de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie est un édifice religieux catholique de la ville polonaise de Gdansk.

    Devant la basilique, la rue Mariacka.

    Avec 105,5 mètres de long et un transept de 66 mètres de large, elle peut accueillir jusqu'à 25 000 personnesElle est la troisième église en briques du monde par son volume.

    La construction de l'église médiévale a commencé en 1343, à l'époque où la ville peuplée d'Allemands s'appelait Dantzig, et s'est terminée en 1502. Après la Réforme, l'église Sainte-Marie a d'abord été utilisée à la fois par les catholiques et les protestants, en tant qu'église simultanée, mais par la suite a été réservée au seul culte luthérien. Jusqu'en 1945, Sainte-Marie était la deuxième grande église protestante du monde, depuis devancée par l'église principale d'Ulm (180.000 m³). À la suite de l'expulsion des Allemands, l'édifice fut remis aux catholiques polonais.

    Le 20 novembre 1965, le pape Paul VI élève l'église à la dignité de basilique. Le 2 février 1987, elle devient co-cathédrale de l'Archidiocèse de Gdańsk avec la cathédrale d'Oliwa.

    La Seconde Guerre mondiale a gravement endommagé l'église. Quarante pour cent des trésors artistiques ont péri. Le toit de l'église a été entièrement refait en béton armé avec une charpente en acier, technique qui a permis de réduire le poids du toit. La reconstruction de l'église s'est achevée en 1956.

    Il y a une horloge astronomique qui est remarquable. « Elle a été fabriquée en 1470. Elle est à la fois une œuvre d’art et un monument des techniques horlogères du Moyen-âge. Elle fut restaurée il y a une dizaine d’années. »

    De nombreuses boutiques proposent des bijoux et des objets en ambre. L'ambre est particulièrement liée à la côte littorale baltique, car c'est ici que ses gisements sont présents le plus abondamment, aussi les liens de Gdańsk ont-ils un caractère particulier et des traditions vieilles de plusieurs siècles, remontant aux temps de la route de l'ambre. En 2006, dans le site historique de l'avant-porte, dans la rue Długa (Salle des tortures, Gorge et Tour d'emprisonnement) un nouveau détachement du Musée historique de la ville de Gdańsk fut ouvert – portant le nom de Musée de l'ambre. C'est le premier musée en Pologne consacré entièrement à l'ambre. .

    Nous arrivons au bord du canal. C'est là que se trouve la grue. La grue médiévale de Gdańsk est une grue portuaire et une porte. La "porte de l'eau" d'une apparence inconnue existait déjà au même endroit en 1363. Elle fait partie du musée maritime national de Gdańsk et est par ailleurs la plus grande et plus ancienne grue portuaire médiévale d'Europe.

    Depuis sa création elle sert à charger et décharger la cargaison, au ballastage et à monter les mâts de bateaux. Le mécanisme de levage consiste en deux tympans d'un diamètre de six mètres environ. La machine est capable de lever une charge de deux tonnes à une hauteur de 27 mètres ou, après avoir accouplé les deux roues, une charge de quatre tonnes à une hauteur de 11 mètres.

     


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  • vosges thann alsace

    La neige est tombée là-haut mais elle est hors limites; ce sera donc le coteau thannois. La chapelle saint Urbain, patron des vignerons, sous l'œil placide de la sorcière.

    "Si la Saint Urbain est ensoleillé, les vendanges donneront un bon vin" . Au Moyen Age, si le temps était au gel ou à la pluie à la Saint urbain, la colère s'emparait des habitants. Il était alors coutume de plonger la statue de Saint Urbain dans la rivière pour le punir et lui faire boire l'eau que le vigneron serait amené à boire au lieu de vin. La statue du saint porte comme symbole la grappe de raisin. 
    Saint Urbain était fêté le 25 mai, date ultime où peuvent encore se produire des gelées tardives. Dans le calendrier actuel, Saint Urbain a cédé la place à Sainte Sophie, dernier jour des saints de glace.


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  • varsovie pologne schnoebelen

    Nous logeons en banlieue, à proximité de l'aéroport mais en 20 minutes, nous nous retrouvons en plein centre ville; pas d'embouteillage... Pourtant la ville compte 1,8 million d'habitants et l'agglomération 3 millions. De petits parkings permettent de stationner près du centre historique.

    varsovie

    Le rynek, s'éclaire petit à petit. Magnifique ! C'est le berceau de Varsovie, établi aux XVe-XVIe siècles. Fait notable, certaines des habitations qui encadrent la place ont survécu aux bombardements nazis. C'est notamment le cas de la maison portant le numéro 36, aussi appelée "Sous le nègre". Cette demeure appartenait à un commerçant qui a choisi pour effigie la tête d'un Africain, placée au-dessus de la porte d'entrée. Ce commerçant avait certainement envie de se démarquer de ses homologues, qui préféraient généralement avoir pour enseigne un navire. Au centre de la place trône l'emblème de la ville, la Sirène de Varsovie. Selon la légende, le roi de la mer Baltique aurait eu deux filles, des sirènes. La première a décidé de prendre la direction du port de Copenhague. La seconde, elle, a remonté la Vistule et s'est donc retrouvée dans la capitale polonaise.

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    Arrivés sur la nouvelle place du marché, l'impression d'être dans une petite ville de province vous gagne; pas de circulation, pas de bruit, pas d'agitation. Une qualité de vie incroyable pour une capitale, 8e plus grande ville de l'union européenne.

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    Marie Skłodowska-Curie est une physico-chimiste de talent dont les recherches l’ont propulsée vers une renommée mondiale. Native de Varsovie, la ville grouille de lieux qui rappellent aux passants l’histoire de sa vie partagée entre la Pologne et la France.

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    La route de l'ambre est, avec la route de l'étain, l'une des plus importantes voies de commerce de l'Antiquité classique. Cette route reliait, dès l'âge de bronze, la mer Baltique à la mer Méditerranée en suivant le cours de la Vistule, de l'Elbe et du Danube. Les marchands y amenaient des objets et articles de parure de bronze, ramenant en contrepartie de l'ambre, du sel, des fourrures.
    Depuis la préhistoire, l'ambre a été utilisé comme parure par l'homme, c'est sans doute l'une des premières pierres précieuses à laquelle il s'est intéressé.  Aujourd'hui encore, l'ambre de la Baltique est pour les Polonais un objet de légendes et de mystères car il possède la "lumière du monde".
    La Pologne a conservé un savoir-faire artisanal reconnu mondialement pour travailler l'ambre sous toutes ses formes et en faire des bijoux ou œuvres d'art. Gdansk, capitale mondiale de l'ambre y concentre de nombreux ateliers d'art, réputés pour leurs créations.

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    Pendant ce temps, un musicien s'est installé sur la place avec son orgue de barbarie, apportant une jolie note rétro très agréable.

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    En partant du rynek on emprunte la rue swietojanska où nous pouvons observer deux monuments religieux côte à côte : la cathédrale Saint-Jean et l'église des Jésuites. Toutes deux ont subi d'importants dégâts pendant la Seconde Guerre mondiale et, à l'instar des nombreux monuments de la Vieille Ville, l'effort fourni par les Varsoviens pour les reconstruire à l'identique a été considérable. Ne vous étonnez pas si une statue d'ours est positionnée à l'entrée de l'église des Jésuites, l'explication en est toute rationnelle : il s'agit d'un prince de Mazovie qui, éconduit par une demoiselle, choisit de se transformer en ours. Pour lui rendre son apparence d'origine, il suffit de l'embrasser sur la bouche. Cela devrait intéresser nos lectrices car, selon la légende, il était très riche?

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    Nous passons à l'extérieur des remparts pour jeter un coup d'œil à la statue du petit insurgé. Le monument du petit insurgé (en polonais: Pomnik Małego Powstańca), est un monument de Varsovie, commémorant les enfants soldats qui ont combattu et qui sont morts pendant l'insurrection de Varsovie en 1944. Il est situé dans la Ulica Podwale, au pied des remparts de la vieille ville. 

    La statue représente un jeune garçon portant un casque trop grand pour sa tête et tenant une mitraillette. Il est réputé être un jeune combattant sous le pseudonyme de « Antek », mort à l'âge de 13 ans, le 8 août 1944. Le casque et la mitraillette proviennent de l'équipement pris sur les soldats allemands pendant l'insurrection.

    Le monument imaginé par Jerzy Jarnuszkiewicz en 1946, a de nombreuses fois été copié en taille réduite. La statue a été dévoilée le 1er octobre 1983 par le professeur Jerzy Świderski - un cardiologue, courrier pour la résistance pendant le soulèvement (pseudonyme: « Lubicz ») servant dans le régiment Gustaw de l'Armia Krajowa.

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    Nous arrivons sur la grande place où se trouve le château royal.

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    La colonne de Sigismund (en polonais: Kolumna Zygmunta), est un monument des plus célèbres de Varsovie. situé sur la Plac Zamkowy (place du palais royal). Le monument commémore le roi Sigismond Vasa, qui en 1596, avait transféré la capitale de la Pologne de Cracovie à Varsovie.

    Haute de 22 mètres, la colonne ornée de quatre aigles porte la statue du roi, vêtu d'une armure archaïque, portant une croix dans une main et brandissant son épée dans l'autre.

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    Le Palais de la Culture et de la Science (en polonais : Pałac Kultury i Nauki, PKiN) est un gratte-ciel édifié à Varsovie entre 1952 et 1955. Il compte 3 288 pièces réparties sur 42 étages et mesure 231 mètres (au sommet de l’antenne de télévision) sur 3,3 hectares de terrain. À l’époque de sa construction et jusqu’en 1990, c’était le deuxième bâtiment le plus haut d’Europe après l’Université d'État de Moscou. C’est encore — en 2012 — le plus grand bâtiment de Pologne et le 9e plus haut de l'Union européenne. Le visiteur peut accéder jusqu’aux terrasses du 31e étage, qui offrent une vue imprenable sur la ville.

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    Dans un contexte de guerre froide, Staline décida au début des années 1950 que le peuple soviétique allait offrir l'une des « sœurs » de l'architecte Lev Roudnev au peuple polonais. La construction du gratte-ciel débuta donc le 2 mai 1952 et fut achevée le 22 juillet 1955. La cérémonie d'ouverture eut lieu le 21 août 1955.

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    Nous empruntons une partie de la ”Voie royale” (nos "Champs Elysées") entre la Nowy Swiat et le Château royal, on peut admirer la statue de Copernic, grand astronome qui a bouleversé l’idée de système solaire. Cette œuvre du sculpteur danois Bertel Thorvaldsen, inaugurée en mai 1830, fut détruite par les Allemands en 1944 et reconstruite d’après le moulage original conservé au musée Thorwaldsen à Copenhague.varsovie pologne schnoebelen

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     Atlantes : Terme d'architecture grecque, forgé sur le nom d'Atlas, géant qui soutenait la voûte du ciel sur ses épaules. L'atlante désigne une statue masculine qui, à l'égal des caryatides, sert de support dans un édifice.

    Les atlantes jouaient le rôle des colonnes, des piliers ou encore des ordres d'applique auxquels ils s'associaient. L'utilisation la plus spectaculaire de cette figure se rencontre à Agrigente, dans le grand temple de Zeus, édifié vers ~ 460. Ces figures sont aussi appelées télamons.

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    La tombe du soldat inconnu polonais (en polonais : Grób Nieznanego Żołnierza) se trouve à Varsovie, place Pilsudski.

    Ce monument rappelle le sacrifice des soldats polonais lors de la Première Guerre mondiale pour l'indépendance de la Pologne. Il a été érigé en 1925, sous un portique, unique vestige de l'ancien Palais Saxon situé à l'extrémité est du Jardin saxon, ancien jardin à l'anglaise du palais de Saxe. Le soldat inhumé est un combattant anonyme défenseur de la ville de Lwow (aujourd'hui en Ukraine).

    La tombe du soldat inconnu est gardée par des militaires.

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    Retour sur le stare miasto. A droite, le palais royal de Varsovie (en polonais : Zamek Królewski w Warszawie) était la résidence officielle des rois de Pologne à Varsovie. Détruit en 1944, il a été reconstruit pendant les années 1970 et est ouvert au public à partir de 1984. De nos jours, il est utilisé pour des cérémonies officielles, comme antenne du musée national de Varsovie, exposant à leur emplacement originel des œuvres d'art qui s'y trouvaient en 1939 et qui ont pu être sauvegardées pendant la Seconde Guerre mondiale et comme lieu d'expositions.

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    Encore un dernier passage sur la jolie petite place avant de rejoindre le parking en contrebas.

    La beauté des lieux, la quiétude de ces places, de ces rues; la qualité de vie de cette capitale sont évidentes et placent Varsovie en tête des capitales les plus agréables. Nous garderons ces belles images en mémoire.

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    La journée se termine, il est temps de retourner dans la banlieue. Demain, direction le nord avec la forteresse de Malbork.


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