• Split

    Après Dubrovnik et Kotor, direction le nord, vers Split.

    Ici, pas de paquebots, pas de groupes de touristes. Nous sommes bien dans une cité vivante, une vraie ville. Près du port, on pénètre dans la vieille ville ou plutôt dans ce qui fut le palais de Dioclétien

     Le péristyle, bordé de colonnades sur trois côtés a gardé tout son caractère romain malgré les ajouts successifs de l'histoire

    Dioclétien devenu empereur sous le nom de Gaius Aurelius Valerius Diacletianus) est un empereur romain de 284 à 305, né à Dioclea (Croatie) en 239 ou 245, mort à Split en 313. Son père était un fils d'esclave; lui même entra jeune au service militaire; il se fit apprécier surtout par son intelligence et avança rapidement, sous le règne de Probus; il devint gouverneur de Moesie, puis consul substitué et, en 284, comte des domestiques. Après la mort de Numérien, il accusa son beau-père Aper, préfet du prétoire, de l'avoir assassiné. Les soldats l'élurent empereur à Chalcédoine. 

    Le Palais de Dioclétien est la résidence impériale fortifiée construite par l'empereur Dioclétien sur la côte dalmate pour s'y retirer après son abdication volontaire en 305. C'est l'un des édifices de l'Antiquité tardive les mieux conservés. Ces vestiges sont préservés dans le cœur historique de Split. L'empereur Dioclétien y a vécu l'essentiel des dernières années de sa vie et, à sa mort, son corps a été déposé dans un sarcophage placé dans le mausolée qu'il y avait fait construire.

    La visite des salles souterraines permet d'imaginer la configuration intérieurs des appartements impériaux juste au-dessus puisque les deux plans étaient identiques.

    Le palais est un témoignage exceptionnel de la mise en scène architecturale de l'idéologie tétrarchique qui n'a pas survécu à son fondateur. Réunissant une résidence de prestige, un temple dynastique et un mausolée, c'est le prototype d'un modèle palatial tétrarchique qui a connu deux autres itérations moins grandioses : à Romuliana pour Galère et à Šarkamen sans doute pour Maximin Daïa.

    Dioclétien mènera la plus grande persécution lancée sur les chrétiens. Cette persécution, décrite abondamment parmi les sources chrétiennes que sont Lactance et Eusèbe de Césarée, intervient entre 303 et 304 apr. J-C. Elle survient au bout de vingt ans de règne, à un moment où Dioclétien est davantage usé et vieilli par le pouvoir et il semble, d’après ces sources chrétiennes, que le véritable instigateur de cette persécution soit le césar de Dioclétien, Galère. Les chrétiens étaient avant tout considérés comme une menace pour l’État : au moment où la personne de l’empereur est sacralisée, ceux-ci refusaient de sacrifier aux dieux. Qui plus est, beaucoup refusaient de s’engager dans l’armée et beaucoup de légionnaires chrétiens furent considérés comme de médiocres soldats. En clair, ils refusaient de s’assimiler aux valeurs romaines traditionnelles que Dioclétien avaient à cœur de conserver et l’on craignait qu’ils ne deviennent un état dans l’état.

    La cathédrale de Saint Domnius occupe l'ancien mausolée octogonal de Dioclétien, transformé en église au 7e siècle.

    Du haut du clocher une belle vue sur la cité.

    Le temple de Jupiter, transformé en baptistère pour la cathédrale, renferme une statue de saint Jean Baptiste (1954) veillant sur les fonts baptismaux (12e siècle)

     L'évêque  Grégoire de Nin demanda à remplacer le latin par le slavon croate dans la liturgie lors du synode de Split.

     La porte d'or : la richesse de son décor sculpté, consoles, chapiteaux, niches, en fait la plus remarquable des quatre portes.

    Une dernière pesée avant de repartir ?

     

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