• 800 km sur la ViaRhôna

    Avec la fin des grosses chaleurs, une fenêtre s'ouvre pour partir en 2 roues en ce début septembre . Rejoindre la méditerranée par la ViaRhôna, pourquoi pas ? 
    Mais non, pas possible, il est impossible de revenir en train, depuis Marseille, Avignon, Perpignan, Arles... Qu'à cela ne tienne, je vais faire l'inverse, descendre en train (ce qui est possible avec la SNCF !) et remonter en 2 roues ... Seule inconnue après cela, le mistral, de face ou avec ? La réponse viendra...
    Une housse pour circuler en TGV et c'est parti !

    11 septembre : Débarquement à Nîmes. 

    Puis route vers Arles, 50 km et 2h30 par les pistes cyclables...

    Jour 2 : le grand jour : la Camargue. Je démarre par le tour de l'étang de Vaccarès jusqu'aux Saintes Maries de la Mer puis la digue de la mer jusqu'à Salin de Giraud et retour sur Arles par la ViaRhôna. Soit 118 km et 6h de route ou plutôt de pistes. un chouette tour varié.

    Construite près de l'embouchure du Petit-Rhône, l'Eglise des Saintes Maries de la Mer avait une position stratégique importante. Car au moment de son édification, aux IX et XII siècles, les pirates sévissaient sur la côte et il fallait se défendre contre les invasions.

    L'église domine le village et est visible à 10 km depuis l'intérieur des terres. Il s'agit d'une véritable forteresse, formée d'une nef unique et droite, sans ornement et haute de 15 mètres. Le toit est entouré d'un chemin de ronde, avec créneaux et mâchicoulis et servit de tour de guet. Le chœur et l'abside sont surmontés par un donjon en hémicycle qui renferme l'ancienne salle du corps de garde appelée « chapelle haute ». 

    "C'est ici, vers l'an 45-46, qu'a été annoncé pour la première fois le Message Chrétien qui s'est ensuite très rapidement propagé jusqu'en Arles, dans toute la Vallée du Rhône et bientôt jusqu'à Lyon au II° siècle. Ce Sanctuaire est dédié à la VIERGE MARIE, Mère de JÉSUS. Nous l'invoquons depuis l'antiquité sous le vocable de NOTRE DAME DE LA MER. Ici reposent les corps de ces Saintes Femmes, MARIE-SALOMÉ ET MARIE-JACOBÉ, qui ont suivi le Christ et ont été les premières messagères de la Bonne Nouvelle de sa Résurrection lorsqu'elles ont débarqué sur nos côtes de Camargue avec d'autres disciples. Ce Sanctuaire est l'un des tout premiers lieux de pèlerinage de la Provence. 

    En mai il est particulièrement fréquenté par les gens du voyage qui vénèrent ici la sainte patronne Sara considérée depuis toujours comme une compagne de Marie Jacobé et Marie Salomé". 

    Le pont Van-Gogh est un pont érigé le long du Canal de navigation d'Arles à Bouc, sur la commune d'Arles. Il a acquis une renommée mondiale grâce aux représentations que l'artiste néerlandais Vincent Van Gogh en a fait en 1888.

    C'est un ovni dans le ciel d'Arles, un colosse d'acier, de béton et de verre : la tour Luma. L'édifice de 15 000 mètres carrés est dédié à l'art contemporain et a été dessiné par Frank Gehry, l'un des architectes les plus renommés dans le monde. Dans la ville antique, le bâtiment est difficile à rater. Avec ses 10 étages, la tour égale les plus anciens édifices d'Arles. Sa façade est impressionnante. C'est la marque de fabrique de Frank Gehry : des briques d'acier, du verre et du béton rappellent ses anciennes réalisations comme la Fondation Louis Vuitton à Paris.

    Jour 3 : après ces 2 jours à Arles, il faut penser à remonter. Direction Avignon puis Orange, 98 km et 5h sur l'Eurovélo 17. 

    Le moulin de Daudet est inquiétant...

    Région de vignobles à l'heure où de grosses machines à vendanger entrent en action... Circonspection...

    Petit arrêt au pont d'Avignon (petit air dans la tête...)

    Puis direction la grande place du Palais des Papes, la plus grande des constructions gothiques du Moyen Âge.

    L'Eurovélo 17 est très agréable, pas de dénivelé ; les revêtements sont variés mais très roulables et sûrs (sauf à Lyon où c'est la CATA ! Givors, Ternay, Irigny : beurk ! beurk ! beurk !). Le circuit est faisable dans le sens sud nord ; un seul moment de grand vent de face (l'allure est passée de 22 à 10 km/h durant ces 2 heures).

    Un petit saut juste avant la fermeture (horaires à revoir !). Le théâtre antique d'Orange, construit sous le règne d'Auguste au Iᵉʳ siècle av. J.-C. par les vétérans de la IIᵉ légion de Jules César, est un des théâtres romains les mieux conservés au monde. Il dispose encore d'un impressionnant mur extérieur avec l'élévation d'origine.

    Le fléchage est clair sur l'EV 17 (sauf à Lyon !)(encore !)

    Après les vignes, les vergers ; suivront les champs de salades et autres légumes...

    Jour 4 : départ d'Orange pour Pont Saint Esprit, Montélimar jusqu'à Loriol sur Drôme.

    Rouler le long du Rhône, de la Saône ou d'un cours d'eau est agréable. Même si la végétation et la faune sont réduites, il y a le calme... ce qui est un luxe...

    Un arrêt imprévu à Vivier, magnifique village. Ancienne capitale du Vivarais, la ville est non seulement l’évêché de l’Ardèche depuis le Ve siècle mais c’est aussi un « site patrimonial remarquable ». Sa situation stratégique au bord du Rhône et au croisement de plusieurs voies de communication en a fait une cité riche et prospère au Moyen Age puis à la Renaissance. Remontez le temps et offrez-vous une balade dans ses ruelles étroites et parfois escarpées.

    Inutile de prendre le 2 roues...les ruelles sont étroites et pleines d'escaliers.

    A Montélimar comme un peu partout le sport est obligatoire...

    Mais aucun arrêt à Montélimar car l'idée est de faire un crochet par Mirmande ; et là, on attaque le dénivelé...

    Cachées derrière les remparts, entrelacées dans un labyrinthe de ruelles, les maisons de Mirmande ont conservé leurs belles façades de pierres et leurs vieilles portes. Après la disparition, à la fin du XIXe siècle, de l'élevage de ver à soie c'est la production fruitière qui assure à Mirmande son développement et sa renommée ainsi que les personnalités qui s'y arrêtèrent : le peintre André Lhote qui y vécut et Haroun Tazieff qui en fut maire de 1979 à 1989.

    Depuis 1998, Mirmande est classé parmi les Plus Beaux Villages de France. Il est très beau, très authentique.

    Bien sûr, à Mirmande, on ne roule pas, il vaut mieux poser son 2 roues avec les 4 roues à l'entrée du village.
    Une grosse journée, plus de 120 km (ma montre s'est arrêtée faute de batterie !)(avec la soirée cela fera près de 150 km).

    Jour 5 : Après Loriol, direction Valence puis Le péage sur Roussillon. 98 km et 5 heures de pistes. Rien de spécial pour cette journée.

    Jour 6 : aujourd'hui, direction Lyon. Comme dit plus haut, l'arrivée dans l'agglomération est catastrophique, la Véloroute prend fin, on roule sur une chaussée où la circulation automobile est folle puis on roule dans un chemin qui ne mérite même pas la désignation de chemin, juste un calvaire. Enfin, dans l'agglomération lyonnaise on oublie enfin ces désagréments. 80 km (plus quelques km intra muros et 4h30 de pistes) jusqu'aux Fontaines sur Saône.   

    Je file tout de suite pour une visite. 

    "À l’occasion des Journées du patrimoine, Lyon Capitale vous emmène à la découverte des racines du street-art lyonnais, dans les entrailles des anciennes prisons Saint-Joseph et Saint-Luc, dans le 2e arrondissement. Une plongée dans un souterrain d’une centaine de mètres où les prisonniers s’évadaient par la peinture" 

    Sous les yeux du visiteur se révèlent alors les œuvres réalisées lors de l’été 89 par une équipe de prisonniers. Emmenés par un artiste originaire de Saint-Étienne, incarcéré en 1975 après avoir attaqué une banque stéphanoise puis de nouveau en 1981, en quelques mois ils réalisent des reproductions d’œuvres de Picasso et Monet, peignent de grandes fresques évoquant la liberté ou encore la guerre, au milieu d’œuvres plus travaillées, plus marquantes. Sur celle-ci on sent la patte de l’artiste plus confirmé, de "Didier Chamizo", glisse notre guide Vincent Robert, membre du Comité d’intérêt local (CIL) Lyon Presqu’île du Sud, à l’origine de l’ouverture du tunnel pour les journées du patrimoine. 

    "C’est un des novateurs dans le street art", confie avec passion Vincent Robert en parlant du leader de cet atelier de peinture. Élève de l’école de Beaux-Arts de Saint-Étienne marqué par mai 68, il fait transparaître dans ses peintures murales son anarchisme, son côté voyou, la vie de la prison, le contexte politique de l’époque … "Ce n’est pas un Robin des Bois Chamizo, mais c’est un de ceux qui a contribué à donner ses lettres de noblesse à cet expressionnisme [le street-art, NDLR]", explique M. Robert. 

    Un voyou finalement devenu "mondialement connu". Après son passage dans les prisons de Lyon, Chamizo se fait un nom et travaille notamment pour le compte de la fondation Balenciaga, expose à Abu Dhabi, à New York, en Indonésie ou encore à Paris aux côtés de Jeff Koons, sans délaisser pour autant sa ville de Saint-Étienne. 

    Après la prison, direction le quartier de Confluence, que je trouve très beau.
    Considéré comme l'un des immeubles les plus emblématiques de Lyon, le Cube Orange est un édifice à l'architecture originale. Encore appelé Mimolette, le bâtiment accueille entre autres un impressionnant showroom design et des bureaux. Avec ses deux façades ornées de 25 écrans en aluminiums perforés et thermolaqués, le Cube Orange est un immeuble qui vaut le détour. Je vous présente ce bâtiment plus en détail accompagné de photos prises par mes soins.

    Construit sur la presqu'île de la Confluence à Lyon, le Cube Orange est un édifice facilement repérable avec ses 6300 mètres carrés de superficie. C'est l'un des projets phare de la reconquête de la Confluence côté Saône à Lyon. Le bâtiment se situe sur l'ancien site portuaire du quai Rambaud, se posant en extension des anciennes halles des Salins du Midi. Ces derniers sont actuellement reconvertis en haut lieu de la gastronomie. Le célèbre chef Nicolas Le Bec y avait d'ailleurs ouvert un restaurant (Rue Le Bec) qui a malheureusement fermé suite à des problèmes financiers.
    La construction du Cube Orange a coûté 11 millions d'euros. C'est l'œuvre du cabinet d'architecture Jakob & MacFarlane. Le Groupe Cardinal fut le maître d'ouvrage. Le bâtiment a ouvert en 2010. Il deviendra rapidement une icône de la ville de Lyon et il est toujours aujourd'hui très photographié par les amateurs d'architecture mais pas seulement.

    Cinq années seulement après la construction du cube orange sur les docks, Lyon Confluence a accueilli une autre bâtisse verte au style similaire en 2014. Entièrement pensé et conçu par les mêmes architectes Dominique Jakob et Brendan MacFarlane, le cube vert fait partie du nouveau visage de ce quartier en pleine renaissance. Impressionnant le jour et lumineux la nuit, il apporte un coup de jeune aux abords de la Saône. Je vous présente ce bâtiment étonnant situé à l'extrémité sud de la presqu'île de la cité des Gones.
    Achevé en 2014, l'édifice est construit sous la forme d'un immense parallélépipède, dans lequel sont insérés deux énormes yeux (atriums coniques) rivés sur la Saône et ses alentours. Le cube vert est tout sauf banal et laisse beaucoup de place à l'imagination. C'est d'ailleurs bien là le crédo de ses concepteurs. Tout comme le cube orange, ce chef-d'œuvre vert est un produit des architectes Dominique Jakob et Brendan MacFarlane (du cabinet Jakob+MacFarlane).
    Si ce cube est vert, c'est pour rappeler la nature, l'environnement, les collines et surtout le fleuve de la Saône. On peut d'ailleurs le remarquer sur la façade de la bâtisse, avec ces motifs en oscillation rappelant le mouvement de l'eau du fleuve. 
    Si de l'extérieur, il ressemble presque à une attraction touristique, le cube vert est en réalité le siège mondial de la chaine de télévision Euronews à Lyon. Ce bâtiment tout en verdure abrite donc des bureaux, des espaces de régie, des plateaux techniques de tournages et d'enregistrement. Ces espaces sont répartis sur six niveaux occupés par les 800 salariés de la chaîne Euronews. 

    Au cœur du quartier de la Lyon Confluence, entre Rhône et Saône, la résidence Ycone de Jean Nouvel est la première conçue par l’architecte dans la métropole lyonnaise. En co-promotion, le Groupe Cardinal et Vinci Immobilier portent avec fierté cette réalisation « hors norme ». Nombre de prouesses technologiques et de talents auront été nécessaires tant la conception voulue par Jean Nouvel présente des défis. Le chantier démarre en septembre 2016 et mobilise jusqu’à 90 personnes. Entreprises et artisans sont souvent régionaux. Cardinal, Vinci Immobilier et Jean Nouvel ont fait le choix de travailler en lot séparés. Objectif : suivre au plus près le dessin de l’architecte et sa silhouette en forme de lettre Y, d’où son nom : Ycone. 

    Véritable œuvre d’art, au même titre qu’une pièce unique de haute couture, l’immeuble de grande haute des Ateliers Jean Nouvel est multiple. Ici on ne duplique pas l’architecture, on crée du « sur mesure ».

    Ycone a reçu le Grand Prix régional au concours des Pyramides d’argent 2018, Pyramide bas carbone 2017, et le Prix innovation Industriel 2018.  L'appartement du dernier étage est le plus cher de l'agglomération.

    Après ce beau quartier, direction les Etats Unis, un quartier à la mauvaise réputation mais qui est dotée de dizaines de façades peintes.

    Puis direction Les Fontaines sur Saône. Seul gros moment de danger de cette semaine : un déb. au volant qui me fait une queue de poisson au sortir d'un rond point alors que je suis à "vive allure" dans cette descente. Non content de voir mon poing levé il donne un coup de frein, un vrai dingue !

    Jour 7 : Les Fontaines sur Saône jusqu'à Bourg en Bresse, 91 km et 4h45 de pistes. Le paysage de long de la Saône est bien différent et plus j'avance dans l'Ain, plus on quitte le sud. Les prés et les vaches apparaissent, on oublie les chevaux. Autre changement, le dénivelé, ça monte et ça descend, du coup la montre affiche 450 m de dénivelé positif. La vie est très, très tranquille par ici.
    Petite pause à Châtillon sur Chalaronne où il y a de l'ambiance ce dimanche...

    Enfin arrivée à Bourg. Visite du monastère royal de Brou. 

    Le monastère royal de Brou est un chef-d'œuvre de l'art gothique flamboyant flamand du début du XVIe siècle. Il se compose d'un ensemble de bâtiments monastiques construits entre 1506 et 1512, et de l'église Saint-Nicolas-de-Tolentin de Brou, édifiée de 1513 à 1532 par Louis van Bodeghem.

    Cet ensemble architectural rare a été bâti à grands frais par la très puissante Marguerite d'Autriche, duchesse de Savoie, gouvernante des Pays-Bas bourguignons, marraine et tante de Charles Quint.

     

    Jour 8 : Et voilà, toutes les bonnes choses ont une fin, il est temps de reprendre le train...content de cette chouette semaine dans une belle région aux nombreuses richesses. Suivre le Rhône a été agréable... A essayer...

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