• Musée Jean Tinguely à Bâle

    Les machines sculptures aux multiples couleurs entament une conversation bruyante avec le spectateur : à travers ses œuvres, Jean Tinguely communique et interagit avec le spectateur – la machine marche et devient art. Les œuvres de Tinguely pétillent d’humour, de vitalité, d’ironie et de poésie. Mais analysées dans un contexte plus profond, elles révèlent aussi un sens de la tragi-comédie, de l’énigme et de l’insondable.

    Au début des années 50, Tinguely a recours à des matériaux courants tels que le fil de fer ou la tôle ainsi que de la couleur pour créer des constructions abstraites articulées grâce à un mécanisme à roues dentées, actionné par une manivelle.
    En 1954, à Paris, l'artiste expose ses premiers reliefs à moteur qu'il appellera plus tard «Méta-mécaniques». A l'aide de roues, de courroies et de moteurs électriques, des éléments géométriques en métal se meuvent à des vitesses différentes sur un fond de plaques de bois monochromes, de sorte à former des compositions aléatoires, sans cesse changeantes.

    C’est à Paris en 1955 que Tinguely conçoit à partir de matériaux usagés ses premiers reliefs qui produisent des sons abstraits.

    En 1959, il se met au travail sur les «Méta-Matics», machines à dessiner motorisées avec lesquelles l'utilisateur peut lui-même réaliser automatiquement des œuvres d'art abstrait (ci-dessus).
     

    En 1960, dans le jardin du Museum of Modern Art de New York, Tinguely réalise son Homage to New York, œuvre en ferraille qui s’auto-détruit dans une action spectaculaire.

    Pendant la première moitié des années 60, l'artiste travaille surtout avec de la ferraille et des objets trouvés: des œuvres telles Le Ballet des pauvres et la série des «Balubas», sculptures motorisées en ferraille, dont les éléments colorés assemblés de manière chaotique sont secoués sauvagement tout en produisant des bruits étourdissants.

     

    Á cette époque, l'artiste construit une série de machines sculptures aux mouvements agressifs et excentriques et produisant des sons qui effraient le spectateur tout en le faisant rire.
    Avec ses sculptures «Chars» – qui bougent d'avant en arrière, de gauche à droite, de haut en bas – l'artiste crée des œuvres qui, comme Sisyphe, sont condamnées à toujours recommencer inexorablement leur activité insensée.

    1963 est l'année d'un tournant important. En peignant ses œuvres en noir, Tinguely souligne leurs qualités sculpturales et formelles. Une construction plus solide et l'utilisation de roulements à billes permettent à Tinguely en outre d'expérimenter la combinaison de mouvements de balançoire et de rotation dans ses œuvres «Bascule» et «Eos».

    Klamauk réalisée en 1979, est une œuvre qui possède des propriétés multidimensionnelles et multisensorielles : montée sur un tracteur, Tinguely réalise ainsi son idée d'une machine sculpture roulante, bruyante, fumante et puante. 

    Avec les «Méta-Harmonies» aux couleurs gaies, qui sont en fait de «monumentales machines à mixer le son», Tinguely fait un pas en avant sur ses reliefs sonores des années 50. Leur diversité formelle et acoustique invite le spectateur à explorer toutes les connexions mécaniques en observant la machine de tous côtés.

    Avec la Grosse Méta Maxi-Maxi Utopia, terminée en 1987, Tinguely réalise sa vision de construire à partir de matériaux quotidiens les plus divers un monde de rêve utopique et poétique dans lequel le visiteur peut pénétrer. Mais à côté de l'univers joyeux des «Méta-Harmonies», la mort et la fugacité des choses deviennent aussi des éléments du travail de Tinguely dans les années 80.

    Lola T. 180 fait partie de la série des retables mobiles auxquels Tinguely travailla dès 1981.

    L'œuvre la plus impressionnante est sans doute «Mengele-Totentanz», créée en 1986 avec les restes d'une ferme incendiée. Les figures de ce groupe d'œuvres concrétisent aussi bien par leur apparence que par leurs gémissements et grincements l'inexorabilité de la mort.

    Prière de Toucher : L’exposition porte principalement sur le toucher, sur le système haptique en tant que possibilité de perception esthétique, et, ce faisant, soulève toute une série de questions : comment percevons-nous l’art tactile ? Que se passe-t-il lorsque, soudain, c’est notre peau qui intervient en premier dans notre découverte de l’art ? Les œuvres d’art peuvent-elles sensibiliser le toucher du spectateur en dehors de tout contact physique direct? Peut-on décrire et transposer en images les expériences tactiles ? Des œuvres d’époques diverses témoignent d’une approche de l’art faisant la part belle à la dimension tactile. Depuis le milieu du XXe siècle, en effet, la création recourt délibérément au toucher.

    Le toucher est notre sens premier, et le plus ancien. Il fonctionne par contact physique direct à une distance infime. Notre organe le plus grand, à savoir la peau, est fondamental pour capter la réalité qui nous entoure. En fonction du contexte historique, géographique et culturel, le toucher est décrit tantôt comme le sens le plus primitif, tantôt comme le plus vital et le plus complexe. Les organes premiers du sens cutané sont les mains, notamment le bout des doigts. C’est grâce à eux, et à travers la stéréognosie, que nous sommes en mesure de nous faire une image de l’objet touché sans le voir.

    Fais-moi un câlin...

    J'ai la tête qui me tourne...

     

    Faire de la musique avec 2 000 billes...

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