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Par gesc le 19 Mai 2019 à 09:03
Un bateau nous ramène à l'embarcadère mais la journée n'est pas finie.
D'autres églises arméniennes bien moins célèbres se trouvent à proximité. Nous nous engageons sur la piste après un dernier contrôle policier.
Nous progressons lentement mais passerons devant celle-ci avant de faire demi-tour.
Mais il sera impossible d'y monter à moins d'avoir un tracteur ou un gros 4x4.
Retour sur Gevas avec une halte au cimetière seldjoukide.
Le cimetière musulman possède des pierres tombales datées du XIVe au XVIe S. Au milieu se dresse le "türbe de Halime Hatun" (1335), une tour dodécagonale, coiffée d'un toit pointu.. Son appareil de pierre, rythmée de longues niches ovales, porte un beau bandeau épigraphique en caractères arabes. Il a été construit par Melik İzzeddin pour sa fille Halime Hatun.
Des tombes ont été repêchées dans le lac. Mais la restauration du lieu n'est pas une idée partagée par tous, rapporte la presse locale, un immeuble a été construit à quelques mètres de la tour, ce qui déplaît...
Voilà la dernière journée se termine, il reste à prendre un dernier dîner à Van, à faire laver la voiture avant sa restitution le lendemain (elle est noire et rouge plutôt que blanche) et de préparer la valise. Fin d'un beau circuit. L'est de la Turquie aura apporté son lot de beaux spectacles, de paysages variés et grandioses.
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Par gesc le 19 Mai 2019 à 08:40
Avant dernier jour, le grand jour, la visite de l'îlot d'Akdamar dont l'église de la sainte Croix est considérée comme l'un des chefs-d'oeuvre de l'architecture arménienne. C'est bien sûr le point d'orgue de ce circuit.
Nous avions rêvé d'effectuer ce déplacement et nous voilà donc en route pour ce beau moment.
Nous étions les premiers à l'embarcadère. L'attente est variable, tout dépend des clients, le bateau partant quand le nombre est suffisant pour justifier le voyage (20TRY / 3€ par personne). Nous avons pris la première navette qui transportait le ravitaillement et les employés de l'îlot.L'île d’Akdamar se situe sur le lac Van qui est le plus grand lac de Turquie. A proximité du district de Gevaş, à 45 km de la province orientale de Van, l’île offre une beauté qui vaut le détour en toutes saisons, surtout au printemps. Environ 3 kilomètres séparent l’île de la rive, accessible par des bateaux à moteur en une dizaine de minutes. Il existe 2 compagnies de bateaux, l'une privée et l'autre publique.
Toujours le spectacle des sommets enneigés. Et toujours à 360°.
Débarquement sur le ponton arrière.
Les fleurs recouvrent les arbres. Magnifique.
L'église a été construite entre 915 et 921 après JC par l'architecte évêque Manuel, sous la supervision de Gagik I Ardzruni, un roi arménien qui régna sur le royaume de Vaspurakan en tant que vassal des Abbassides.
L'intérieur de l'église d'Akdamar était décoré de fresques, rares dans l'art arménien. Les fresques décrivent l'histoire de la création et des scènes de la vie du Christ. La plupart des fresques sont encore discernables et certaines d'entre elles sont bien conservées, mais elles sont parfois très endommagées. Les fresques bien conservées ont peut-être été repeintes plus tard.
Il faut guetter le retour du bateau...
La décoration en relief de pierre de l'église occupe une place extraordinaire parmi les œuvres d'art médiévales bien connues. Des reliefs audacieux entourent le bâtiment en bandes diverses et à différentes hauteurs, érigeant parfois des murs en sculptures, apparaissant parfois en tant que bordures mettant en valeur l'architecture. Ils présentent un large éventail de thèmes, allant des sujets religieux dérivés de la Bible et de l'Ancien Testament aux scènes terrestres telles que la vie de palais, les figures de chasse du quotidien, les figures florales et géométriques et une variété d'animaux.
L’ Église d’Akdamar représente un accomplissement unique de l’architecture chrétienne, affichant pour la première fois des images sculptées à l’extérieur d’une église avec une telle profusion. L’architecte et sculpteur Manuel s’est écarté du style architectural de son époque en présentant une créativité rare qui a été démontrée sur les reliefs recouvrant toutes les façades de l’église et sur des scènes figuratives, en forme de sculpture, au milieu et au bas des murs.
Ah, en voilà un mais il ne va pas à notre embarcadère. On refait un tour, le soleil devient plus franc...
Tchaï ou pas tchaï ?
C'est bientôt le lapin de Pâques...
Des milliers de lapins ont envahi les lieux dépourvus de tout prédateur...Nous embarquons de l'autre côté de l'île.
Ce voyage féérique prend fin, le bateau file en direction du petit port; l'église s'efface petit à petit. Journée inoubliable !
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Par gesc le 5 Mai 2019 à 19:21
Nous quittons Dogubayazit et la frontière iranienne pour rejoindre Van. Un objectif mainte fois remis à plus tard... Nous allons à nouveau traverser des zones froides où les habitations sont rares.
La route est un "spectacle" sans fin. Le décor aux sommets enneigés, bien sûr, mais aussi les constructions singulières.
Après de vastes plateaux enneigés, les zones humides font leur apparition. Le dégel provoque d'importantes montées d'eau au fur et à mesure de l'approche du lac.
Et voici le lac de Van !
Après une rapide installation à l'hôtel, direction la citadelle et son magnifique point de vue.
Van est une ville de Turquie orientale située sur la rive orientale du lac de Van. Préfecture de la province du même nom, elle compte 284 464 habitants en 2000. Même si aucun chiffre officiel n'est fourni, il semble certain que la population de la ville est majoritairement kurde. Avant le génocide de 1915, elle était peuplée majoritairement d'Arméniens. Au cours de la Première Guerre mondiale, la majorité des 192 000 Arméniens de Van fut décimée par les troupes ottomanes lors du génocide arménien. Le nouveau gouverneur de Van, Jevdet Bey, vouait une haine particulière envers les Arméniens et ordonna rapidement la mobilisation de 4 000 soldats arméniens afin de laisser une ville sans défense possible. Par la suite, sous prétexte de recherche d'armes, les gendarmes turcs entrent dans les villages environnants et massacrent les populations arméniennes. D'après l'ambassadeur Henry Morgenthau, Jevdet, à l'approche des armées russes, ordonna le 20 avril 1915, l'exécution d'une Arménienne qui voulait entrer dans la ville et de deux hommes venus l'aider. Ce fut le début de la révolte contre les Turcs et en faveur des Russes, seuls capables de mettre fin à une situation rapidement désespérée face à la diminution des munitions et des vivres.
La forteresse de Van est une fortification en pierre construite sous l'antique royaume d'Ourartou au cours du ixe et du VIIe siècle av. J.-C., elle est le plus grand exemple de son genre architectural. Elle surplombe les ruines de Tushpa, la capitale antique ourartéenne pendant le IXe siècle qui se situait sur l'abrupt de la falaise escarpée où se trouve maintenant la forteresse. Un certain nombre de fortifications similaires ont été construites dans tout le royaume d'Ourartou, habituellement coupé dans des versants de colline et des affleurements à cheval entre les actuelles Arménie, Turquie et Iran. Des occupants successifs tels que les Arméniens, les Romains, les Mèdes, les Perses achéménides et sassanides, les Arabes, les Seldjoukides, les Ottomans et les Russes ont chacun contrôlé la forteresse à un moment ou un autre. La forteresse antique est située juste à l'ouest de Van et à l'est du lac de Van.
Les Russes prirent finalement Van à la fin du mois de mai 1915 mais en août 1915, une victoire sur l'armée russe permit à l'armée ottomane de revenir à Van où la prise de la ville, après une violente bataille, provoqua la mort de 100 000 habitants. En septembre 1915, les Russes forcèrent les Turcs à se retirer de nouveau. Mais avec la révolution russe de 1917, les troupes quittent la ville et laissent la porte ouverte à l'armée ottomane qui reprend le contrôle de la ville jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale. Par le traité de Sèvres, la ville fut ensuite brièvement incorporée à la première République d'Arménie en 1920, mais fut rapidement reprise par les armées turques d'Atatürk la même année.
La ville ancienne, au pied de la citadelle (Van Kalesi), ayant été complètement rasée et vidée de sa population, la ville actuelle fut reconstruite quelques kilomètres plus loin à partir des années 1920. Elle fut victime d'un très violent séisme dans les années 1950.
Les parties inférieures des murs de la citadelle de Van sont construites de basalte non jointoyés, tandis que le reste est construit à partir de briques de terre et de traverses de bois.
Eh voilà, le sixième jour prend fin. Demain, "grande" journée avec de belles visites au programme.
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Par gesc le 4 Mai 2019 à 13:30
Le décor de Kars est incroyable, vertigineux, des montagnes à perte de vue, à 360°. Ce 5e jour promet.
Et ce n'est que le début d'une journée incroyable; nous en aurons plein les yeux.
Toujours les toits en tôle colorée et les bâches plastiques.
L'adret est au soleil...
Premier aperçu de ce sommet qui ne nous quittera plus de la journée, le mont Ararat.
Au milieu de nulle part, nous apercevons un petit groupe visiblement de belle humeur, je stoppe.
Après les présentations, nous sommes invités à danser avec le petit groupe. Les raisons de cette petite fête reste inconnue. D'autres véhicules s'arrêteront et d'autres personnes se joindront à la farandole qui n'a pas de fin.
Mais il reste beaucoup de route et nous repartons avec ce petit air dans les oreilles...Peu à peu la neige disparaît. Les peupliers plantés en carré font leur apparition, ils abritent des arbres fruitiers en fleurs.
Le combustible reste stocké devant les habitations.
Bon, il est quand même beaucoup plus beau que son cousin nippon, pas vrai AS ? (en plus il a de la neige !)
Nous voici à Dogubayazit. Après une rapide installation à l'hôtel, direction le palais d'Ishak Pacha, là-haut dans la montagne.
Le palais Ishak Pasha, sur la route de la soie, près de la frontière iranienne, est situé sur une plate-forme haute et vaste d’importance stratégique, sur une superficie de 7600 mètres carrés. Ce n’est pas du tout dans la tradition ottomane mais plutôt un mélange de tradition architecturale anatolienne, iranienne et mésopotamienne du nord. Le modèle traditionnel utilisé dans la construction des palais royaux dans les capitales comme Bursa, Edirne et Istanbul a été pris comme exemple dans la conception du palais Ishak Pasha. L’influence occidentale de l’architecture ottomane au cours de la période post-classique est celle du palais Ishak Pasha.
Ce palais date de la période ottomane et sa construction par Çolak Abdi Paşa, le bey de la province de Beyazıt, débuta en 1685, pour se terminer un siècle plus tard, vers 1784, avec son petit-fils Ishak Paşa, lui-même gouverneur de la province. Sis sur le haut d’une colline rehaussée, il se présente comme une large enceinte argileuse jaune et ocre, se renfermant sur divers bâtiments qui s’alignent autour d’une vaste cour en forme de fer à cheval : une mosquée (son dôme et son minaret dominant l’ensemble architectural), harem, cuisines, bains (hammam), salles de jeux (selamlik), salle de cérémonie, etc. Les différents ornements sculptés s’apparentent à l’art persan et à l’art seldjoukide.
Le site a été proposé en 2000 pour une inscription au patrimoine mondial et figure sur la « liste indicative » de l’UNESCO dans la catégorie patrimoine culturel.
Le 1er mariage de la journée.
L'arrière plan des montagnes participe à la majesté du palais. Sa situation au bout de cet éperon rocheux lui apporte une grandeur inégalable.
En attendant le sunset, nous allons visiter le musée et redescendre en ville.
Le musée est fermé mais un autre mariage utilise le jardin des bâtiments au sommet de la colline au pied du palais. Nous participons activement à la séance de photographie. Le marié est volubile mais son épouse semble un peu coincée par son maquillage. Trop gentils, ces kurdes...
Nous sommes bien au pays du bétail.
Les rues de la ville sont étroites et bondées, la circulation est très compliquée, surtout entre travaux et sens interdits...
Jamais 2 sans 3, un autre mariage sort du palais. Bonne chance Asya et Emin.
"Nous sommes heureux !" C'est tout ce qu'on leur souhaite.
Voilà, il est 18h30, la journée se termine par ce sunset doux et calme, nous serons seuls pour profiter du spectacle.
Il faut retourner maintenant à Dogubayazit et trouver un coin pour dîner... Journée inoubliable, plein les yeux !
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Par gesc le 28 Avril 2019 à 08:19
La journée n'est pas tout à fait terminée; près du site d'Ani il y a 2 villages qui possèdent une église arménienne, alors en avant toute. Euh, "modera la velocita", nids de poules et piste pour une fois... On démarre par le couvent de Bagnayr à Kozluca.
Le complexe monastique (fin Xe) est l'un des plus importants de la région. Il se composait d'une église principale, l'église de la Mère-des-Lumières (1042) et de deux chapelles et d'un jamatoun aujourd'hui détruits.
Les ruines se trouvent sur la propriété d'une ferme.
Bon, là on n'ira pas plus loin...
Ensuite, direction Kizil Kilise.
Là aussi, l'église se trouve dans la cour d'une ferme mais visiblement plus rien n'est stocké à l'intérieur.
On finira donc la journée sur cette belle église, véritable bijou de l'art arménien, certainement bâtie au tournant du XIII e.
Retour sur Kars. Demain, un peu de route jusqu'à Van, second point d'intérêt de ce circuit...
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Par gesc le 27 Avril 2019 à 08:17
Jour 3 : la journée tant attendue, la visite d'Ani. Les dieux sont avec nous, le ciel est lumineux !
Le site est situé au nord-est de la Turquie sur un plateau isolé, en surplomb d’un ravin constituant une frontière naturelle avec l’Arménie. Cette cité médiévale associe des structures résidentielles, religieuses et militaires, caractéristiques d’un urbanisme médiéval construit au fil des siècles par les dynasties chrétiennes, puis musulmanes.La ville connaît son apogée aux Xe et XIe siècles de notre ère, lorsqu’elle devient la capitale du royaume médiéval arménien des Bagratides, et tire sa richesse de la maîtrise de l'une des branches de la Route de la soie. Plus tard, sous les souverainetés byzantine, seldjoukide et géorgienne, elle maintient son statut d'important carrefour pour les caravanes marchandes. L’invasion mongole et un séisme destructeur en 1319 marquent le début du déclin de la cité. Le site offre un large panorama du développement architectural médiéval, grâce à la présence de presque tous les types architecturaux qui ont émergé dans la région entre le VIIe et le XIIIe siècle de notre ère.
Bon, on démarre par là, car cette petite église dans ce décor est magnifique. Le site est pratiquement vide aujourd'hui.
La région de Kars et ses troupeaux...Ani s'est développé, agrandi grâce à sa situation sur une route commerciale, et est le centre religieux, administratif et aussi culturel de tout l'Arménie médiévale vers 992. La « ville aux mille et une églises » prend de l'importance. Cette grandeur n'a pas suffi au roi Smbat II — dit le Conquérant ; il fait édifier des murailles plus grandes que les précédentes vers 989. C'est alors que l'on assiste à une « fièvre constructive » : palais, magasins, marchés, auberges, ateliers, etc., sont édifiés.
Des bâtiments religieux sont à leur tour construits. La population d'Ani vers l'an mil atteindrait les 100 000 habitants, et la cité est le siège du catholicos arménien. Un nouvel essor est connu par la ville sous le règne de Gagik Ier (989-1020), c'est l'époque de la construction de la plupart des églises.
L'église Saint-Grégoire — dite Abougraments — est édifiée vers le xe siècle. C'est un hexaconque. Sa façade est creusée par six niches. Douze fenêtres sont entourées par un double arc, creusées par un tambour, et des ornements décorent une série de colonnes doubles. Une dalle de tuf (pierre volcanique) est couverte par le toit de la coupole.
Une enceinte entourait la totalité d'Ani. Les principales défenses sont situées le long du côté nord de la ville, la seule partie du site non-protégées par des cours d'eau ou des ravins. À cet endroit, la ville est protégée par une double rangée de murs, le mur intérieur étant plus grand que le mur extérieur et parsemé de tours semi-circulaires rapprochées. Selon les chroniqueurs contemporains, l'enceinte est bâtie par le roi Smbat (977-989). Les dirigeants ultérieurs renforcent les murs de Smbat, en les élevant et les rendant plus épais, et en ajoutant des tours. Des inscriptions en arménien des XIIe et XIIIe siècles indiquent que des personnes individuelles payent alors pour l'érection de ces nouvelles tours.
L'enceinte nord comporte trois portes : la porte du Lion, la porte de Kars et la porte de Dvin
Ani s’est épanouie aux Xe et XIe siècles apr. J.-C., lorsqu’elle devint la capitale du royaume médiéval arménien des Bagratides, et profita de sa mainmise sur une branche de la route de la soie. Plus tard, sous souveraineté byzantine, seldjoukide et géorgienne, elle a maintenu son statut de carrefour important pour les caravanes marchandes qui contrôlaient les routes commerciales entre Byzance, la Perse, la Syrie et l’Asie centrale. L’invasion mongole ainsi qu’un séisme destructeur en 1319 et une modification des routes commerciales marquèrent le début du déclin de la cité. Elle était presque abandonnée au XVIIIe siècle.
L’isolement de la cité inhabitée d’Ani, avec ses bâtiments monumentaux se dressant de manière impressionnante, au-dessus d’un paysage invisible de tunnels et grottes souterrains entouré de profondes vallées fluviales, offre un aperçu presque inchangé du passé. Le bien n’a pas non plus subi d’aménagement moderne.
La grande cathédrale d'Ani fut commencée pendant le règne du roi Smbat II, vers 989. Par la suite elle est terminée en 1001, date marquée par le règne du roi Gagik Ier.
La mosquée Menüçehr tire son nom de son fondateur présumé, Menüçehr, premier membre de la dynastie Cheddadides qui dirige Ani après 1072. Le minaret, intact, en est la partie la plus ancienne. Il porte le mot arabe Basmala en calligraphie kufi sur sa face nord. La salle de prière, dont la moitié a survécu, date d'une période ultérieure (XIIeou XIIIe siècles). En 1906, la mosquée est partiellement réparée afin d'héberger un musée abritant les objets trouvés pendant les excavations.
Il est temps de monter au fort.À la limite sud d'Ani se situe une colline à sommet plat jadis connue sous le nom de Midjnaberd (« forteresse intérieure »). Elle possède ses propres murs défensifs qui datent de la dynastie Kamsarakan (VIIe siècle). Nikolai Marr excave la citadelle en 1908 et 1909. Il déterre les ruines du palais des rois bagratides qui occupe le sommet de la colline.
La citadelle compte les ruines de trois églises et plusieurs édifices non-identifiés. L'une des églises, l'« église du palais », est la plus ancienne église restante d'Ani, remontant au VIe ou VIIe siècles. Marr entreprend des réparations d'urgence de l'église, mais elle s'est par la suite en grande partie effondrée, probablement durant un séisme en 1966
L'auteur de la cathédrale est le fameux architecte Tiridate, qui a là « innové » en élargissant la nef principale, et a diminué l'espace des petites nefs, latérales à la nef centrale. Mais malheureusement, un séisme, survenu vers 1319, va détruire la coupole. Ce n'est pas le seul séisme qui a endommagé l'édifice : en 1988, lors du grand tremblement de terre de Spitak, l'angle nord-ouest est totalement détruit.
La citadelle.
Et la plus belle pour finir : l'église de St Grégoire.
On sait grâce à une inscription que l'église de Saint-Grégoire de Tigrane Honents a été édifiée en 1215, grâce à la générosité d'un riche marchand nommé Tigrane Honents. Sur le mur extérieur de l'église est gravée une inscription énumérant des moulins, des trésors, des champs et des vignobles. Tigrane Honents dote sa fondation de ces éléments. L'église possède des peintures intérieures, faites par des Géorgiens, et représentant le saint le plus important de l'Arménie, saint Grégoire Ier l'Illuminateur, le Christ et enfin le jugement dernier. Dans les écoinçons des demi-colonnes sur lesquelles s'appuient les arcatures aveugles de la façade et du tambour se trouvent des représentations d'animaux réels ou fantastiques.Après ça, il reste à descendre au monastère des vierges.
Le monastère des Vierges est construit vers le XIIe siècle, mais il ne subsiste que l'église principale, d'ailleurs très endommagée avec quelques murs attestant de l'existence d'autres bâtiments. Édifiée sur un socle circulaire, l'église est en forme d'hexaconque, et plusieurs « petits conques » sur la façade sont décorés par des arcatures au nombre de trois, sur une colonne de type double. La « coiffe » de l'église est en ombrelle, et le tambour dodécagonal. Quatre fenêtres percent ce tambour.
Ouf, sacrée montée !
Bon, la journée se termine, il a fallu près de 4 heures pour cette visite.
Dernier coup d’œil sur la « Capitale de l'an mille », la « ville aux mille et une églises »...
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Par gesc le 24 Avril 2019 à 16:01
Jour 2 : la soirée a été mouvementée : le 1er vol s'est bien effectué mais après cela il a fallu réaliser un 3000 mètres haies dans l'aéroport d'Istanbul, franchir les différents contrôles et rejoindre la porte 1001A pour attraper le boeing à destination de Trabzon. Récupérer valise et voiture finit par bien entamer cette nuit. Cependant le programme du lendemain était bien établi : voir Sumela et longer la côte jusqu'à la capitale du thé, Rize. La 1ère visite fut abrégée puisque le monastère est toujours en travaux et entièrement fermé, zut !
Si Rize est connue pour ses théiers, Trabzon est renommée pour ses noisettes avec lesquelles on fabrique la fameuse pâte à tartiner.
Nous arrivons à Rize et allons faire le plein de thé au jardin botanique.
La période électorale s'affiche sur tous les murs de la cité.
Les théiers se faufilent encore entre les immeubles et les vieux greniers en bois.
Les Turcs restent les rois du potager...
Puis après le bord de mer, direction le coteau. Les pentes sont très abruptes et les chemins à peine carrossables à certains endroits. Elles obligent souvent à passer la 1ère, à faire marche arrière ou demi-tour !
Mais là-haut, le spectacle est magnifique !
Et déjà la fin de la journée, l'heure de rejoindre Trabzon et reprendre quelques forces avant la grande journée de route de demain... Dîner à l'hôtel pour faire court...
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Par gesc le 22 Avril 2019 à 08:53
Journée 3, au programme, une longue route jusqu'à Kars. Heureusement, les Turcs sont des marchands, donc des transporteurs; les routes sont larges et en très bon état. Les aménagements sont nombreux et impressionnants.
Ce sont des vallées aménagées avec de nombreux barrages, les eaux sont très abondantes.
Après Hopa, on entre dans les terres, fini les amandiers, les noisetiers, les théiers. Le climat est totalement différent.
Nous franchissons plusieurs cols à plus de 2000m.
Les chevaux en liberté nous les retrouverons jusqu'à Van.
Là un petit coup de chaud, la route s'arrête et devient une petite piste sur quelques centaines de mètres.
Un peu plus loin, des murs de neige s'amoncellent au col, nous sommes à près de 2300m.
Durant des 8 jours, les sommets enneigés ne vont plus nous quitter. Ce décor avec ce ciel bleu, ces immensités sont grandioses.
Puis nous arrivons à Kars. Il n'est pas trop tard, nous avons le temps de grimper jusqu'au fort et admirer notre première église arménienne.
"La Patrie vous est reconnaissante " tel est le message donné au peuple kurde…
Il est temps de redescendre, de chercher un coin pour dîner; ici nous nous trouvons dans le pays du fromage de vaches ! Les boutiques proposent de nombreuses variétés dont d'impressionnantes meules ou de curieux cubes.
Demain, un grand jour, la visite d'Ani !
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Par gesc le 17 Avril 2019 à 08:54
Dates
Circuit nord-est de la Turquie :
Mer Noire / frontière arménienne / Mont Ararat / Van
Hébergements
9 avril
Départ 17 h00 Basel / arrivée 21h05 Istanbul
22h15 départ pour Trabzon / Arrivée 23h55 (décalage 1 heure)
Arrivée à Trabzon
Du 9 au 10 avril : Yildiz Plaza Merkez Hôtel
Cimenli Mevkii No:42, 61000 Trabzon,
Téléphone : 0090 462 334 85 85
10 avril
Visite Trabzon (Sumela)(fermé) puis la capitale du thé, Rize
Du 10 au 11 avril : idem
11 avril
Vers Kars 6h20 / 434 km
Visite de Kars (château et église)
Du 11 au 12 : Hotel Ipekyolu
Faik Bey Caddesi / Orta Kapi Mahallesi No 47
Kars, 36000 / Tél. 0090 474 223 7373
12 avril
Visite Ani (40 mn / 46 km) (4 heures) et 2 autres églises dans petits villages
Du 12 au 13 avril : idem
13 avril
Vers Dogubeyazit 2h20 / 188 km
visite du palais d'Ishak pacha (2 fois, sunset)
Du 13 au 14 avril : Tehran Boutique Hotel
Adresse: Büyük Agri Caddesi No:72, 04400
Doğubayazıt, Turquie
Téléphone : 0090 472 312 01 95
Coordonnées GPS : N 039° 32.757, E 44° 4.873
14 avril
Vers Van : 2h10 / 172 km Visite Van
Visite du château
Du 14 au 15 : Doubletree by Hilton Van Adresse: İpekyolu Cad. 8. Km Edremit, Van , 65000 Van, Turquie Téléphone : 0090 432 227 02 27 Coordonnées GPS : N 038° 26.950, E 43° 19.512
15 avril
visite île puis une église au bout d'une piste...
Du 15 au 16 : idem
16 avril
Départ 9h35 à Van/ arrivée à Istanbul à 11h45
Départ à 14h15 / arrivée à Basel à 16h20 (décalage 1 heure)
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