• B/ L'inconnu de Normandie

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    Droit de suite Malgré-nous inconnu : l’enquête se poursuit

    La Mulhousienne Jacqueline Roth : le cas de l’Alsacien inconnu lui évoque un certain Guy Hartmann… Photo Dom Poirier

    La Mulhousienne Jacqueline Roth : le cas de l’Alsacien inconnu lui évoque un certain Guy Hartmann… Photo Dom Poirier

    L’énigme du Malgré-nous inconnu de Normandie n’a pas encore été résolue. Mais certains souvenirs remontent à la surface…

     « Dès que j’ai lu l’article, ça m’a sauté aux yeux ! J’ai tout de suite pensé à lui… » La Mulhousienne Jacqueline Roth, née Brandt, a eu un flash : le Malgré-nous inconnu, celui dont on a évoqué le mystère entourant la tombe normande dans L’Alsace du 6 avril, ce pourrait être, croit-elle, un certain Guy Hartmann.

    « Une famille aisée »

    « Je l’ai connu en 1941, à Mulhouse , raconte-t-elle. Nos familles nous donnaient à tous les deux des cours clandestins, hors du système scolaire nazi. Je suis de 1925 et j’ai l’impression qu’il était un peu plus jeune que moi. On aurait dit qu’il sortait juste de l’enfance. C’était un beau garçon, avec les cheveux blonds… » Ce Guy était issu « d’une famille d’industriels du textile originaire de la vallée de Munster. C’était une famille francophile et aisée. Son père avait un bon poste à la SACM. »

    Si Jacqueline Roth a fait le rapprochement avec l’inconnu de l’article, c’est qu’elle a appris que cet ancien camarade est lui aussi mort en juin 1944 en Normandie, « à l’arrière de la côte. Et je pense que ses parents auraient pu lui offrir cette tombe, tout en gardant une certaine discrétion… »

    Par ailleurs, suggère la Mulhousienne, il ne faudrait pas chercher avec son seul prénom, car « à l’époque, les prénoms français étaient germanisés. Ainsi, mon frère Alain était rebaptisé Heinrich, car son deuxième prénom était Henri… »

    Une femme sur la tombe

    Rien ne permet de dire pour l’instant que l’intuition de Jacqueline est la bonne. La base officielle du ministère de la Défense et des Anciens combattants – qui recense l’ensemble des victimes ayant obtenu la mention « Mort pour la France » – contient un seul Hartmann déclaré décédé en Normandie. Il se trouve que celui-ci prénomme effectivement Guy… Mais ce Guy Jean Pierre est né en 1924 à Strasbourg et est décédé le 7 août 1944 à Hamars, dans le Calvados, à 170 km à l’ouest de Breteuil, où se trouve la tombe du Malgré-nous inconnu.

    À Breteuil même, les anciens combattants qui mènent l’enquête ont recueilli quelques bribes d’informations supplémentaires depuis la parution de l’article. Une dame du village – d’origine alsacienne ! – leur a confié que ce Malgré-nous servait d’interprète, qu’elle l’avait vu emmené par un peloton en armes à travers le village, juste avant sans doute qu’on ne l’exécute. Être interprète permettait d’entrer en contact avec la population… et encourageait donc les projets de désertion. Peu après la guerre, on aurait vu, toujours selon cette dame, une femme venir déposer le crucifix qui figure encore sur la tombe. La suite au prochain épisode…

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