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    <<lien vers le journal>> 2 avril 2015

    Documentaire sur France 3 et ArteDas Reich: quand Philippe Richert écrit à Rémy Pflimlin

    Le président de la Région Alsace a adressé le 31 mars un courrier au Pdg de France Télévisions. Philippe Richert revient sur la polémique suscitée en Alsace et Moselle par la diffusion, le 2 mars dernier sur France 3 (et programmé le 21 avril sur Arte) du documentaire "Une division SS en France, Das Reich", signé Michaël Prazan

    "La façon dont la présence des Alsaciens au sein de cette division est présentée a été ressentie comme particulièrement choquante, notamment lorsqu'il est fait état, de manière tout à fait erronée et à l'appui de chiffres fantaisistes, que le gros des troupes aurait été composé d'Alsaciens", écrit notamment Philippe Richer dans ce courrier que l'on peut lire ICI. "L'absence de précisions sur les conditions de l'incorporation de force des Alsaciens et le choix d'un personnage pour le moins ambigu comme seul témoin alsacien ont immanquablement fait réagir des historiens, des chercheurs et des témoins de cette période", ajoute le président de la région Alsace.

    Le 17 mars en effet, une soixantaine d'historiens, chercheurs, auteurs, incorporés de force, (les signataires sont aujourd'hui 142) avaient interpellé le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, dans une lettre ouverte et estimaient que « ce documentaire (présentait) une vision erronée et offensante pour la mémoire de l'Alsace ».

    A la lettre ouverte, l'antenne nationale de France 3 avait réagi via un communiqué de presse. Reconnaissant que "l'antenne de France 3 Alsace (avait) reçu un certain nombre de courriels évoquant un film qui "dénie la réalité de l'incorporation de force" et donnerait "à penser que les Alsaciens étaient non seulement des volontaires mais d'enthousiastes SS", France 3 comprenait "l'émoi suscité" et regrettait "que ce film ait pu heurter la sensibilité de plusieurs téléspectateurs alsaciens".

    Mais, ajoutait France 3, "à aucun moment ce documentaire ne laisse entendre une pareille affirmation. Bien au contraire, le commentaire introductif dresse par le menu les conditions d'incorporation d'un Malgré-nous", en l'occurrence Elimar Schneider, aujourd'hui décédé.

    Sur la surestimation du nombre d'Alsaciens dans la Waffen SS et notamment dans la Das Reich, France 3 notait que "le chiffre cité évoquant 6000 Alsaciens versés dans la Das Reich (était) visiblement erroné. Leur nombre étant sans doute plus proche de 1000 à 2000".

    France3 terminait en indiquant que cette erreur avait été corrigée par le réalisateur et la société de production pour la prochaine diffusion le 21 avril prochain sur Arte.

    Une réponse qui ne satisfait pas l'historien Nicolas Mengus et l'auteure Marie-Laure de Cazotte. Elle "élude le fond du reproche qui a été fait et se dédouane de toute forme d'insulte à la Mémoire" des quelque 130000 incorporés de force disent-ils. "Il est absolument nécessaire d'expliquer la présence de moins de 800 Alsaciens dans la 2e division blindée Das Reich. En quelques phrases, il était possible de rappeler le contexte de l'Annexion de provinces françaises au Reich national-socialiste et celui de l'incorporation de force, un authentique crime de guerre". 

     

     

    Après le Débarquement, la division Das Reich sème la terreur dans le Sud-Ouest. Le 10 juin 1944, à Oradour-sur-Glane, elle tue 642 personnes. Parmi les soldats, de jeunes incorporés de force alsaciens. Parmi les victimes, 40 réfugiés lorrains et 9 alsaciens.

     A/ Des lycéens thannois enrôlés de force

    << Lien vers le journal l'Alsace>>

    Le 10 février 1943, en pleine guerre mondiale, pour compenser les lourdes pertes humaines sur le front de l’Est, le chancelier Adolf Hitler ordonne de muter les 120 000 artilleurs de la « Heimatflak », la défense aérienne de la patrie, dans la « Wehrmacht ». Et de les remplacer par des lycéens des classes de 6e et 7e (l’équivalent de la 2nde et de la 1re en France), âgés de 16 ou 17 ans.

    Dans ce cadre, vingt-cinq lycéens de Thann ont été enrôlés de force comme « Flakhelfer ». Huit de ces assistants artilleurs de la « Luftwaffe » vivent toujours. Ils sont les derniers témoins d’un épisode méconnu du drame des Malgré-Nous.

     

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